Après son double titre de champion du monde full-contact WKN (World Kickboking Network), le Niçois Jérôme Ardissone est devenu champion du monde WKA, samedi soir à Leyrit, en battant le Gallois Levi Lawrence, après avoir échoué en Ecosse il y a un an, contre Alan Scott.
Jérôme, te voici champion du monde WKA (World Kickboxing Association) en – 54 kilos. Comment s’est déroulé le combat ?
Je ne connaissais pas mon adversaire, mais ce n’était pas un peintre, il est champion d’Europe WKA. Le combat est allé au bout des douze rounds. Je gagne d’un point. J’avais analysé son style grâce à des vidéos. Mon combat ne s’est pas déroulé comme prévu. J’étais contracté, pas libéré comme d’habitude. Mon combat aurait pu être simple si j’étais mieux. Tout s’est joué au mental sur la fin. Comme à la guerre.
Malgré l’intensité de l’effort, as-tu conscience de la folie dans la salle avec plus de 2000 personnes ?
Je suis concentré dans mon combat. Mais oui j’entends que le public est là, derrière moi. Lorsque c’est dur, l’ambiance donne envie d’en remettre une couche. Grâce à ça, tu peux te dépasser, aller chercher encore plus loin au fond de toi même. Lorsque j’ai combattu en Ecosse, c’est forcément différent. Là, tu es à la maison, avec ta famille, tes amis et le public niçois. Tu es obligé de tout donner.
Tes gants, lors des combats, portent le logo de la Populaire Sud. Une évidence ?
Ça me tient vraiment à cœur. Cela représente mes valeurs. Nous sommes une grande famille. Je sais que je peux compter les supporters. La Populaire nous a énormément aidé dans l’organisation et la communication. Elle nous a même aidé financièrement grâce à un don. Si elle n’avait pas été là, tout aurait été plus difficile. Nous sommes très solidaires. On se serre les coudes et on prouve qu’on peut organiser de grandes choses grâce à nos valeurs de famille et de respect.
Ton prochain objectif ?
Maintenant que je suis champion du monde WKN et WKA, il ne me manque que la ceinture d’une troisième fédération internationale, la WAKO (World Association of KickBoxing Organizations). Je devrai combattre pour la décrocher le 11 avril à Monaco. Ce n’est pas encore officiel. Nous ne sommes pas les organisateurs. Ensuite, je verrai bien. Malgré les rumeurs, je ne suis pas prêt d’arrêter la boxe. Tant que le plaisir est là, je continue.
(Crédit photo : Cyn’ Photography)
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