Cet Euro, qui vagabonde allègrement d’une ville à l’autre, en est la plus belle preuve. Un jour à Londres, le lendemain à Budapest ou à Copenhague, c’est sympa sur le papier. Mais, dans les faits, l’ambiance est différente et le spectateur a du mal à trouver ses marques. Il manque cette magie du pays hôte, cette atmosphère si spéciale lorsque les supporters, drapés dans les couleurs de leur équipe nationale, se retrouvent dans le centre pour improviser d’improbables orchestres de rue. D’accord, le protocole sanitaire lié au Covid n’a pas facilité la situation ni favorisé les déplacements. Mais, même sans ce virus invisible qui traverse les frontières sans passeport, la multiplication des villes d’accueil se marie mal avec l’esprit festif et ce brassage des nationalités qui transforme le sport en auberge espagnole. Ici, les choeurs et les coeurs ne battent pas à l’unisson. Plus de 4 000 kilomètres séparent Glasgow de Bakou et Séville de Saint-Pétersbourg. En termes de transhumance naturelle, il y a déjà eu des chemins plus courts. Il faudra donc attendre les demi-finales et la finale qui se disputent toutes à Wembley pour retrouver ce mélange des parfums, des couleurs et des sons qui fait tout le sel de ce genre d’événement. En attendant, c’est le bon moment pour ressortir l’atlas de géo et vérifier en famille que l’on sait toujours placer sur la carte les villes et, accessoirement, les pays !
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