Bien calé en milieu de tableau, l’Excellence Territoire Masculine du Pays de Grasse vit une fin de saison moins stressante que l’année dernière mais peut faire mieux encore. Coach avec Jean-Pierre Dodero, Maxime Dortel livre son sentiment.
Maxime, le week-end dernier, Grasse est passé proche d’une belle victoire contre Antibes, un revers 25-26. Comment qualifier cette rencontre ?
Le match a été rude, un match d’homme, comme diraient certains. J’avoue que le premier quart d’heure m’a inquiété parce que l’intensité défensive a été très relevée des deux côtés et, comme les arbitres ont souhaité laisser cette marge d’action aux joueurs, j’avais peur que ça puisse déraper. Étonnement, les choses se sont calmées d’elles-mêmes entre la fin du premier quart d’heure et le dernier quart d’heure du match.
Dans les quatre dernières minutes, six 2’ vont être distribuées, trois de chaque côté…
Evidemment, avec une telle intensité, un score aussi serré, notre volonté de laver notre honneur un peu perdu au match aller et l’obligation de résultat pour Antibes avec leur objectif de montée, la fin de match ne pouvait être que compliquée. Le contexte a provoqué des réactions inutiles, heureusement jamais au-delà de l’acceptable.
Tes sentiments ?
Forcément de l’amertume et de la frustration. Fournir une prestation de cette qualité, avec cette envie, en évitant les grosses pertes de pression collective, en menant pendant une grande partie du match et finir à un but derrière en ayant toutes les armes pour que l’issue du match soit en notre faveur, on ne peut qu’être déçu en sortant du gymnase, car, il faut être honnête avec nous-mêmes, on a gâché facilement six ou sept ballons immanquables, que ce soit sur des jets de 7 mètres ou sur des contre-attaques. Alors on pourra toujours ressasser les faits de jeu de fin de match, faire une analyse du money time et trouver un coupable, se plaindre des faits de jeu qui ne nous ont pas aidé, on ne fera que s’attarder sur la surface du problème.
Il y a donc du positif ?
Je garde en tête cette envie, ce niveau de défense, cette cohésion, ces options défensives qu’on a prises à certains moments du match et qui ont fonctionné alors qu’on avait eu très peu d’occasions de les travailler, ces capacités de lecture de jeu en attaque qu’on s’est trop peu souvent attaché à utiliser. En résumé, c’est l’un des matchs les plus aboutis de l’année. Je sais pertinemment qu’il va être difficile de convaincre les plus déçus qu’il y a eu des éléments plus qu’encourageants.
Ce type de match doit servir pour l’avenir ?
L’étape suivante pour tous ces joueurs qui constituent le futur de notre club, c’est être capable de fournir ce type d’envie et d’intensité même dans les matchs où l’opposition est beaucoup moins forte : après un match comme celui-là, on ne peut pas accepter d’être moins bon parce que l’adversaire est moins fort. C’est un palier mental qui est loin d’être facile à faire passer mais notre niveau de jeu ne doit pas être dépendant de notre adversaire.
En milieu de tableau, l’équipe ne joue plus rien mais il lui reste trois matchs à disputer. Avec quels objectifs ?
On joue à BTP, qui voudra évidemment prendre une revanche sur le match aller en plus de préserver ses chances pour la montée. Nous avons la réception de Hyères et finalement un déplacement à Saint-Raphaël. Tout ce que je souhaite, c’est que les joueurs s’interdisent de lever le pied : après un tel match, l’exigence sur le long terme est naturellement montée d’un cran. On sera tous heureux de profiter d’une bonne trêve estivale une fois ce devoir accompli avec la manière, je l’espère. La saison a été remplie de sentiments intenses et opposés, on prendra le temps de tous y réfléchir après le 28 mai.
(Crédit photo : Magsport06)
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