Laurent Baudet n’est plus l’entraîneur de la N2M d’Antibes. Trois jours après avoir présenté sa démission, il se confie à notre média. Petrov et Charloton prennent sa succession.
Laurent, alors que tu venais tout juste d’arriver sur le banc antibois cet été, tu as déposé ta démission aux dirigeants de l’OAJLPHB le 23 octobre. Tout cela, 24h après la première défaite en championnat du groupe à Nîmes. Elle t-elle l’élément déclencheur ?
Non. La défaite, en elle-même, ne l’est pas. On perd chez une belle équipe, qui fera partie du trio de tète en fin de saison. Nous sommes menés de cinq buts a la mi-temps, on perd malheureusement Florian Schneider très vite dans le match en raison d’une alerte a un mollet. Nous sommes donc obligés de faire passer un long moment Julien Denat à l’aile et par conséquent se passer de lui sur la base arrière. A cela on ajoute le rouge – Trois fois deux minutes – de Robin Foubert dans le money-time. Forcement ça n’aide pas. On réussit tout de même à se procurer la balle d’égalisation que l’on ne concrétise pas. Ça reste frustrant mais le match en lui-même n’est pas un échec total.
Dans son communiqué, le club évoque des soucis relationnels entre toi et le groupe. Qu’en est-il ?
Je ne m’étendrais pas, par articles interposés, sur ce domaine. Certains comportements récurrents n’étaient pas en adéquation avec mes valeurs personnelles. Il m’était donc impossible de continuer dans ces conditions et j’ai préféré passer la main, plutôt que de partir au clash continuellement.
Sur le papier, cette Nationale 2 a de l’allure et son début de saison l’a confirmé… Tu ne quittes pas une équipe mal en point…
C’est un sentiment étrange. C’est la première fois en vingt et un de coaching que je n’irais pas au bout de mon mandat. Pour moi, c’est décevant, mais aussi pour un club et un groupe, forcément on ne peut pas être satisfait de cela.
Des regrets ?
J’ai la sensation d’avoir fait ma part du job en composant une équipe compétitive, en organisant la préparation estivale et en laissant l’équipe à la première place (Ex-æquo avec Ajaccio, Nîmes et La Crau ; ndlr) avec un bilan de trois victoires pour une défaite. Je pars l’esprit serein et je sais que « Charlo » (Jean-Michel Charloton ; ndlr) fera tout son possible pour continuer sur la lancée et d’ailleurs nous sommes en contact pour une transmission des infos de manière complète.
On sait que tu arrivais également à Saint-Claude avec l’ambition d’améliorer la compétitivité de l’ensemble du secteur jeune. Tu pars également avec ce tableau inachevé. Frustrant ?
Oui car je pense que le club possède de nombreux atouts pour devenir un club qui compte chez les jeunes avec entre autres leur deux salariés, Kafilou Gomis et Romain Ghibaudo, qui abattent un boulot énorme.
Nous sommes encore très tôt dans la saison. Tes activités à Ligue sont importantes mais retrouver un club fait-il partie de tes priorités ?
Mes missions avec la Ligue sont très chronophages et multiples : pôle masculin et féminin, formation entraîneurs, sélections comité etc… Mais j’apprécie le contact avec une équipe. Je vais prendre quelques jours / semaines pour me poser et ensuite je rebondirai. Il y a vingt-cinq clubs dans notre département, il y aura surement une opportunité quelque part pour encadrer une équipe de jeunes, de seniors ou donner un coup de main sur la mise en place des projets techniques. Je ne m’inquiète pas pour ça.
Avec tes récentes expériences chez les filles à Cannes et à Grasse, mais aussi ton activité actuelle au Pôle Féminin de Nice, un groupe féminin n’est pas à exclure ?
Je ne m’interdit rien. Mais il est vrai que la filière masculine, aujourd’hui, a ma préférence.
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