Après un début de saison complètement manqué, la N2M du HB3M a réussi un gros coup samedi en écartant Monaco. Un succès qui arrive à point nommé pour se relever.
« Un derby ne se joue pas forcément sur la technique mais plutôt sur l’envie et le côté combatif des équipes. On avait une carte à jouer et même si tout n’est pas rose pour nous, quoi qu’il se passe, un derby se gagne. » Ces mots sont ceux de Jérôme Conti, pour www.magsport06.fr, l’un des gardiens du HB3M en Nationale 2. Samedi, son équipe a été à l’origine de l’une des plus grosses sensations du monde sportif maralpin. Les hommes de Loutoufi et Toubi, en très grosse difficulté en ce début de saison, ont battu 34-30 leurs voisins de Monaco, possédant eux une dynamique opposée. Avec cinq défaites consécutives en championnat, le 3M, relégable, recevait une équipe de Monaco qui restait sur un beau succès en coupe de France face à une Nationale 1 et qui, surtout, se devait de gagner pour rester au contact du podium.
« On a préparé ce match le couteau entre les dents. On savait que la victoire était impérative », narre l’ex-portier de la N3M du BTP Nice. « Eux étaient en pleine confiance et nous en plein doute. Mais depuis qu’on enchaîne les défaites, on sait qu’on ne s’en sortira que par le travail. Alors, on donne le maximum à l’entraînement. » D’ailleurs, lors de sa dernière sortie en championnat face à Saint-Etienne / Andrézieux, relégué de Nationale 1, les équipiers de Julien Denat, qui retrouve son meilleur niveau après une grave blessure datant de janvier dernier, étaient passés proches de remplir la bouteille à oxygène, mais un dernier but encaissé sur une ultime action rompit l’élan (21-22).
« Rien n’était perdu »
Fatalement, et même si on se persuade que la roue tournera bientôt, c’est en manque de confiance que l’opposition face à Monaco a débuté. Le score à la 27e ne fait que confirmer le sortilège (11-18). Monaco est devant. A ce moment là, Guillaume Chastan-Bagnis essaye, dans les cages du 3M, de sauver la mise. Mais Conti concède qu’il ne pouvait pas faire grand chose. « Il se faisait fusilier… On perdait trop de ballons, on subissait des contres attaques où Monaco marquait. » Pourtant les locaux sont encore au contact à la 16e (10-11). « On démarre bien en attaque. Mais on a commencé à perdre les balles bêtement. Les passes sont aléatoires, on tire deux ou trois fois à côté et Monaco en a profité en jouant vite, très vite vers l’avant. » A ce moment là, les coachs font rentrer Conti. Très vite, il commence à toucher les ballons, la confiance du groupe revient. Dans les dernières secondes, Bouchard, Andry et Berthier vont marquer. Le score passant donc à 14-18 à l’entrée des vestiaires et une légère brise commence à trouver un écho… « Ce n’est pas la même chose dans les têtes. On fini sur un 3-0. On se dit qu’on peut le faire clairement. Car avant cette série, on était sur un 0-7 en dix minutes. Rien n’était perdu même si c’était mal embarqué. »
En seconde période, même si le 3M va peiner à balayer ses errements en défense, la réussite offensive va revenir. Jamais les locaux ne vont se faire décrocher. Pendant dix minutes, l’écart va en rester là, entre -2 et -4. Mais à un quart de la fin du match, la tendance va s’inverser. Profitant des 2′ d’exclusion du Monégasque Sébastien Plaquin, le HB3M va passer devant, ne se retournant plus sur sa route et s’imposer 34-30.
« Julien (Denat ; ndlr) s’est vraiment lâché »
Élément important de ce succès, les dix buts de Julien Denat. Genou réparé et visiblement appréhension évaporée. « Julien est revenu très vite. Hier, il s’est vraiment lâché. A l’entraînement, il a un tir vraiment chiant à lire, il est très rapide. Contre Monaco, l’équipe l’a mis sur orbite et il a fait ce qu’il devait faire. Enfin ça tourne… On le mérite. On travaille dur aux entraînements. Neuf fois sur dix on termine sur les rotules. On était vraiment déçu de ne pas concrétiser. Clairement, on veut montrer qu’on à notre place en Nationale 2. » Ce groupe a également joué très peu de fois au complet. Pire, deux garçons, recrutés pour le projet de jeu défensif, on finalement quitté le navire il y a plusieurs semaines. Il a fallu pour le staff réorganiser beaucoup de choses. « C’était dur car quand tu ne prends pas de plaisir, tu ne rentres pas sur le terrain avec de la confiance. Un grain de sable devient une montagne. Cette victoire va nous apaiser. On va récupérer beaucoup plus facilement. Aujourd’hui (dimanche ; ndlr) je me sens bien. Alors que les autres week-ends, j’étais fracasser. Là, je n’ai pas une courbature, je suis heureux. »
Ce succès, le 3M le savait impératif. Derrière, il faudra enchaîner avec Nîmes, ou encore Chateauneuf. Le podium dans toute sa splendeur. Celui qui est parti pour une lutte sans merci pour la montée. Prendre trois points face à Monaco, lui même quatrième, était vital. C’est chose faîte. Maintenant, le groupe doit continuer à prendre ses marques et la meilleure alchimie est toujours recherchée. L’infirmerie n’est jamais vide. Dès samedi prochain, les Maralpins ont l’occasion de poursuivre leur remontée et de passer Frontignan au classement en s’y déplacement. « Cette victoire est porteuse d’espoir. On va prendre match par match, à fond, on ferra les comptes à la fin. On sait qu’on doit encore jouer des gros, mais de toute façon, il faut jouer tout le monde. En ce qui me concerne, je ne regarde pas vraiment le classement. Il faut gagner. » Pour Conti, ce retour au club cet été, malgré les difficultés sportives, est une réussite. Il s’y sent bien. « Je ne serais pas revenu ici sans le coup de ballait qu’il y a eu. Je très heureux de jouer en Nationale 2. » A chacun de faire les efforts pour y rester.
(Crédit photo : Magsport06)
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