Bruno, quel est votre sentiment après votre match nul (0-0) à Béziers ?
C’est beaucoup moins frustrant qu’après la rencontre face à Saint-Étienne (1-1) où l’on était largement au dessus mais sans concrétiser. Béziers, c’est notre troisième déplacement en huit jours. On réalise une bonne première mi-temps avant de plonger au début de la deuxième période. Ce mauvais passage aurait pu nous coûter cher. J’effectue quelques changements, on retrouve du sang neuf pour bien terminer le match. Ce score nul est logique sur l’ensemble du match.
Ces deux points vous positionnent juste aussi dessus de la zone rouge…
Dix-huit équipes composent un groupe de CFA. Les quatre derniers descendent en plus des deux moins bons quatorzièmes. Aujourd’hui nous sommes onzième avec trois points d’avance sur Tarbes (14e) mais nous avons un match en retard. C’est encore très serré. On sort de trois déplacements consécutifs en avril sans défaite. Maintenant il faut confirmer à domicile lors de matchs très importants.
Si la situation venait à se compliquer, des garçons de la Ligue 2 descendront en CFA pour renforcer le groupe ?
Ce n’est pas prévu. J’ai confiance en mon effectif. Je sais que les garçons vont faire le travail nécessaire pour rester en CFA. Certains s’entraînent déjà au quotidien avec le groupe de Claudio Ranieri.
Voir l’équipe fanion aux portes de la Ligue 1 décuple les forces la réserve ?
De tout le club ! C’est une vraie locomotive pour tous les salariés de l’AS Monaco FC. Pour ce qui est du centre de formation, que les pros soient en L1 ou L2, le but est d’amener les jeunes vers le monde du professionnalisme. On l’a prouvé depuis quelques saisons. Même si Monaco est en L2, le centre de formation a gardé un niveau très performant. On ne dépend pas uniquement des résultats de l’équipe fanion. Mais actuellement, c’est une belle dynamique qui se crée au sein de l’ensemble du club.
L’an passé, en U19 Nationaux, c’est l’OGC Nice qui dominait le championnat. Cette saison, c’est Monaco qui le survole. Une fierté ?
C’est vraiment secondaire. En formation, l’objectif est de voir les garçons devenir professionnels à la fin de la saison. Premier ou neuvième ne change pas grand chose. L’an passé, la CFA a terminé troisième et je n’étais pas plus heureux que cette année où c’est un peu plus difficile. Mon objectif et mon plaisir c’est de voir les garçons jouer en L1 ou en L2 après être passés entre mes mains. C’est mon travail.
Mais sur un plan humain est personnel, cette absence d’objectif de place à aller chercher et de titre n’est t-elle pas frustrante ?
Un peu… mais attention, si la place n’est pas un objectif primordial, il faut tout de même leur inculquer la compétition : c’est toujours utile pour la suite. Nous l’avons vu lorsque les U19 ont gagné la Gambardella il y a deux ans. Mais ce n’est pas le plus important. Mon job c’est de former des joueurs du mieux possible. Gagner des trophées passe après.
crédit photo : www.asm-fc.com
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