Départ parfait pour la N2F de Saint-Laurent malgré de forts changements durant l’été. Le coach Pascal Drouot se confie avant la coupe de France et surtout la réception de Monaco en championnat.
Pascal, pour la première fois depuis ta prise en main de l’équipe en Pré-Nationale, tu as dû faire face à plusieurs départs de ton groupe, pour diverses raisons. Comment l’as-tu ressenti ?
Chaque inter-saison est une étape capitale pour la saison à venir. Des arrêts, des départs, des arrivées, des pauses maternités etc… Cette année pas moins de sept joueuses ne font plus parties du nouvel effectif. Comment je l’ai ressenti ? On s’en fout. Le plus important était de maintenir cette dynamique positive sans prendre en compte les aléas d’un été chargé en surprises.
Du coup, tu as du recruter avec finesse car, comme on le sait, un coach ne peut aligner que trois mutées sur une feuille de match. En plus des jeunes et joueuses de la PNF a qui tu as fait confiance, tu n’avais pas le droit à l’erreur vis à vis des filles qui venaient de l’extérieur ?
Oui et après trois matchs, je peux vous confier que je suis pleinement satisfait de l’apport des joueuses issues du club ainsi que celles venues de l’extérieur. Bien sûr il faut du temps pour créer un groupe solide sur et en dehors du terrain, mais c’est en très bonne voie car le groupe est sain, travailleur et très agréable. Que demander de mieux ?
Quand on réalise une première saison en N2F en se qualifiant pour les play-offs, ne pas s’y qualifier la deuxième année serait-ce une forme d’échec ? Dans cette optique, mais aussi pour pousser les nouvelles joueuses afin d’en savoir le plus possible sur leurs capacités, as-tu encore plus intensifié et professionnalisé ta préparation estivale ?
La charge d’entrainement est identique à celle de la saison passée car elle avait donné pleinement satisfaction. Trois entraînements volley plus deux séances de préparation physique encadrées par Marjorie Molina, professionnelle de l’activité. Comme je l’ai dit précédemment, il y a eu une progression trois années de suite. Personne au club ne souhaite que ça s’arrête alors oui ne pas se qualifier en play-offs serait un échec.
Te voilà, après trois journées, à la tête d’un bilan de neuf points, un seul set perdu et six points d’avance sur la cinquième place, première non-qualificative pour les play-offs. Est-ce inespéré vis à vis du nouveau visage de ton groupe et quel est le point central de la réussite dans le projet de jeu qui te permet d’en être déjà là ?
Le point central de cette réussite est, c’est d’ailleurs ce pourquoi les joueuses sont restées et d’autres nous ont rejoint, l’ambition et l’engouement que cette équipe suscite. Je suis même persuadé qu’aucune des joueuses n’a compté le nombre de points qui nous sépare de la cinquième place significative de play-downs.
Arrive maintenant la coupe de France, avec un court déplacement à Antibes, N3F. Comment vas-tu utiliser ce match dans la progression du groupe ?
Tout en voulant passer ce tour, afin de garder tout le monde concerné et aussi de constater l’évolution de celles qui jouent moins, nous avons décidé avec Robin (Alba, adjoint : ndlr) de les titulariser à cette occasion. C’est aussi une juste récompense de leur investissement quotidien et d’un état d’esprit irréprochable.
En parlant de court déplacement. Tu commences par deux matchs à domicile, puis tu te déplaces à Cannes, tu vas à Antibes, puis tu reçois Monaco. Il te faut attendre le 30 octobre pour que tu sortes du 06. Est-ce un hasard de calendrier et de tirage au sort idéal ?
A la première lecture du calendrier on ne savait pas si c’était une bonne chose d’avoir autant de match à domicile et donc avec une certaine obligation de résultat. On ne veut pas décevoir quand on joue dans une si belle ambiance, alors que l’on sait pertinemment que le groupe n’allait pas encore être prêt. Avec neuf points sur neuf possible, nous pouvons dire désormais que c’était positif et que le public nous a bien aidé…
Venons-en au match de Monaco. Lorsque tu as vu que ça commençait à bien tourner, tu avais évoqué cette envie d’arriver face à Monaco à neuf partout. Nous y voilà. On connait leur ambition : monter en Elite. Elles n’ont perdu aucun set et viennent d’humilier Venelles. Qu’attends-tu de cette rencontre ?
Ce match n’est pas un tournant dans notre saison, c’est un révélateur. Lors de ce match nous allons devoir, joueuses comme entraîneurs, faire encore mieux si l’on veut avoir une chance de rivaliser. L’an dernier nous avions échoué les deux fois et personnellement j’ai bien retenu la leçon car des erreurs dans la préparation et dans le coaching avaient été commises. Nous avons quinze jours pour continuer de progresser car nous sommes encore loin d’exploiter pleinement le potentiel de cette équipe, mais avec trois victoires nous sommes sereins et avons hâte de nous tester face à Monaco.
Petit détail, Monaco est exempt du match de coupe, toi tu iras à Antibes. Cela peut-il avoir une influence sur le rythme, la fatigue ou autre…
Non, ce match n’aura pas d’influence particulière pour nous. Nous avons juste décidé de ne pas nous entraîner vendredi pour éviter de faire trois jours de suite.
Enfin, maintenant que tu es ancré dans Saint-Laurent depuis un moment maintenant et que tu entraînes même les garçons en PNM, penses-tu que sur un moyen terme, il est possible de développer encore plus le volley ici, avec une Elite par exemple ?
Toutes ces questions sont bien trop prématurées et me dépassent complètement. Les dirigeants du club ainsi que les responsables de la mairie de Saint-Laurent du Var détermineront la ligne directrice qu’ils veulent donner au VBSL. Un club qui prend de plus en plus d’ampleur, il suffit de constater la demande importante que nous avons envers toutes les catégories jeunes ainsi que seniors du club. Le soutien de la Ville de Saint-Laurent est important et fort apprécié, le VBSL est prêt a grandir si on lui en donne la possibilité.
(Crédit photo : Frédéric Galvez)
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