Par Sudeast Info
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« Le meilleur tennis de ma vie »

Ecrit par Martial HESPEL

Lucas Catarina, 19 ans et 811e mondial, a disputé samedi le premier tour des qualifications au Masters 1000 de Monte-Carlo. Dans une ambiance de feu, le Monégasque a frôlé l’exploit face à Facundo Bagnis, 89e mondial. Il souhaite désormais confirmer sur des tournois moins huppés.

Lucas, il y a un an, tu débutais à peine sur le circuit et tu avais reçu, à ta grande surprise, une wild-card et une défaite, déjà honorable, contre Montanes. Comment as-tu vécu cette nouvelle expérience ?

Beaucoup mieux. Déjà, je joue mieux que l’année dernière. Mon niveau est plus adapté pour faire un bon match. Je l’ai beaucoup attendu ce moment. J’étais impatient de jouer. J’ai très bien géré l’événement. L’année dernière je l’avais appris deux jours avant. C’était un peu tombé du ciel. Là, c’est complètement différent, cela faisait deux semaines que je jouais sur terre.

L’environnement du match ?

C’était très spécial. Toute ma famille était là, mes amis, les gens qui me suivent tout au long de l’année, les membres du club, en faîte une tribune pleine sur le court n°11. Beaucoup plus que contre Montanes. Car là je le savais déjà un peu (Pour la wild-card ; ndlr), ça parlais de moi dans Monaco, alors les gens sont venus. C’est un petit court au haut du club : grosse ambiance. Dès le début j’ai mené alors il s’est passé quelque chose tout de suite avec le public. Sur le terrain, je m’encourage beaucoup, j’ai enflammé le truc et les gens ont suivi. Beaucoup d’émotions. Quand je gagnais un point important, les gens se levaient, c’était sympa.

Une défaite 4-6 6-4 6-3 qui te laisse quel sentiment ?

De la déception, forcément, quand on passe aussi près d’un exploit. J’ai mis deux ou trois jours à m’en remettre, là, ça va mieux. J’étais très déçu. Mais ce type de match était une belle expérience. J’ai mené 6-4 4-3 service à suivre. Un jeu long, l’un des seuls moments où j’étais tendu. La victoire s’est approchée mais ça ne s’est pas fait. Il a bien joué et est revenu. Même juste après, à 4-4, je ne suis pas passé loin de breaker à quelques points.

Tu n’as pas vécu le début de saison que tu pouvais espérer avec plusieurs défaites dès le premier tour en Futur. Ce match doit te permettre de te relancer ?

En début d’année, je perdais, mais en trois sets. Et là oui je venais deux perdre deux matchs, en deux sets, qui n’étaient pas très bons. J’étais un peu en manque de confiance. Là, ça me montre que ça se joue beaucoup au mental car le niveau tennis je l’ai. Mais il faut être lucide, je ne peux pas encore jouer tous les jours comme ça. Mais je dois m’en rapprocher le plus possible. C’est énorme déjà. Maintenant il faut retrouver le même niveau dans des conditions différentes. Les Futurs, ce n’est pas les mêmes conditions. Tu n’as pas tes amis, pas la famille. Mais ça me donne de la confiance.

Et puis tu as tenu tête à un excellent joueur…

Un vrai spécialiste de terre. La semaine dernière, il a fait un quart de finale à Marrakech (ATP 250 ; ndlr) en battant le 30e mondial (Précisément Joao Souza 34e ; ndlr). Quand je vois ses résultats… Il a gagné plein de Challengers (13 depuis 2008 et déjà 3 en 2016 ; ndlr) ! Là il est 90e mais peut monter encore plus haut. Une référence. Ça me donne de la confiance. Après mon match, beaucoup de gens, dans le vestiaire, mais aussi de l’extérieur, sont venus m’encourager pour la suite et me dire que j’avais fait un très bon match. 

C’est forcément un tournant dans ta saison et même dans ta carrière ?

Un grand moment dans ma vie ! Ce que j’ai vécu au niveau de l’aspect émotionnel, c’était énorme. L’ambiance et tout… La photo, elle résume bien le match, j’aurai dû être moins euphorique par moment, à la fin j’ai crampé… Je n’étais plus lucide. Mais c’était mon premier match de ce type. C’est la première fois que je joue comme ça : le meilleur tennis de ma vie, même si j’ai perdu. J’ai failli battre un top 100 en deux sets. C’est mon rêve d’être à sa place. J’ai failli lui mettre deux sets ! Les autres joueurs du tournoi, les entraineurs, m’ont félicité après avoir vu le match à la télé. Mais c’est dommage d’avoir perdu…

Forcément cela doit faire germer des idées ?

Ça donne envie de revivre des moments comme ça. D’être toute l’année dans ces conditions. C’est encourageant et ça prouve que c’est possible même s’il y a la déception de la défaite. Si j’avais gagné, je serai monté au classement et surtout j’aurai joué un deuxième match. J’ai mis deux ou trois jours à m’en remettre et là je commence à tourner le truc positivement. 

Justement, la suite du programme ?

Bah moi je vais faire les Masters 1000 de Madrid et de Rome… (Rires). Non je vais à Angers pour un 25.000$. Je ne sais pas encore si je dois jouer les qualifications ce week-end ou si je suis tableau. Après je vais en Tunisie puis il y aura les matchs par équipes Je vais alterner ainsi. Profiter pour m’entraîner, continuer la saison en me servant de ce match.

Tu parles de conditions exceptionnelles où elles sont toutes réunies pour sortir un grand tennis. Quelle sera la clé pour reproduire cela dans des petits tournois, parfois à l’autre bout du monde, où tu seras seul avec des conditions qui seront bien différentes ?

C’est mental. A moi d’être encore plus concentré aux entraînements. Faire plus d’effort. Je vais moins penser au classement. Dernièrement je n’ai pas bougé et pourtant je joue beaucoup mieux. Il n’y a aucune raison pour que je ne monte pas. Ce match là la encore prouvé. Les Masters 1000, c’est comme les Grand Chelem, il n’y a pas mieux. Pourquoi je ne pourrai pas rejouer comme ça ? A moi d’être plus concentré, de faire plus d’effort, de penser à mes objectifs, d’être toujours autant motivé. Il n’y a pas de raison. A moi aussi d’avoir confiance. C’est ce qui me manque un peu. De la confiance. 

L’an prochain, si tu réalises une belle année, tu peux peut-être espérer une wild-card mais pour le tableau à Monte-Carlo comme l’obtenait par le passé Benjamin Balleret ?

Pour le moment, je n’y pense pas. Je ne pense pas au tournoi de l’année prochaine. J’espère que j’y rejouerai. Mais il faut tourner la page de celui-là. Là, mon quotidien ce sont les Futurs et pas les Masters 1000. J’y penserai quand on se rapprochera de la date. Mais c’est encore loin. On verra. J’espère que j’aurai un meilleur classement. Il n’y a pas de saison pour que j’ai de nouveau une wild-card. Qualification ou tableau ? On verra.

Pour terminer, un dernier mot sur la Coupe Davis. Tu as vécu ta première expérience en Lettonie où Monaco a perdu. Toi, le dimanche, tu as joué sept jeux – 2-5 – contre Rudolfs Mednis qui a abandonné…

Oui il était mal. Vraiment blessé. Malheureusement il a abandonné car il ne pouvait plus jouer. Mais il était dans les mêmes conditions que moi. Remplaçant aussi. Il voulait vraiment jouer. Pour moi ce n’était pas facile car même si je n’avais pas joué, j’étais vraiment très atteint par la défaite. J’ai bien joué les quelques jeux, mais ça s’est vite arrêté. Difficile de tirer une conclusion. J’ai était autant déçu que si j’avais joué.

(Crédit photo : Erika Tanaka)



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