Malgré la grosse déception d’avoir perdu à Limoges – le nouveau leader – et d’abandonner le goal-average particulier, Jean-Baptiste Gervais reste mobilisé. Le coach du Cavigal croit en son groupe et sait que tout peut encore se passer en NM1.
Coach, après la défaite à Limoges, quel est ton état d’esprit ?
J’espère que l’on va bien terminer la saison car c’est aussi un objectif à titre individuel : j’aimerai que ce soit représentatif du travail effectué toute l’année. Mais aussi des capacités sportives du collectif. On fait du bon travail. Sportivement, je pense que nous sommes les meilleurs de la Poule. Mais ils nous manque un peu de rigueur et de discipline collective. C’est pour ça qu’on a perdu à Limoges.
Qu’est ce qui n’a pas fonctionné ?
En début de match on joue individuellement. On défend un peu naïvement, on est passif. On récupère des ballons, mais on en perd beaucoup. Ce n’est pas la meilleure entame que j’attendais (10-3 ; 18-9). Mais il y a eu une réaction. Dans la deuxième mi-temps, nous avons été extraordinaires en défense, vraiment. Limoges n’a pas vu le jour pendant vingt minutes. Mais on ne marque pas. C’était notre force jusqu’à présent. On le paye cache. On échoue à -4 : c’est dommage.
On a vu l’année dernière Pau / Nousty survoler la saison, avant de coincer et voir le Cavigal perdre le championnat à cause du goal-average particulier. Preuve que rien n’est joué ?
Pour la suite, Limoges va avoir des matchs pièges, comme à Ajaccio et Grenoble qui jouent leur maintien : ils vont tout tenter. Mais Limoges c’est costaud. Nous, on va jouer des équipes de milieu de tableau, qui sont déjà sauvées (dès samedi contre le Villefranche Handball Beaujolais ; ndlr). Mais dans le groupe, tout le monde est d’accord. Le but est de finir le plus haut possible. A nous de rebondir dès samedi. C’est hyper important. Cela va déterminer la suite du championnat. Si on perd, ça sera très compliqué. Si on gagne, on sera toujours dans le coup. Les problèmes peuvent s’inverser. Limoges a fait le boulot pour monter. C’est délicat maintenant à gérer. Ce club est prêt pour monter, même s’il n’a pas encore validé le budget.
Avant ce dimanche, c’est ton équipe qui était première. Penses-tu que si Nice avait joué ce match deuxième, face au leader Limoges, la physionomie du match aurait été différente ?
Je pense. Ça enlève une pression. Depuis qu’on est premier, on joue mal. On aurait été plus libéré sportivement. Quand tu es détendu, tu es plus efficace. L’approche est différente. L’objectif de passer devant est encore plus intéressant. Tu as tout a gagné et rien à perdre. Tu es en position de recul, beaucoup plus simple à gérer.
L’environnement du match ?
Une fête exceptionnelle. Je me suis régalé. On a joué devant 3000 personnes, une organisation de folie, la radio, la télé. J’avais l’impression d’être un coach de LNH : ils ont mis le paquet et montré leur capacité à être en Pro D2. Mais on est meilleur qu’eux. La déception est donc encore plus grande. On répète toujours la même chose, mais les saisons ne se joue pas vraiment sur ce type de gros match, mais plutôt sur les matchs contre les petits. On perd à Grenoble et on fait match nul à Martigues. Les points sont là. Et puis si on ne perd que de trois buts à Limoges ce n’est pas la même histoire non plus. C’est la double peine car on perd le goal-average particulier (31-27 pour le Cavigal à l’aller et 28-24 pour Limoges au retour ; ndlr).
La fin de saison ?
Nous allons continuer à travailler pour l’année prochaine. Il ne faut pas se relâcher et bien finir. Nous allons démontrer qu’avec ce groupe là, il ne manque pas grand chose. Quand tu termines quatrièmes, là oui il y a de gros manques et il faut renforcer plusieurs postes. En ce moment j’ai tout le monde. L’infirmerie est bien calme. Didier Wagner, kinésithérapeute et Nicolas Brocardi, préparateur physique, font du très gros travail.
(Crédit photo : Cyn’ Photography)
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