Dix points pris sur douze. Depuis quatre matchs, la NF3 de l’ASPTT Grasse Mouans-Sartoux va beaucoup mieux et se donne le droit de vivre une fin de saison attrayante.
Allez, on vous pose une colle. Quel est le pourcentage des équipes qui gagnent leur match après avoir été menées 7-0 à la douzième minute, qui plus est à l’extérieur ? 2% ? 4 ? C’est en tout cas la belle performance qu’est parvenue à réaliser la NF3 de l’ASPTT Grasse Mouans-Sartoux à Bouillargues samedi soir. Pourtant privée de l’une de ses cadres, Mélanie Nagellen, Pascale Jacques est revenue sur la Côte d’Azur avec le devoir accompli et surtout trois nouveaux points qui assurent quasiment le maintien de son équipe en cinquième division.
Laure Schanz montre la voie
Et pourtant, comme évoqué ci-dessus, les Azuréennes ont oublié leur réalisme au vestiaire en début de match, mais pas leurs bonnes intentions. « On a vu une équipe à deux visages. Un début de match catastrophique : on pense que l’on va prendre une valise », ne cache pas Pascale Jacques, coach, à www.magsport06.fr. « L’envie de bien faire était là mais la réalisation non : pas d’agressivité. On laissait venir trop près : on se fait fusiller. Et puis un manque de communication ou une mauvaise communication et en plus en attaque, malgré les solutions que l’on avait, on ne mettait pas au fond : on fait briller leur gardienne. » Grasse est encore mené 9-3 à la 17e minute.
Après un recadrage de Pascale Jacques et plusieurs échanges entre les joueuses, c’est, tout un symbole, Laure Schanz, joueuse de la réserve en Pré-Nationale, qui va débloquer le compteur de l’ASPTT à 7-1. Après avoir maintenu l’écart à 12-7, Grasse va boucher le trou juste avant la pause grâce à trois buts de ses cadres : Polizzi, Attanasio et Macri. Ajoutez à cela deux arrêts de Ludivine Nancy dans les cinq dernières minutes et l’avance de Bouillargues n’est plus que de deux longueurs (12-10). Le plus dur est fait. « En deuxième mi-temps, une défense plus haute et plus agressive bien dirigée par Clarisse Attanasio qui a permis de récupérer des balles et de faire perdre ses moyens à notre adversaire. »
Grâce à trois nouveaux buts, Grasse va passer devant à la 32e (12-13). A la 40e, le trou est fait, 16-19 : Grasse ne lâchera plus jamais cette marge. « Notre attaque est encore un peu fébrile : on porte trop la balle, manque de jeu en mouvement et de continuité. Mais toutes les filles se sont battues jusqu’au bout pour aller chercher ce résultat à l’extérieur. Bravo aux filles, même celles qui ne sont pas rentrées. Je pense à Marie Guenon, gardienne et Yannick Thisse, joueuse de la PNF. Mais leur soutien moral fût très précieux. Je sais que ce n’est pas facile, mais c’est ça une équipe. » Score final : 21-24.
Un gros coup face au troisième ?
L’ASPTT, grâce à trois victoires sur les quatre dernière journées, remonte à la sixième place du championnat, à trois points du quatrième, mais surtout à sept longueurs du podium. Et justement, le 7 mars prochain, Grasse va recevoir Port de Bouc, troisième. En cas de succès, les Azuréennes recolleront au haut du tableau et joueront une place beaucoup plus digne de leur niveau. « L’objectif reste le même : gagner nos matchs à domicile et chercher toujours un petit plus à l’extérieur. » Dans tous les cas, après quinze journées, Grasse retrouve la lumière suite à un début de saison difficile : l’infirmerie, qui n’est toujours pas vide, s’est allégée.
(Crédit photo : ASPTT Grasse Mouans-Sartoux)
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