Alors qu’il fêtera ses 18 ans ce vendredi, Edouard Bonnefoix se dévoile. Le jeune homme qui arrive sur le Côte d’Azur rejoint, avec ambitions et envie d’apprendre, les rangs de l’UC Monaco et son projet U23.
Edouard, racontes-nous tes premières rencontres avec le monde du vélo ?
Mon premier vrai vélo était un Giant rose et noir, le même que celui de l’équipe T-Mobile. Un taille 40. Il était tout petit mais je l’adorais. Je m’intéressais déjà aux pros et j’étais fan de Mark Cavendish, j’avais le même vélo que lui et j’en étais super fier ! J’ai commencé avec ce vélo en Benjamin 2 à l’Union Cycliste Bellevilloise, une petite école de cyclisme près de chez moi. On avait un maillot un peu semblable à celui du Vélo Club Villefranche Beaujolais que je n’avais pas pu intégrer à cause de mon jeune âge. En voyant les résultats de l’équipe élite je m’étais mis tout de suite en tête de les rejoindre dès que je pourrai. J’ai donc intégré la section jeune du VCVB en 2011. L’année de son ouverture.
Aurais-tu pu te tourner vers d’autres sports à ce niveau d’exigence ?
J’ai touché à pas mal de sports, qui me convenaient plus ou moins bien. J’ai commencé par le poney à l’âge de trois ans. Puis j’ai fait du judo, de l’escrime et beaucoup de tennis jusqu’à mes onze ans. J’étais alors classé 30 et j’ai arrêté. J’ai fait comme une overdose. Je m’entraînais tous les jours et j’adorais ça mais j’étais super nerveux sur le court et je n’ai pas eu assez de résultats à mon goût. J’ai arrêté sur un coup de tête en me promettant de plus jamais toucher à une raquette !
Ton parcours avant Monaco…
Comme déjà évoqué j’étais au VCVB – ex V.C.Caladois – depuis l’ouverture de sa section jeune en 2011. C’est l’équipe fanion du Beaujolais et de ses alentours, une super structure bien gérée par la famille Barle. J’ai eu une progression exponentielle, je prenais des tours à chaque course les premiers temps, puis j’ai réussi à rester dans le peloton, puis à m’échapper. J’ai beaucoup appris de mes différents entraîneurs, on a toujours eu des bonnes relations, j’étais ravi d’aller à l’entraînement le mercredi et de retrouver tous les copains. Il y avait une ambiance de folie durant mes années cadets et juniors.
Et pourquoi le Rocher ? Le programme dur et souvent montagneux de l’UCM est fait pour toi ?
J’arrive en provenance de Villefranche pour mes études. J’ai contacté plusieurs clubs mais Monaco avait vraiment une priorité sur les autres. C’était clair dès le début : si j’étais accepté ici, je signais ! Je suis plutôt grimpeur, mais j’ai l’impression que je deviens puncheur au fil des années car j’arrive à me débrouiller au sprint. Ceci dit, les sprints en fin de course se jouent souvent sur la fraîcheur donc en 2e ou en 3e catégorie ça va bien mais je connaîtrai davantage mes qualités cette année. Les ambitions seront de lever les bras en 2e catégorie et de prendre de l’expérience sur les courses Elites – voire internationales – où je pourrai aider mes leaders et pourquoi pas être à l’avant !
Tu intègres une équipe cosmopolitisme avec quasiment autant de nationalités que de coureurs. Cela te plaît ?
Je suis fou de voyages, j’adore rencontrer des gens venus d’ailleurs et le fait d’avoir une équipe « internationale » m’a conforté dans mon choix : c’est énorme. Monaco me semble être un club qui grandit vite. J’espère que ça continuera ! J’habite à Cagnes-sur-Mer, ça me permet de rouler avec certains de mes coéquipiers, notamment Ben (Gerrits ; ndlr) et cette multi-nationalités me permettra de parler un peu anglais, ça m’aidera pour mon école qui est 100% en anglais ! Ça va être une super expérience, comme d’aller courir à l’étranger, c’est vraiment motivant.
Ta préparation hivernale ?
Si je suis épargné par les blessures je pourrai rouler autant que je veux, car je suis en horaires aménagées à Skema avec un emploi du temps à ma guise, ce qui est un gros avantage. La météo ici change de celle du Beaujolais aussi, ce sera un gros point positif. J’espère pouvoir faire un gros hiver cette année car j’ai souvent du mal en début de saison, moi qui déteste le froid. On devrait pouvoir faire un beau plan d’entraînement avec Ludovic Dubau, mon entraîneur, avec qui j’ai déjà travaillé l’an dernier. Avec l’équipe nous avons déjà eu un premier stage de cohésion il y a dix jours avec deux belles sorties au programme dont une bien dure le samedi. Très bonne ambiance dans l’équipe et certains coureurs semblent déjà très forts, c’est une bonne chose. Là, quasiment tout le monde rentre au pays pour les fêtes et toute l’équipe devrait être réunie à partir de mi-janiver pour s’entraîner ensemble avant les premières courses. Mais grâce à ce premier stage, on se connait déjà un peu. C’est très bien.
Que fais-tu à côté du cyclisme ?
Pas grand-chose (rires). Je suis à Skema Business School, une école de commerce à Sophia, en Bachelor et j’espère pouvoir enchaîner sur un Master : BAC+6. Ma deuxième grande passion c’est le foot : je suis un fervent supporter du plus grand club de France : l’ASSE. Je vais au stade quand je peux et c’est toujours superbe, il y a une ambiance incroyable et je prends pas mal de plaisir à me casser la voix au milieu des Magic Fans. Niveau musique j’écoute de tout mais j’aime bien le rap et l’électro, tout dépend de mon humeur ! Je ne suis pas très livre ni cinéma, plutôt Netflix ! J’aime bien aller en boîte avec mes potes l’hiver mais il est temps de redevenir sérieux : la préparation commence !
Un modèle ?
Je suis tellement le cyclisme de près que je n’ai pas un coureur favori et j’aime beaucoup de coureurs que peu de gens connaissent ! Je suis fan d’Elissonde, Fuglsang ou Mullen. Mais aussi Stéphane Ruffier pour le foot.
(Crédit photo : Ivan Blanco)
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