La NM3 de Cannes termine son année et la phase aller de son championnat par un succès important face à Riom – Cebazat. Si le coach Eric Rouer parle de Mandelieu comme un favori, il ne s’avoue pas vaincu.
Eric, samedi Cannes s’est imposé 3 sets à 2 à l’extérieur face à un adversaire direct. As-tu malgré tout des regrets de ne pas ramener les trois points après avoir mené 2 sets à 0 ?
Oui et non. A vrai dire je craignais un peu ce match. Les deux points sont une très bonne opération. Face à une équipe expérimentée, il fallait être rigoureux du début à la fin. Nous jouons un jeu propre et collectif dans les deux premiers sets et ça a payé. Puis, nous sombrons dans nos travers habituels et lâchons complètement. Les deux points remportés sur ce long déplacement sont précieux pour la suite et bon pour le moral.
Comment tes garçons se sont remobilisés pour aller chercher le tie-break ?
La rentrée des plus jeunes a permis de faire souffler le groupe et surtout de relâcher la tension qui ne cessait de s’intensifier. Il y avait pas mal d’agressivité sur le terrain, avec nos adversaires mais aussi avec le public. Menés 16-12 dans le quatrième set nous parvenons à revenir à 23-23 avant de perdre les deux derniers points stupidement. Relancés à l’entame du tie-break, nous enchaînons les égalités jusqu’à 13-13 avant qu’un ballon placé de Gomez et un énorme bloc de Matthis Rodolfo sur Ndjock viennent nous offrir la victoire.
« Tellement de matchs pièges à négocier »
La montée va se jouer entre le top 3 – Mandelieu, Cannes, Riom – Cebazat – même si Le Pontet n’est pas encore définitivement décroché. Lors de la phase aller, aucune de ses quatre équipes ne s’est inclinée face à une formation hors du top 4. La montée va selon toi se jouer sur les confrontations directes tant le groupe de tête semble au dessus du lot ?
Il y a aura surement des trouble-fête. Certes les confrontations directes seront bien évidemment importantes, mais il y aura tellement des matchs pièges à négocier.
Avec du recul, comment analyses-tu ta seule défaite, à domicile, contre Mandelieu lors de la cinquième journée avec ce 25-11 lors du troisième et dernier set ?
Mes joueurs clefs sont passés totalement à côté de cette rencontre. Au final une déroute collective qui a permis à Mandelieu de maîtriser le match du début à la fin. Mandelieu possède un très bon fond de jeu, de très bons centraux et un passeur qui joue juste. S’ils ne baissent pas de régime, il sera difficile de les détrôner. Il faut encore travailler, jouer les matches les uns après les autres et garder le plaisir de jouer et d’être ensemble.
Quel est ton match référence ?
Le dernier, justement, avec du très bon que ce soit individuellement ou collectivement. Mais c’est surtout le fait que l’équipe ait su se relever après la perte d’un set au score révélateur (25-16). Cette faculté de remobilisation en cours de match sera la clef de notre parcours sur les matchs retours.
« Ambition de monter en Nationale 2 »
La Ligue A réalise un parcours exceptionnel. Ainsi, contrairement à la saison dernière, l’environnement de la Nationale 3 semble beaucoup plus stable. Comment envisages-tu ta deuxième partie de saison ?
C’est évident que, par rapport à la saison passée, je suis bien plus disponible pour la Nationale 3. Notre deuxième partie de saison reprendra dans plus d’un mois. Il s’agira de repartir sans à priori sur aucune équipe. Les matchs seront joués les uns après les autres avec le même état d’esprit. Le club vient de déposer une nouvelle demande d’agrément pour retrouver son Centre de Formation pour septembre 2015, avec pour ambition une montée en Nationale 2 pour la saison 2015-2016.
L’accession n’est donc pas pour cette année ?
Si mon groupe parvient à négocier les matchs compliqués dès le retour de la trêve de Noël et s’il arrive à faire déjouer Mandelieu dans sa salle (15 mars ; ndlr) alors nous pourrions, peut-être, entrevoir la montée dès cette année. Mais nous en sommes encore très loin.
(Crédit photo : AS Cannes Volley-Ball)
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