Mercredi soir, la Nationale 2 du HB3M a disputé son premier match amical. La défaite contre le Cavigal a surtout révélé de très grosses lacunes physique qu’il faudra gommer.
C’est un gros chantier qui attend la Nationale 2 du HB3M. Mercredi soir, à Pasteur, les joueurs de Mohamadi Loutoufi et Riad Toubi ont pris une sacré déculotté contre la Nationale 1 du Cavigal. Un score de 20-9 à la pause et de 39-19 au terme de l’heure de jeu. Il faut certes analyser le contexte. A partir du 3 août et pendant quinze jours, Nice s’est entraîné deux fois par jour : physique le matin et handball le soir. Le 3M a lui débuté sa préparation le 11 août et le handball depuis… lundi. En résumé, les équipiers de Florian Beauvalot n’avaient que deux séances ballon en main dans les jambes avant la rencontre.
« Physiquement, on est pas au point du tout du tout », narre Loutoufi au terme de la rencontre pour www.magsport06.fr. « Nous n’avons pas de salle de musculation, alors nous sommes très limités à ce niveau là et ça se voit : on manque de puissance. Les gars ne sont pas capables de tenir une demi-heure à une intensité élevée. Il faut bosser… » Alors, pour monter en puissance mais aussi pour améliorer les automatismes, les coachs ont mis en place une batterie de matchs amicaux. Après une journée de repos jeudi, ils enchaînent dès ce vendredi soir avec un amical dans la salle de la Nationale 3 d’Antibes. « On a beaucoup de nouveaux joueurs, alors il faut jouer, c’est important pour les affinités et la cohésion. Cela va nous aider à travailler. »
« Au shoot ce n’est pas terrible »
Toubi a également constaté certaines disparités physiques au sein du groupe. Certains ont un bon niveau pour avoir respecté le programme de l’été. D’autres sont « complètement à la ramasse » en raison d’un manque de travail. « Nous n’avons pas de salle de musculation est c’est un gros problème pour nous. On en cherche une autre… On voit donc qu’au shoot ce n’est pas terrible. Et puis aujourd’hui dans le handball il faut travailler la musculation. On le voit avec le Cavigal : c’est costaud. On a besoin de ça car là on est un peu léger. »
Le groupe doit également améliorer sa cohésion. Même si, humainement, les garçons se connaissent, sur le terrain c’est plus compliqué. Un nouveau gardien est arrivé, des pivots également qui jouaient avec la Pré-Nationale l’année dernière, mais aussi un demi-centre, Denis Keil en provenance de Fréjus. Sans oublier Julien Denat, victime d’une rupture des croisés en janvier dernier, qui revient doucement dans le jeu. « Voilà pourquoi on a besoin de beaucoup jouer », appuie Toubi.
« Mettre les bouchées doubles »
« Nous avons un grand chantier devant nous, c’est la défense. Il faut qu’on renforce notre secteur central car là on a pas été capable de répondre aux deux pivots du Cavigal. On a pas su s’adapter. Et puis, en attaque, il manque presque tout. Nos arrières n’ont pas assez tiré : trois à cinq fois chacun. C’est trop peu. Mais cela résulte du fait qu’on ait réalisé que deux séances handball avant ce match. On doit travailler pour réussir à nous adapter à ce qu’on nous propose en face. Il faut savoir répondre pour résoudre les problématiques », démontre Loutoufi. « On se pose les bonnes questions. »
Malgré tout, on reste confiant et on ne s’inquiète pas (encore) au 3M. « On a commencé la préparation le 11 août. On est encore en plein dedans », rappelle Toubi. « Elle doit se terminer fin août. C’était un premier match. Avec du déchet certes, mais ce n’est que le début. Je reste confiant même si on sait qu’il va falloir mettre les bouchées doubles. » Le groupe espère combler rapidement son retard et les coachs attendent notamment le premier tour de coupe de France, qui se jouera le 12 ou 13 septembre, à domicile, contre la Nationale 1 d’Ajaccio, la même division que le Cavigal. Les Azuréens auront ainsi, avant le début du championnat, une bonne occasion de voir où ils en sont.
(Crédit photo : Magsport06)
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