Excellente deuxième de Nationale 2, la réserve de l’OGC Nice est l’élément clé d’un centre de formation qui monte en puissance. L’image du club commence à changer, celle qui le décrivait comme un club élitiste basé sur une équipe fanion constituée de mercenaires.
Depuis plusieurs années maintenant, l’OGC Nice a solidifié sa place en LFH. Dans l’ombre, son centre de formation monte en puissance : deuxième étape du long projet après avoir fait monter l’équipe une de la Nationale 3 à la LFH en dix ans. La Nationale 2 est aujourd’hui une excellente deuxième de son championnat. Emmanuel Dott ne compte pas se relâcher. « J’ai des filles très talentueuses mais depuis quelques temps j’enchaîne les matchs avec dix filles maximum. » Voici simplement comment le coach explique l’actuelle très belle deuxième place du championnat à www.magsport06.fr. « J’ai un effectif de départ de quatorze joueuses dont deux stagiaires qui sont aussi là pour pallier aux différentes blessures de la D1. Deux autres se sont fait les croisés. Je me suis séparé d’une fille du centre de formation en janvier… Du coup, depuis le début de saison, j’ai dû jouer trois matchs avec douze filles sur la feuille. C’est compliqué de ce côté-là mais nous avons un réel projet, une réelle envie de puiser dans les qualités pour réussir malgré les difficultés. »
C’est d’ailleurs cet effectif talentueux mais instable qui pousse le coach à la prudence pour l’issue de la saison. Deuxième, Nice n’est qu’à un point du leader et est donc clairement en course pour la montée sportive en Nationale 1. Le premier monte directement, son dauphin jouera un barrage. Mais l’effectif est juste quantitativement. Oui il peut aller au bout, mais huit journées c’est encore long. Et puis, quel est le projet du club à ce sujet ? Sébastien Gardillou ne sera plus l’entraîneur de la LFH. Les cadres comme Lacrabère et Darleux s’en vont. Coupe d’Europe ou pas ? Rien n’est joué sportivement… Il y a beaucoup trop de questions en suspens du côté de la LFH pour savoir de quoi sera fait l’avenir de la réserve. Mais la porte de la montée en N1F n’est pas fermée…
Dott reste sur son projet du centre de formation, lui qui couvre actuellement sa deuxième saison sur la Côte d’Azur. « Nous avons un réel projet avec des filles très jeunes dont une qui est de 2000. Elles ont des qualités physiques et mentales qui leurs permettent d’aller au-delà dans leurs ressources pour gagner les matchs. Tout n’est pas parfait car avec les absences le groupe n’est jamais le même d’un week-end à l’autre. Les repères défensifs ne sont pas forcément présents. Mais on s’en sort grâce à nos qualités. » D’ailleurs, avant de penser à une éventuelle montée, Dott pense en premier lieu à structurer encore et toujours le centre de formation. « Des joueuses vont nous rejoindre la saison prochaine. Le but est d’étoffer le nombre de joueuses pour très vite les voir arriver en équipe première. On montre une image positive cette année. Il y a du plaisir. Des difficultés d’effectif oui mais elles se battent. Comme le contexte économique du handball féminin est compliqué, on ne néglige pas le parcours scolaire à côté pour un avenir professionnel. »
« Notre centre de formation est en très bonne position au niveau national. Les jeunes filles ont envie de venir chez nous. Notre travail est considéré avec de la qualité et l’environnement est aussi de qualité. Ce qui me plaît, c’est de voir arriver des filles qui sont motivées pour progresser. Mon discours est simple, oui on cherche de la qualité, mais toutes les filles, même de nveau médian, qui sont dans une optique de travailler et de s’inclure dans le projet, sont les bienvenues. Nous avons ici une exigence pour le haut niveau. Mais ce qui prime, c’est avoir un état d’esprit irréprochable pour travailler. » La saison prochaine, des filles du centre de formation vont intégrer la LFH pour lancer un nouveau cycle. « Les portes sont ouvertes », réaffirme Dott. « Mais il ne faut pas se lancer pour l’argent. Elles sont très peu aujourd’hui dans ce milieu à avoir beaucoup de satisfaction sur ce plan là. On recherche des filles prêtes à s’investir et qui sont sérieuses » Pour ce qui est du championnat, le groupe est au milieu d’une trêve de trois semaines actuellement avec un retour le 5 mars aux Eucalyptus contre Jacou, l’occasion peut-être de prendre la tête. Le leader, Pays d’Aix / Bouc, devra négocier un déplacement compliqué à Cannes.
(Crédit photo : OGC Nice HB)
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