Huit ans après son arrivée au Basket Azur Club, Jenilee Grisanzio a décidé de partir. Déçue de laisser son équipe masculine, elle explique la nécessité d’une telle décision.
Une page du Basket Azur Club se tourne. Jenilee Grisanzio s’en va. Coach cette année en Excellence Régionale Masculine, sa patience est arrivée à saturation. La raison ? Des changements au sommet du club qui, selon ses propos, font que le BAC n’est plus celui qu’elle a connu à son arrivée. « Le Bureau a bien changé et les valeurs de convivialité n’existent plus. Il règne une prédominance pour l’accès au pouvoir plus qu’à la mise en avant du sport, de la formation et de la compétition », explique t-elle sans ménagement à www.magsport06.fr.
Cette année, en ERM, elle a vécu une saison galère. Des nombreux blessés qui font que, même si l’état d’esprit est resté au beau fixe, le groupe n’a pu réellement défendre ses chances : dernier. Des pépins physiques qui, selon elle, étaient largement évitables pour l’équipe fanion du club, celle qui doit en être la vitrine, la locomotive. « J’ai eu pas mal de blessés liés notamment au créneau que l’on nous a enlevé à Beaulieu-sur-Mer pour nous mettre dans la salle de Villefranche-sur-Mer : impraticable à un niveau Régional. Les dirigeants ont pris la décision de donner mon créneau à l’équipe 3 et de ne pas mettre en avant l’équipe 1. Décision incompréhensible pour ma part. »
Elle développe en expliquant qu’à chaque séance dans cette salle, une blessure venait chambouler la séance et donc influait sur la tenue de l’équipe le week-end. « Ceci n’est qu’un exemple de toutes les décisions prises par ces personnes qui ne comprennent pas grand chose à la gestion d’un club ou au basket tout court. »
Le groupe descend donc en Pré-Excellence Régionale mais ne sera pas chamboulé. « Mes joueurs vont rester jouer ensemble car, comme je l’ai souvent dis, c’est un vrai groupe qui s’entend réellement et souhaite continuer la route ensemble. La descente n’a en rien démotivé l’équipe. Bien au contrainte ce sera un groupe compétiteur la saison prochaine. » Cyril Lecocq, qui a fait monter Roquebrune en NF1 et qui sort d’une année en NF2 avec l’AS Monaco, reprendra l’équipe. « Je lui souhaite une bonne année avec cette équipe. J’ai pris énormément de plaisir à la coacher. C’est vraiment un regret de l’abandonner mais je ne pouvais plus continuer dans ces conditions… »
Un plaisir aux entraînements et aux matchs qui n’a pas fait le poids face à sa situation globale au sein du club. « Les dirigeants m’ont mis à bout et continue encore puisqu’ils ne veulent pas me défrayer mon dû. Ils vont jusqu’à me faire payer le forfait que j’ai fait à La Garde car je n’avais pas assez de joueurs etc… » Un conflit perpétuel qui a donc poussé la technicienne à partir. A contre cœur car, avec fierté, elle rappelle qu’un nombre importants de jeunes, aujourd’hui Cadets dans des clubs qui joue le championnat de France, notamment à Monaco, sont issus du BAC. Aujourd’hui, quelle que soit la position de notre média, nous constatons que le BAC est en difficulté avec une équipe masculine qui descend en Pré-Région et une équipe féminine, pourtant championne d’Excellence Départementale, qui s’est vu refuser une dérogation pour jouer en PNF, alors qu’on a déjà vu la Ligue laisser une année au club concerné pour se mettre à jour concernant les critères sportifs qu’il ne possède pas. Les premières informations au sujet d’un renouvellement des visages au BAC viennent d’ailleurs de tomber. Le club veut se relancer.
C’est donc sans l’expérience interne de Grisanzio que le club va s’atteler à plusieurs chantiers : remonter dans l’antichambre de la Nationale 3 avec les garçons et mieux structurer sa section féminine pour se donner le droit de monter en PNF. Encore faut-il que les filles qui composaient ce groupe aient envie de repartir en Excellence Départementale… L’été ne fait que commencer.
(Crédit photo : BAC)
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