La Pré-Nationale Masculine est le rayon de soleil de l’AS Monaco. Très ambitieux, le club est en train de voir les projets de ses équipes fanions exploser en haut vol.
La NF2, pourtant prévue à rejoindre d’ici quelques saisons Cannes et le Cannet-Rocheville en Ligue A, est aujourd’hui relégable, après deux montées consécutives. La NM2, elle, est partie pour jouer les play-downs de la division. De son côté, la PNM de Gilles Brillant ne baisse pas de régime. Championne en titre de Régionale Masculine, elle est partie pour monter en NM3, si la NM2 se maintien. « La saison passée nous finissons premiers invaincus et ne perdons que deux sets (Deuxième journée 3-2 à Antibes ; ndlr). Nous enchaînons alors douze rencontres par 3-0. Avec ce bon début de saison en PNM cela fait dix-neuf rencontres consécutives en gagnant 3-0. » D’ailleurs, ce groupe pourrait être amené, dans un futur proche, à devenir l’équipe première du club. En effet, les finances du club ne suivent visiblement pas la courbe espérée. Brillant rappelle que ce groupe, composé à 80% de joueurs formés à Monaco, ne perçoit aucune rémunération. « Nous jouons tous pour le plaisir et qu’aucun d’entre nous ne perçoit la moindre indemnité financière : un élément important pour un club en ces temps difficiles. Je fais un appel aux sponsors qui pourraient nous permettre de recruter des entraîneurs diplômés et qualifiés pour former de nouvelles générations de volleyeurs masculins et les inciter à poursuivre leur progression dans les catégories seniors – plutôt que de changer de sport – et ainsi assurer la relève. »
Cohésion, discipline et implication
Chacun a un rôle, chacun est impliqué dans le projet, voilà pourquoi cette équipe, même avec des pépins physiques est des absences, est intouchable. Si des garçons comme Olivier Lorenzi, passeur et capitaine, et Julien Corsini, pointu, sont des cadres incontestables, le turn-over est de rigueur. « Ces résultats s’expliquent par la bonne cohésion d’équipe qui règne, accentuée par une forte discipline et implication de tous les joueurs. Certains ont pu progresser avec l’équipe première au cours des saisons passées et d’autres, au contraire, après un passage compliqué, se sont reconstruits avec la réserve. » D’ailleurs, certains garçons de l’équipe première prennent plaisir à jouer en réserve. « Le bon niveau actuel de la PNM offre, aujourd’hui, une solution alternative aux joueurs de l’équipe première qui souhaitent continuer à pratiquer notre sport à niveau très correct en changeant de championnat. »
Descente de la NM2 ? Qui jouera en NM3 ?
Mais la PNM est également là pour soutenir la NM2. En effet, si cette dernière descend en NM3, la PNM, parti pour terminer champion, ne pourra pas monter. Oui mais voilà, si l’équipe première descend, avec quelle équipe Monaco repartira en NM3 ? Des joueurs de la NM2 qui restent ? Dans ce cas, cela privera alors les garçons de la réserve d’accéder à la cinquième division, après deux montées consécutives. Injustice ? Tensions au sein du club ? Choix difficiles ? Et puis, qui en sera l’entraîneur ? Alors, pour éviter tout cela, la PMN et son effectif d’une quinzaine de garçons, aidera la NM2, qui possède un groupe réduit, à se maintenir. « Ces bons résultats apportent un peu d’air frais à la section qui est en difficulté avec ses deux équipes premières : masculine et féminine. D’autres bons résultats sont aussi au rendez-vous dans les catégories jeunes. » Gilles Brillant, plus ancien joueur de la section volley-ball de l’ASM, entraîneur de la réserve depuis dix ans, continue son travail avec cette équipe, dont il est également l’un des passeurs. La présence de son groupe la saison prochaine en NM3 est, visiblement, davantage liée au maintien de la NM2. Si l’équipe première échoue, le télescopage entre les deux groupes pourrait faire des étincelles…
(Crédit photo : Magsport06)
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