A 29 ans, Vincent Graczyk, arrivé au Sprinter Club de Nice Jollywear (DN3) il a un an, partage sa carrière entre son rôle de capitaine à Nice et ses ambitions de victoires avec le Club de la Défense.
Il en veut plus ! Frustré d’une saison 2013 en demi-teinte, Vincent Graczyk souhaite peser davantage dans la destinée du Sprinter Club de Nice Jollywear en 2014. Devenu « naturellement » Nissart il y a un an au fil des mutations, mais également poussé par ses amitiés avec Jérémy Ortiz et Alexandre Aulas, l’ancien pensionnaire du CG Orléans Loiret a pris, avec ses deux compères, la casquette de capitaine de route dans un club Niçois qui se veut prioritairement formateur. « Le discours d’Olivier Presse, le directeur sportif, ma convaincu. Je n’avais que peu de contraintes. Aujourd’hui, pour moi, vélo rime avec plaisir. Je n’ai plus envie de faire cinq cents kilomètres tous les week-ends pour me rendre sur une ligne de départ. Je suis venu pour aider les jeunes et être présent un maximum en Coupe de France DN3. » Pourtant, le petit neveu de Jean Graczyk, double lauréat du maillot vert sur le Tour de France (1958 et 1960), n’est pas parvenu à rester dans la lignée de sa belle saison 2012.
« Je n’ai pas eu ma rampe de lancement »
« Avec la naissance de mon fils, l’année 2011 a été plutôt calme. Je suis bien revenu la saison suivante. » Celui qui a aujourd’hui 29 ans a ainsi terminé 2e du Tour du Cameroun (UCI 2.2), 3e de la Ronde de la Sainte-Hermentaire (toute catégories), 5e du Critérium de Monaco (toutes catégories) ou encore 9e du Tour de la Martinique (élite nationale). « Je pensais donc bien marcher également en 2013. » Oui mais voilà. Depuis maintenant plusieurs saisons, avec la sélection de la FCSAD (Club de la Défense), Graczyk aime lancer sa saison avec un tour national, comme le Cameroun par exemple. « Ce dernier a été annulé en 2013 pour des raisons politiques. Pour la suite, j’ai peiné, j’ai manqué de motivation. Je n’ai pas eu ma rampe de lancement. » Pour rappel, en 2012, le Tour du Cameroun, disputé sur huit étapes, s’était déroulé du 8 au 17 mars. Fin avril est arrivé le Tour du Togo : « J’avais très peu de kilomètres dans les jambes. Les conditions météorologiques étaient mauvaises. » On oublie. A oublier également ses participations à plusieurs courses en circuit dans le Var : « Ce n’est pas vraiment mon truc les critériums. »
« Je suis champion du monde par équipe militaire »
Il faudra donc attendre la mi-mai pour voir Graczyk s’illustrer et de belle manière avec un succès au Grand-Prix du Mimosa de Mandelieu (toutes catégories), le type de course très important pour le SC Nice afin de conserver sa suprématie à l’échelle départemental. Mais l’élan va à nouveau être stoppé au Tour du Beaujolais (élite nationale) : « J’y tombe malade et derrière je subi sur le Tour de la Martinique. Je n’ai pris que peu de plaisir contrairement aux éditions précédentes. » Au total, Graczyk dénombre une cinquantaine de jours de courses en 2013. Fin août, à la sortie du Tour de Guyane, les très bonnes sensations sont au rendez-vous, de quoi pleinement remplir l’un de ses objectifs majeurs de la saison : le championnat du monde militaire début septembre. « Avec l’équipe de France, je suis champion du monde par équipe militaire. Le classement est pris sur les quatre premiers de chaque nation sur la course en ligne. Je termine douzième et quatrième Français. J’y contribue. » La fin de saison sera moins glorieuse : « Je passe à côté de la finale de la Coupe de France DN3. Contrairement aux autres, je pensais vraiment être bien et décrocher un résultat. Finalement ça ne s’est pas très bien passé. »
« Autant aider les jeunes qui le méritent »
Avec le travail qui s’accumule, « j’aime lorsqu’il est bien fait », Graczyk voit son temps pour rouler se réduire. Malgré tout, il se veut ambitieux pour 2014. « Mais ambitions restent les mêmes avec le Sprinter : aider les jeunes sur les courses, dans la stratégie mais pourquoi pas aussi au niveau des entraînements dans les phases qui précédent les gros objectifs. Olivier Presse est un super entraîneur mais ce domaine me plaît également. Je n’ai pas d’objectif particulier mais j’espère répondre plus présent en Coupe de France et apporter des points précieux au club. » Pour 2014, Graczyk descend de niveau et retrouve, comme dans sa jeunesse, un niveau 2e catégorie. « J’ai peut-être pas mal de jours de courses mais finalement peu de points FFC. » Ainsi, Graczyk compte prendre beaucoup plus de plaisir sur le Tour de Corse ou encore le Tour des Alpes de Haute-Provence « avec les jeunes. C’est toujours plaisant. Alexandre, Jérémy et moi nous avons notre carrière derrière nous alors autant aider les jeunes qui le méritent et qui veulent progresser. »
« Je suis pleinement épanoui »
Graczyk continuera également à parcourir le monde avec le Club de la Défense. « Dans le passé j’étais moniteur de sport dans l’armée. J’encadrais des séances de courses à pied, de renforcement musculaire ou encore de spécifique comme la montée de corde. Aujourd’hui je suis au Cannet-des-Maures dans le Var. Ce n’est pas un régiment, mais plutôt une école. Il n’y a donc pas de grosses séances sportives pour des compagnies. La priorité est mise sur la formation. Je suis passé dans les bureaux comme secrétaire référant aux ressources humaines. Je suis pleinement épanoui : ça me plait. » En 2014, Graczyk devrait retrouver son Tour du Cameroun (2e en 2010 et en 2012) mais aussi le Bénin, le Togo et le Congo. Sans oublier le championnat de France de la Fédération des Clubs de la Défense : « Un titre pour le régiment c’est toujours important. » Sa récente deuxième place, début décembre, au Tour de Madagascar prouve à nouveau qu’à 29 ans Graczyk a encore les jambes pour apporter une plus-value au Sprinter Club de Nice Jollywear.
(crédit photo : Gilles Massé)
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