A peine promu en Nationale 1, Antibes reçoit ce samedi le leader avec l’ambition de revenir à un point. Si le club est ambitieux, il est [trop] en avance sur son tableau de marche.
L’OAJLPHB, ce TGV. Avec ses filles, le club est passé en deux ans de Nationale 3 à Nationale 1. Aujourd’hui, avant de recevoir Plan de Cuques, le leader, Antibes est tout simplement deuxième. Un match de gala, qui s’annonce malgré tout compliqué sans Soraya Hamiti et avec une Kaffy Gomis incertaine. Mais en cas de victoire, Antibes reviendra à un point des Bucco-Rhodaniennes. Les équipières de la gardienne Sonia Bonche seront clairement à la lutte pour terminer sur le podium et même décrocher le titre. Sauf que voilà. Si Yann Rinck, le Président, n’a jamais caché avoir un projet avec son coach et manager général Fabrice Blonbou à moyen et long terme pour monter en D2F, la musique semble aller trop vite. Alors, même si à Antibes on martèle que c’est bien le Plan de Cuques qui aura la pression sur ce match après avoir annoncé vouloir monter, Antibes doit aussi jouer sa carte.
Ce match, pour le championnat, est important, mais aussi pour le club et son image, autour d’une Nuit du Handball Féminine organisée à Vallauris. « C’est vrai que lorsque nous avons coché cette date pour jouer ici, cette rencontre au sommet en NF1 n’était même pas espérée car c’était inenvisageable. Nous n’avions pas prévu du tout d’être là. L’objectif était un maintien confortable et ça va finalement très vite… » Et même trop vite car, à ce rythme, sans oublier que les garçons sont à la lutte pour monter en Nationale 2, la direction du club devra peut-être faire un choix. « Quand on est Président d’un club sportif, on est forcément compétiteur. J’essaye de garder les yeux ouverts pour l’avenir. Ne pas aller trop vite justement, surtout dans la période actuelle. Je ne suis pas bon dans l’improvisation. Le projet court sur trois ou quatre saisons, mais quand on voit ce que ça donne déjà après quelques mois de compétition… »
Le Président ne le cache pas, que ce soit sur le plan structurel et financier, son club n’est pas encore prêt. Oui il a déjà commencé à réfléchir à comment monter en D2F, mais pas pour dans quelques mois… Certes la place locale laissée vacante en deuxième division par Cannes n’est pas anodine pour Antibes, mais justement, les Antibois veulent éviter de vivre le même échec que son voisin, obligé cet été de repartir en Nationale 2. « On fait justement beaucoup plus dans la communication pour donner envie aux institutions et aux partenaires privées de nous soutenir encore plus. En attendant, laissons le championnat se dérouler. Voyons ce que ça donne… Prenons match après match et essayons d’enchaîner les victoires avec délectation et humilité. C’est ma hantise (La situation de Cannes ; ndlr). Le contexte actuel est difficile alors on fait beaucoup de boulot. »
Blonbou a tapé dans le mille avec son recrutement. Son équipe a su notamment s’imposer à La Garde sans Gomis et à Mios Biganos Bègles sans Hamiti. Rinck va plus loin dans son analyse. « On voulait le maintien mais peut-être qu’on a la capacité de jouer plus et peut-être une montée. Mais on ne joue pas ça. C’est mieux que prévu et c’est tant mieux, mais le projet court sur trois ou quatre ans. Si c’est comme ça aujourd’hui, alors qu’on en est qu’au début, qu’est ce que ça sera ensuite ? Le groupe est jeune, bosse et est amené à progresser. Il n’y a que des bonnes nouvelles. » Ce soir, si le Plan de Cuques s’impose, le championnat sera quasiment plié. En revanche, si Antibes ne perd pas, voir même s’impose, les filles de Blonbou s’offriront le droit de rêver. En attendant, les couloirs de Saint-Claude pourraient commencer à s’agiter sérieusement à partir de lundi… Et même en cas de défaite, le groupe féminin est clairement dans le vrai. A suivre…
Voir plus d'articles de la même catégorie