Par Sudeast Info
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« Il faut respecter les libertés de chacun »

Ecrit par Martial HESPEL

Mateo Lecuona, 24 ans, évoque en longueur la situation que nous traversons depuis prêt d’un an. Le demi-centre de Grasse, mesurant 182 cm, livre un point de vue plein de bon sens.

Mateo, sur un plan sportif, où en es-tu entre l’absence de salle depuis plus de trois mois et le dernier couvre-feu de 18h00 ?

On ne va pas se mentir, les muscles fondent et le gras s’accumule ! Comme beaucoup de clubs j’imagine, on est à l’arrêt complet en ce moment. Entre le boulot et le couvre-feu, se regrouper pour aller courir est devenu compliqué, en plus ce n’est pas franchement ce qu’on préfère. On essaie de se maintenir en forme chacun de notre côté mais sans objectif ni perspective de poursuite, c’est très difficile de se motiver. Pour ma part, je ne suis pas un grand fan de course alors j’essaie de faire du padel avec des amis de temps en temps, un des rares sports autorisés.

Finalement, l’équipe n’a pu jouer qu’un match de championnat. Bien entendu qu’en septembre on ne savait pas où nous allions, mais on suppose que lorsqu’on est joueur, une fois que la machine est lancée, il y a une immense frustration à voir tout s’arrêter à nouveau ?

Évidemment. Et elle est très grande. Surtout après la saison écourtée de l’an passé où on a terminé champion de Pré-Nationale mais sans la saveur du titre et d’un dernier match pour fêter ça. On avait à cœur de reprendre et de prouver ce qu’on valait en Nationale 3, on a donc réalisé une grosse préparation cet été. Ça a d’ailleurs payé sur le premier match puisque les gars sont allés arracher le match nul à Corte, ce qui est une très belle performance. C’est vraiment dommage de ne pas avoir pu poursuivre sur cette lancée. 

Comment entre vous les joueurs, avec vos entraîneurs Philippe Maurelli et Bavou Loutoufi, avez-vous vécu les différents paliers ? L’interdiction des seniors d’aller en salle, puis le couvre-feu de 20h, puis le confinement… Puis retour à un confinement de 18h etc… 

Après la prépa de cet été et ce premier match réalisé, le couvre-feu a été mis en place dans les Alpes-Maritimes. A ce moment-là on avait encore l’espoir de pouvoir reprendre, on a donc essayé de maintenir une activité en allant nous entraîner avec des équipes du Var, qui eux à l’époque n’étaient pas soumis aux mêmes restrictions, qui nous ont gentiment accueillis. Suite à ça le confinement a été décrété, on a alors mis en place des séances en visio avec Bavou mais aussi des séances de piste. Mais avec le couvre-feu à 18h, c’est devenu impossible et maintenant on se retrouve à l’arrêt total. C’est paradoxal mais on avait presque plus de liberté ou du moins de facilité au niveau du sport avec le deuxième confinement qu’avec le couvre-feu.

Qu’est ce qui est le plus compliqué à gérer ?

Cette année a été particulière, ce qui pèse le plus au moral est le manque de perspectives. On n’a pas arrêté d’alterner entre coupures et reprises à la piste. Quelqu’un, qui se reconnaitra, a assez justement dit à un moment dans vos colonnes : « On a plus l’impression d’avoir pris une licence d’athlétisme qu’une licence de handball ». C’est ironique mais ça témoigne de la lassitude générale. Il y a surtout un manque de visibilité dans la durée et quand l’on entend qu’un re-confinement est envisagé, on imagine mal comment une reprise de la saison est possible tout en tenant compte d’une phase de réathlétisation suffisante pour protéger les joueurs.

Ne vaudrait-il pas mieux tout stopper maintenant et préparer déjà la reprise pour 2021-2022 ? 

Je pense qu’il est trop tôt pour avoir un avis tranché sur la question, attendons de voir comment évolue la situation et les décisions viendront sûrement d’elles-mêmes. En revanche, je pense que les clubs ont joué le jeu et ont respecté scrupuleusement les consignes : même si elles ont parfois été subies. Donc j’espère que lorsque la reprise arrivera, toutes les mesures nécessaires seront prises pour éviter de mettre en danger la santé physique des joueurs dans le seul but de reprendre le plus tôt possible. Je pense qu’une reprise anticipée du championnat pour tenter à tout prix de boucler une série de matchs suffisante pour avoir un semblant de classement ne serait que préjudiciable aux joueurs et engendrerait un grand nombre de blessés dès les premiers matchs. Une rupture aussi brutale et aussi longue dans l’activité sportive est inédite et j’espère qu’aucun risque ne sera pris au niveau de la durée nécessaire de réathlétisation. Il ne faut pas oublier qu’à notre niveau, le handball doit rester un plaisir et je pense que le plus important est de pouvoir recréer le lien social perdu ces derniers mois.

Quel est le discours depuis plusieurs semaines du staff à votre égard ? Il y a quelques semaines, votre coach a loué auprès de www.magsport06.fr l’état d’esprit exemplaire du groupe…

Effectivement on a un très bon groupe qui vit bien. On essaie de maintenir le lien entre nous que ce soit via le groupe de l’équipe ou par messages privés. Le handball manque à beaucoup, mais c’est surtout l’apéro qu’on attend de retrouver entre nous !

Est-ce qu’entre vous, les garçons, vous évoquez déjà de vous retrouver en septembre ? Entre les vies de familles, les vies professionnelles, différents projets et puis tout le flou qui entoure le Covid, arrivez vous à vous projeter ?

Encore une fois, il y a un manque de visibilité qui nous empêche de nous projeter. Ça fait maintenant environ deux ans que certains joueurs évoquent l’éventualité d’arrêter. La saison passée et le sentiment de frustration les ont conduits à poursuivre et certains espéraient faire leur jubilé avec une belle saison en Nationale 3. Avec cette longue coupure, je ne sais pas comment ça va se passer. On n’en a pas encore discuté entre nous. Dans tous les cas, que ce soit sur le terrain ou en dehors, on se retrouvera dès qu’on le pourra.

Que penses-tu d’un éventuel passeport vaccinal pour retrouver une vie normale notamment sur un plan sportif. Tout simplement, d’avoir été vacciné afin d’avoir une licence validée ?

Cette question peut paraître anodine mais je pense qu’elle est en réalité très complexe. Je n’ai pas la prétention de pouvoir trancher ce genre de sujet et je n’aimerais pas être à la place de la personne qui aura à le faire ! De manière générale, je considère que la vaccination est un droit et qu’il faut respecter la liberté de chacun. D’un autre côté, avec ce qu’il se passe actuellement, on se rend bien compte que la liberté de chacun n’a pas uniquement un impact sur soi-même mais sur la santé de tous. De ce fait, est-ce que cela justifie de rendre indirectement le vaccin obligatoire ? C’est un vaste débat philosophique dont je n’ai pas la réponse.

Souvent, dans nos colonnes, s’opposent deux philosophies. Celle qui explique qu’il est nécessaire de laisser le sport de côté pour l’intérêt public et celle qui implore une reprise en essayant de placer au mieux le curseur bénéfice et risque… Ta position ?

Je conçois totalement que le sport puisse nous manquer et j’attends avec impatience de pouvoir retoucher le ballon, mais je pense que dans la situation actuelle, il est nécessaire de prendre un peu de recul. La santé et la solidarité doivent être au cœur des préoccupations. Et lorsque je vois des clubs comme le PGHB qui organise gratuitement des stages pour les enfants de la ville ou comme le HBMMS qui organise des collectes d’équipements sportifs pour les redistribuer à une association, alors que ces mêmes clubs rencontrent des difficultés financières du fait de la crise, je me dis que la solidarité est bien représentée.

Le sport va-t-il passer au second plan petit à petit au profit de la santé des clubs ?

Je dirais qu’avant de penser à quand et comment on va pouvoir reprendre le sport et le championnat, il est nécessaire de d’abord réfléchir à comment soutenir les clubs qui connaissent ou vont connaître des difficultés financières très importantes. Le monde associatif est un pilier très important et même si parfois on a l’impression que ce sont des structures qui tournent toutes seules car on ne se rend pas compte du travail fourni en coulisse, il ne faut pas s’imaginer qu’elles survivront quoi qu’il arrive.

(Crédit photo : Vincent Saverino)



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