Le calvaire jusqu’au bout. Nice s’incline à domicile contre Lyon. La saison s’achève. Il y a un an Charles Ehrmann chavirait, en route vers l’Europe. Nice a frôlé la Ligue 2. Le maintien est même presque miraculeux.
Dix-septième place, vingt défaites dont sept à l’Allianz Riviera, il s’agit du triste bilan de l’OGC Nice cette saison, bien loin de la quatrième place et du ticket européen décroché l’année dernière. Pourtant motivés par l’arrivée du nouveau stade le 22 septembre 2013 (victoire 4-0 contre Valenciennes, ndlr), les Niçois auront beaucoup tenté cette saison, sans réussite. Dès le mois d’août, Nice a déçu avec cette élimination en barrages de l’Europa League face à de modestes chypriotes : défaite 2-0 à Limassol et victoire au Ray 1-0. Un mal pour un bien diront les spécialistes. Le début du calvaire en réalité. Cinquième fin octobre après son succès contre l’Olympique de Marseille (1-0), Nice a ensuite glissé vers le ventre mou de la Ligue 1, en cause, les blessures à répétition.
Cascade de blessures
« Nous avons rarement joué deux fois avec la même équipe cette saison. La série de blessures a été préjudiciable, on a manqué d’automatismes sur le terrain. Pour 2014-2015, il faut nous souhaiter une saison avec une infirmerie moins pleine », a déclaré Eric Bauthéac en conférence de presse après l’ultime match de la saison. Avec huit « titulaires » régulièrement blessés tout au long de la saison, les Niçois n’ont eu de choix que de s’adapter et faire face à cette série incroyable. Opsina, Pejcinovic, Digard, Bauthéac, Eysseric, Bodmer, Abriel, Traoré, Pied, Bosetti ou encore Maupay auront tous connu au moins une indisponibilité supérieure à quatre semaines. Quand rien ne va… Ce domaine reste également un mystère tant l’infirmerie était régulièrement vide la saison dernière et les forces vives au rendez-vous chaque week-end.
Une attaque fantomatique
Nice termine, de très loin, plus mauvaise attaque de Ligue 1, avec seulement 30 buts inscrits en 38 rencontres, soit une faible moyenne de 0.79 buts par match, Nice ne pouvait espérer meilleur classement. Le manque d’efficacité de son buteur Dario Cvitanich (8 buts inscrits contre 19 la saison passée en Ligue 1, ndlr.) explique en partie cette déroute. L’argentin aura été inexistant en 2014, étant même régulièrement poussé sur le banc par Maupay. Nice n’a marqué que huit buts à l’extérieur. Une saison à oublier. Pour 2014-2015, Nice pourrait perdre de nombreux joueurs. Ospina est demandé, Bauthéac pourrait voir ailleurs, Digard s’interroge, Bodmer a ouvertement évoqué sa déception de jouer le maintien, Abriel est en fin de contrat, de quoi inquiéter les supporters niçois. « Cette 17e place va nous coûter sur le plan financier, on s’adaptera. Sur cette saison, tout n’est pas à jeter. On a passé des paliers dans la difficulté, c’est une saison formatrice pour l’effectif. » analyse froidement Claude Puel.
Faut-il craindre ?
Mais sincèrement, il y a de quoi être inquiet pour l’avenir du Gym au sein de l’élite. Cette saison Nice se sauve, en grande partie, par le fait que deux équipes, Valenciennes et Ajaccio, terminent la saison avec moins de trente points et n’ont jamais pesé durant l’exercice. Sochaux, après un formidable retour lors des trois derniers mois, descend malgré tout en Ligue 2 et n’aura été qu’un faible figurant pendant les deux tiers de la saison. Quand on sait que la saison prochaine, trois clubs historiques de l’élite, Metz, Caen et Lens montent, avec de belles ambitions, Nice pourra t-il compter sur deux ou trois équipes loin, très loin derrière ? Des cadres vont partir, les finances vont souffrir, la génération dorée qui a gagné la Gambardella, puis fait monter l’équipe de CFA2 à CFA, peine à confirmer… Attention au mur… Faire venir Barcelone pour un match amical en août c’est bien, avoir une équipe compétitive c’est mieux.
(Crédit photo : Clément Bigois)
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