Vainqueur samedi soir de Grenoble, 24-23, le Cavigal Nice a récupéré sa place de leader de Nationale 1. Un grand moment pour le Président Tanguy Mouchot. Que le début…
Président, après le match nul du week-end dernier, votre groupe était dos au mur. Après avoir perdu le match aller à Grenoble, il était vital de gagner. L’équipe, se faisant peur en fin de match, ne va jamais être menée… Comment avez-vous vécu ce match ?
Lorsque l’on est dans les tribunes, c’est très frustrant car on ne peut influer sur le cours du match. On subit. J’étais à la fois stressé et serein car je connais bien ces joueurs et je sais qu’ils ont des ressources. Un groupe se construit dans la difficulté et des victoires à l’arrachée comme celle-ci, il y en a déjà eu pas mal cette saison. Ils savent gérer les fins de matchs compliquées.
Didier Wagner, kinésithérapeute de l’équipe, expliquait qu’il avait revécu une soirée aux couleurs des grandes heures du club dans les années 90…
J’étais ravi de voir et entendre la salle Pasteur vibrée. Voir à la fin de la rencontre, tous ces jeunes envahir le terrain et soutenir leurs idoles me porte à croire que nous sommes sur la bonne voie. Il ne faut pas oublier l’ensemble du club qui travaille dur et avec passion pour permettre aux jeunes de s’épanouir et de progresser. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous les éducateurs et bénévoles du club. Si, un jour, nous réussissons notre mutation, ce sera grâce à tous et toutes.
Malgré tout le goal-average positif n’est pas au rendez-vous puisque Grenoble avait gagné 29-25 à l’aller. Pas de double break. Ainsi, aucun relâchement possible et ça recommence dès samedi à Villeurbanne ?
Le seul avantage que nous tirons de ce résultat, c’est que nous avons notre destin entre nos mains. Lorsque seul le premier est récompensé, nous savons que le droit à l’erreur est interdit.
Vous sentez le groupe à maturité avec un staff et un coach qui maîtrisent leur sujet ?
Parler de maitrise serait prétentieux mais Edu (Eduardo Fernandez-Roura ; ndlr) a su créer du liant et impliquer tout le groupe : staff, jeunes et joueurs confirmés. Ils travaillent dur et ont tous le même objectif : la performance.
Dans l’émission Côté Sport sur Azur TV, Diego Noto, Président du Cavigal Omnisports, expliquait qu’il manquait 300000 euros pour monter. Cette victoire va peut-être changer des choses… Qu’en est-il concrètement du projet hors terrain de monter en Pro D2 ?
Pour la Pro D2, le cahier des charges est costaud. Il nous faudra presque 300000€ de plus. Nous savons également qu’il faudra que nous montrions aux collectivités que nous sommes actifs afin de trouver des ressources privées. Cela a déjà commencé car nous sommes passés de 2000€ de partenaires à 18000€ en 2015. C’est encore peu mais la pompe est maintenant amorcée et nous espérons augmenter ce chiffre pour 2016. En ce qui concerne les partenaires institutionnels, nous sommes confiants car ils ont toujours répondu présents. Nous n’avons pas encore discuté concrètement, ça viendra dans les jours qui viennent… Il faudra ensuite convaincre la CNCG que notre projet est viable. Cela ne se fera pas avant le 20 avril.
Vous savez sans doute que les Aigles du hockey-sur-glace sont qualifiés pour la finale de Division 1 et ont clairement les moyens sportifs pour monter en Ligue Magnus… Il y a de la concurrence…
La concurrence, nous en avons tous les jours mais cela montre que Nice est une ville sportive et que le Maire part ses discours a donné de l’ambition aux Niçois. C’est une émulation intéressante. Cela me rappelle les années 90, lorsque nous jouions en première division, il y avait beaucoup de sports à haut niveau : le football bien sûr mais aussi le rugby, le volley, le waterpolo, la basket féminin, le handball masculin. Aujourd’hui après quelques années, Nice rayonne de nouveau au plan sportif. Alors, je souhaite évidemment bonne chance aux Aigles pour leur accession.
Louis David (20 ans) et Lucas Meyffret (20 ans) purs produits du club sont dans le groupe de 12 de Fernandez-Roura pour monter en Pro D2. Plus que jamais le Cavigal et la formation ?
Comme tout club, il est toujours agréable de voir réussir des jeunes issus de notre filière. Le Cavigal doit garder une identité niçoise forte. Avec le Nice HCA, nous avons évolué en D1 avec 5 joueurs issus du club. C’est ce que nous voulons reproduire. Lucas a pour l’instant un peu d’avance sur Louis mais ce dernier doit être patient et continuer à travailler. Je les connais bien et je suis très fier de les retrouver à ce niveau, eux qui ne sont pas passés par le Pôle Espoir. Il y aussi d’autres jeunes joueurs comme Florentin Gaetani, Mohamed Hamila, Alexis Charlier et Thomas Prentout qui font partie intégrante du groupe.
Alexis Mora a pris la place de Mario Freijo au sein de l’effectif depuis quelques semaines. Quel est l’avenir de l’Espagnol au club ?
Il n’y avait au départ pas de hiérarchie établie. Mario est un jeune joueur qui venait faire ses études à Nice et pas la star à 3000€ comme certains ont pu le penser. Alexis a pu lutter à armes égales, il a saisi sa chance. Ce n’est pas parce que Mario est Espagnol qu’il doit jouer. Edu ne sélectionne que les meilleurs.
(Crédit photo : Nicolas Brocardi)
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