Le Bâtiment Nice a perdu samedi son trône de leader de la N3M. Battu 25-20 à Corte, le BTP est doublé par Antibes qui est allé gagner à Draguignan. Richard Balland-Roche dévoile sans filet son sentiment.
« De mon point de vue, on n’a pas préparé le match au mieux. Tout comme à Antibes (Défaite 24-20 le 13 février ; ndlr) nous nous déplaçons dans un état d’esprit de challenger et non de leader : que nous étions encore avant le match. » Pour www.magsport06.fr, le portier niçois, qui portait il y a encore quelques mois le maillot du Cavigal Nice en Nationale 1, met en avant le mental du groupe, davantage que le jeu, pour évoquer cette défaite en Corse.
Pourtant, à l’occasion de la quinzième journée, les Niçois étaient parfaitement entrés dans leur partie en menant 5-10 après 28 minutes. « Gros de match défensivement. Cinq buts en 28 minutes. Comment faire mieux ? » Mais les Niçois vont louper les dernières secondes de la première mi-temps. « On doit plier le match à ce moment-là : deux penalties ratés, deux contre-attaques et surtout trois minutes de folie où nous sommes un de plus et prenons un 3-0 salvateur pour Corte qui rentre au vestiaire galvanisé (8-10). Après, pour moi, c’est fini. Un tel match, dans un tel contexte, avec un tel enjeu, il faut le tuer quand on en a l’occasion. » Derrière, même si Nice va reprendre l’avantage (8-12) et que Corte va voir Loïc Colonna se faire expulser dès la 37e, les Corses vont faire le boulot et conserver leur invincibilité à domicile. « Il ne s’est plus passé grand-chose en fin de compte. Corte, fortement diminué, est allé la chercher avec des valeurs, mais surtout en jouant au hand, contrairement à ce que dit la légende… » Et puis, si Nice ne va prendre aucune suspension de deux minutes en première mi-temps, elles seront six en seconde période. Mais le portier refuse d’évoquer l’arbitrage ce qui est de coutume lorsque des équipes de continent jouent en Corse. « Plus de mouvement côté Corte notamment sur le jeu de transition, joueur isolé chez nous, fatigue, énervement. »
Nice perd donc sa place leader au profit d’Antibes qui en est à onze victoires de suite. Sans oublier Istres : Antibes 40, BTP Nice 39 et Istres 39. Le premier montera en Nationale 2, le dauphin jouera un barrage. Le troisième reprendra un tour de manège en Nationale 3. « On des regrets évidemment, mais nous sommes toujours et largement en course. Nous faisons partie des rares équipes qui jouent encore quelque chose. Ça c’est un luxe. Nous savions à l’issue des matchs allés qu’il faudrait gagner à Antibes, à Corte ou à Istres sans faire de faux pas par ailleurs. » Deux défaites donc à Antibes et Corte. Reste Istres le 3 avril. Avant cela, le 19 mars, Nice ira à Draguignan. Dans le même temps Istres ira à Antibes. « Ça commence par Draguignan samedi et ensuite se servir des erreurs passées pour aborder Istres avec le costume de favori du match. » Mot choisi. Si Nice veut espérer monter, elle faut imposer sa marque. « Je pense qu’il faut mettre les objectifs de classement de côté pendant un temps. C’est ce qu’a su faire Antibes – je crois – après leur, entre guillemets, mauvais début de saison. S’isoler sur sa performance, penser travail, plaisir et puis on verra. Ça restera quand même une belle saison, nous pouvons encore la rendre exceptionnelle. »
(Crédit photo : Magsport06)
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