Les championnats de France cycliste se déroulent cette semaine à Lannilis dans le Finistère. Ce samedi, aura lieu la course amateur élite. Le champion en titre, Jimmy Raibaud, ne sera pas de la partie. L’Azuréen souffre depuis cet hiver d’une douleur chronique au genou. A 21 ans, celui qui a été stagiaire chez Ag2r en fin de saison dernière, est en plein doute. « Personne ne peut réellement identifier le mal qui fait que ma saison 2013 s’annonce blanche ». Celui qui a porté dans sa jeunesse les couleurs de l’US Cagnes-sur-Mer, de l’OCC Antibes et du Sprinter Club de Nice, est passé entre les mains de nombreux kinésithérapeutes et ostéopathes. Une inflammation de la rotule, une tendinite ? L’important n’était pas la nature de la blessure. « Le plus important est de trouver le bon traitement car il n’y a pas de miracle ». De son côté, le pensionnaire du CR4C Roanne (DN1) essaye tous les styles d’entraînements possibles. « Ca prend beaucoup de temps car je n’ai pas mal lors d’une sortie de une heure et trente minutes. C’est seulement lorsque que je force. Pendant plusieurs semaines je ne force pas et finalement, lorsque les jambes reviennent, je commence les intensités et tout de suite la douleurs est là. Je perds mois après mois ».
« Je reste toujours sur ma faim »
Raibaud s’est tout de même aligné sur quelques courses de niveau toutes catégories : 11e du Grand Prix de Vence, 24e de la Tramontane ou encore 25e des Boucles Catalanes. Une chose est certaine : il n’est pas à sa place. « C’est très frustrant », soupire t-il. Raibaud est actuellement à Mougins pour s’entraîner. Il ne défendra donc pas son titre nationale : « Finalement je n’en ai profité que quelques mois ». Pour lui, la suite du programme est très simple. « Provisoirement j’ai décidé de ne plus penser à la compétition. Je vais continuer à voir des docteurs et à me soigner. Je suis déjà dans l’optique de rebondir en 2014 ». Cette décision vient après une dernière tentative infructueuse le 18 mai dernier sur la première étape du Tour du Beaujolais. « Les conditions climatiques étaient très mauvaises avec une pluie forte. On monte en col assez long, je suis dans le rythme. Mais au sommet je ne prends pas le temps de me couvrir et j’arrive congelé en bas de la descente. C’est une faute de ma part ». Malgré tout, la douleur n’a jamais empêché Raibaud de rouler : « Et ça aussi c’est embêtant. Je peux m’entraîner mais sans forcer. Je reste toujours sur ma faim à chaque sortie ».
« Un département (…) parfait »
Le train du professionnalisme n’est-il pas en train de passer sous le nez du Cannois de naissance ? C’est encore trop tôt pour le dire, mais l’inquiétude est bien présente. « Je suis en pleine période de doute forcément. Je suis champion de France amateur, je gagne cinq autres courses dans la saison, je deviens stagiaire en août chez Ag2r et tu te dis que le plus difficile est fait. Il ne te reste plus qu’à confirmer la saison suivante. Mais je suis dans l’incapacité de prouver à nouveau ce que je vaux ». Et puis, la saison prochaine, Jimmy ne sera plus espoir. « C’est un cap de plus dans l’évolution de l’âge d’un cycliste. Plus tu es âgé, plus tu dois beaucoup gagner pour donner envie à une équipe professionnelle de t’engager ». Malgré tout, l’amoureux des Alpes-Martimes, garde espoir. « Ce titre de champion de France personne ne peut me le retirer. Je sais ce dont je suis capable. Lorsque ce mal aura disparu il n’y a pas de raison que je ne parvienne pas à retrouver ce niveau. J’ai la chance de m’entraîner dans un département aux conditions climatiques idéales et aux terrains de jeux parfait. Si ma condition revient, je suis au meilleur endroit pour réaliser un gros hiver et rattraper le temps perdu », analyse le champion de France amateur pour encore vingt-quatre heures.
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