Pour le moment, tout se passe comme prévu pour la Nationale 1 du Cavigal. Sous la houlette de Jean-Baptiste Gervais, les Niçois sont leaders. La montée dans les têtes.
Il s’en est fallu de peu, mais c’est bien dans la peau de leader de la Poule A de Nationale 1, la troisième division, que le Cavigal va passer le mois de février. Dans les tous derniers instants, samedi dernier, les joueurs de Jean-Baptiste Gervais ont égalisé (26-26) à Martigues. « Martigues a l’occasion de marquer dans la dernière minute sur penalty mais a échoué… C’était très compliqué. C’est un tout petit terrain, une salle vétuste, limite aux normes… Martigues joue son maintien, nous on est premier : la motivation est forcément différente. On s’en sort très bien, avec de la chance, de l’enthousiasme et de l’expérience. Si on a pas ça, on ne peut pas gagner. » Ainsi, les Niçois sont à égalité de points, après quatorze journées, avec Limoges, mais, au match aller, les Maralpins avaient battu les Limougeauds : le Cavigal est donc premier.
Les Niçois ont très bien négocié le début d’année avec trois déplacements en quatre matchs : trois victoires et un match nul. « On a bien géré. La reprise a été bénéfique. J’étais un peu inquiet car, fin 2014, en raison de plusieurs blessures, on a beaucoup tiré sur certains joueurs et j’avais peur du contre-coup. Alors, même si la qualité de jeu n’est pas terrible, on gagne. Je suis soulagé et content », se satisfait l’entraîneur Jean-Baptiste Gervais pour www.magsport06.fr. Depuis plusieurs semaines, Gervais peut compter sur un Boubacar Sidibé, Niçois depuis plus de dix ans, très en forme. L’international sénégalais reste sur un formidable total de 46 buts empilés sur le cinq derniers matchs. « Il fait justement parti de ces garçons hyper sollicités et qui vont par la suite peut-être avoir du mal physiquement : ce qui est normal. Il réalise un championnat exceptionnel, que ce soit en attaque ou en défense : un pilier. »
« Toutes les éventualités sont envisagées »
Le mois de mars s’annonce intense avec quatre rencontres à disputer dont les extrêmes avec la réception de Saint-Etienne / Andrézieux le 7 mars : la lanterne rouge jouera sans pression, elle n’a plus rien à perdre. Et puis, une semaine plus tard, ce sera le choc, le déplacement à Limoges. « D’ici là il faut à la fois reposer les garçons nerveusement, mais garder du rythme physiquement. En ce moment, la relation avec le préparateur physique Nicolas Brocardi est très étroite : tout est calculé. On échelonne les effrots. Il y a une certaine lassitude, légitime, car on demande beaucoup d’efforts. En même temps, il ne faut pas trop couper car le mois de mars sera terrible. » Nice devrait passer sans trop de souci l’obstacle stéphanois, le plus important résidera à faire attention aux pépins physiques, avant d’aller à Limoges.
« Limoges ne va pas nous rater. Ce sera un gros match événementiel. Tout le monde devra être parfait, de l’ailier au gardien en passant pas le pivot. On doit être prêt. On est capable de le faire : le groupe est solide sur les grands évenements. Mais avant, il faut rester maître à domicile, ne pas faire n’importe quoi face à Saint-Etienne car s’ils se libèrent, on ne sait jamais. A nous de ne surtout pas paniquer et d’éviter les blessures. » Le match de Limoges marquera le tournant de la saison dans l’optique de monter en Pro D2. Si Limoges, que ce soit avec sa salle et son budget, semble déjà avoir toutes les cartes en main pour valider son dossier d’accession en deuxième division, le Cavigal y travaille. Pour faire simple, le Pro D2 est un autre monde par rapport à la Nationale 1. « Forcément les joueurs, le staff, les dirigeants en parlent. L’objectif se rapproche. Mais rien n’est encore joué. En coulisse ça travaille fortement, on s’y prépare, toutes les éventualités sont envisagées. » Seul le champion obtiendra le droit de monter en deuxième division. Pouvoir le faire, c’est une autre histoire.
(Crédit photo : Cyn’ Photography)
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