Le massif pivot Léo Fauvet, par la force des choses, sera l’une des attractions du prochain championnat PNM. De retour au HBMMS il fait le point sur le passé et le futur de sa carrière.
Léo, premièrement, prenons de tes nouvelles, tu as été opéré il y a quelques semaines de l’épaule…
Suite à de nombreuses fois où mon épaule se déboitait, j’ai décidé de me faire opérer il y a un peu plus de trois mois maintenant. On m’a installé une butée : deux vis. En vérité, depuis plus d’un an et demi je jouais avec une douleur à l’épaule qui est devenue au fil du temps de plus en plus grande. Aujourd’hui, je viens de finir ma rééducation au Centre de Remise en Forme de Saint-Raphaël où j’ai pu retrouver toute mon amplitude mais pas toute ma force. Tout du moins pas encore (rires).
La saison prochaine, tu joueras pour la Pré-Nationale du HBMMS mais avant cela, il y a un an, tu as fait le choix de quitter Nantes pour le Cavigal Nice. Pour quelles raisons ?
Le Cavigal m’a proposé un projet qui répondait à mes attentes. D’un point de vue personnel, venir à Nice me permettait de me rapprocher de ma famille et d’un point de vue professionnel, j’avais la possibilité d’évoluer très rapidement en deuxième division sans forcément avoir beaucoup d’expérience.
C’était aussi pour toi l’occasion de te servir de ton expérience nantaise ?
Nantes est l’un des plus gros clubs français voir européen. Cela m’a permis d’apprendre beaucoup du point de vue d’un sportif de haut niveau et surtout j’ai pu côtoyer l’un des plus grands pivots du monde : Nicolas Tournat. Personnellement, mon niveau technique et physique a augmenté très rapidement mais l’implication et les attentes du coach ont été très difficiles à gérer pour un jeune qui est parti à 17 ans de chez lui. Je ne peux que remercier le club de Nantes car toutes les épreuves et les difficultés que j’ai traversé ont permis de parfaire mon mental et mon développement physique.
Pourtant, tout ne s’est pas passé comme tu l’espérais à Pasteur…
Mon parcours n’a pas été de tout repos car malgré les qualités physiques et mon jeu, je n’ai pas pu faire mes preuves en tant que joueur. Lors des matchs de préparation j’ai pu montrer que j’avais entièrement ma place dans l’équipe notamment grâce à mes très bonnes performances mais les attentes du club à mon égard n’ont pas été similaires aux attentes que j’avais et que j’aurais pu avoir. En championnat je n’ai pas pu beaucoup jouer même si mes entrées ont été bonnes et dieu sait qu’elles étaient courtes (rires). En soit, je n’ai pas pu montrer ce que je valais réellement sportivement parlant. Un année très difficile et frustrante pour moi.
La saison s’est même arrêtée plus vite que prévu et en raison de ton opération ton confinement fût particulier ?
J’ai été opéré quelques jours à peine avant le confinement. Cela a été très compliqué car ma rééducation devait démarrer un mois plus tard : chose que je n’ai pas pu faire. Malgré cela et pour essayer de ne pas rester sans rien faire, j’ai eu l’opportunité de faire quelques séances de kiné. D’un point de vue moral, le confinement m’a fait énormément de bien et m’a permis de me recentrer sur moi-même, sur les futurs attentes que j’ai pour ma carrière et bien-sûr sur ma famille.
Après quelques saisons dans le monde professionnel, tu voici revenir aux sources, dans ton club formateur. Pourquoi ?
Suite au confinement et à mon opération, il est difficile pour moi de redémarrer en haut niveau directement et il est tout autant compliqué pour un club de miser sur un joueur blessé ou du moins sortant d’une opération importante surtout avec les problèmes financiers qu’ils ont ou vont rencontrer. Il était important pour moi de revenir aux sources et à l’endroit où j’ai découvert un sport qui m’a tant plu et où j’ai joué avec beaucoup de plaisir et d’envie. Avec son ambition d’atteindre le haut niveau, je voulais apporter ma pierre à l’édifice et surtout contribuer à la réussite du club au niveau qu’il mérite.
Ton projet de carrière alors que tu n’as encore que 20 ans ?
A court terme j’espère reprendre et retrouver le plaisir et le goût du handball qui m’ont donné l’envie de devenir professionnel. J’espère pouvoir montrer les compétences et les qualités handballistiques et humaines que je pense avoir sans être bridé. A long terme je souhaite trouver un club de haut niveau où je me sentirais bien, où je pourrais montrer mes capacités et qui me permettrait d’évoluer encore.
Un dernier mot ?
Souhaitez moi la santé, de continuer à vivre ma vie comme je le souhaite et surtout la kiffer – comme les gens qui ont pu me rencontrer de près ou de loin sur les terrains ou non le savent – et d’essayer d’atteindre le plus haut niveau du sportivement parlant.
(Crédit photo : Air Pictures)
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