Par Sudeast Info
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« En WTA, je suis la petite jeune »

Ecrit par Martial HESPEL

Avant de disputer son premier tour à Cagnes-sur-Mer, l’espoir du tennis français Fiona Ferro (12/03/1997) évoque sa progression, ses ambitions et sa relation avec son entraîneur, Pierre Bouteyre, qui a fait grandir Alizé Cornet.

Fiona, au mois de mars, tu as disputé quatre tournois au Brésil, deux 25.000$ pour la WTA, puis deux tournois Juniors. Que retiens-tu de ces quatre semaines ?

Beaucoup d’expérience. Ces matchs sur terre battue étaient importants pour le mois de mai qui arrive avec Cagnes-sur-Mer, Strasbourg et Roland Garros : des tournois où j’ai pas mal de points à prendre en quelques matchs. La terre est une bonne école pour moi. Au début de la tournée au Brésil c’était dur physiquement, j’avais un peu de mal et j’étais vite essoufflée. Au fur et à mesure c’était de mieux en mieux, même si après quatre tournois j’étais fatiguée. C’était mes premiers matchs sur terre battue de la saison. C’est toujours difficile. Les deux premières semaines, des 25.000$, j’ai joué des filles qui sont bien classées chez les pros. J’ai ainsi pu voir les différences avec les Juniors. Il n’y en a pas tant que ça. En faite, certaines pros ont moins de talent et moins de moyen, mais elles ne bronchent pas et restent calmes. Pour gagner il faut leur passer dessus et être plus forte.

Justement comment abordes-tu ces matchs face à des filles qui peuvent avoir dix ans de plus que toi et qui sont habituées au Top 250 mondial ?

Moi j’aime bien ça. Je pense avoir moins de pression. Elles, au contraire, doivent avoir un peu plus peur de me jouer car je suis la petite jeune et elles n’aiment pas trop ça le fait de jouer des filles de dix ans de moins qu’elles. Mais les filles commencent à me connaître. Au début elles me prenaient un peu de haut. Mais j’espère que ça sera de moins en moins le cas. Elles veulent me faire sentir que ce sont elles les grandes. Si je gagne, elles vont davantage me respecter.

Comment a évolué ton jeu depuis le début de la saison ?

En début d’année j’ai joué trois semaines en Australie sur dur et là bas quand je suis moins précise c’est surtout par rapport à mes zones. Sur terre j’ai besoin de jouer dans mes zones. Si je me trompe en jouant trop au milieu je vais être très vite punie. Alors que sur dur, puisque ça va plus vite, si je joue fort au centre, je peux le masquer. Physiquement aussi. C’est plus simple de cacher des difficultés en étant dans une optique plus agressive et ainsi l’adversaire peu ne pas toucher la balle. Sur terre battue j’ai besoin de plus construire mon point. J’apprends ça. Sur dur j’ai envie de beaucoup attaquer mais je sais que je suis meilleure quand je construis mes points, même sur dur.

« Une bonne occasion si je gagne »

A partir de lundi tu joues le 100.000$ de Cagnes-sur-Mer grâce à une wild-card, puis ça sera Strasbourg et Roland Garros…

J’ai deux ou trois temps forts dans ma saison avec des passages où je peux prendre beaucoup de points. En début de saison il n’y a pas beaucoup de tournois seniors donc toutes les filles vont au même endroit : un gros niveau. Là, j’arrive à une période où j’ai des wild-cards. C’est une bonne occasion si je gagne. Si je passe un tour à Cagnes-sur-Mer, je passerais de la 480e à la 430e place mondiale. De la même façon que Romain Arneodo lorsqu’il a passé un tour aux qualifications du Masters 1000 de Monte-Carlo. Pour moi c’est un peu pareil. J’espère donc monter plus vite. Si je n’avais pas ça ma progression serait plus longue. Si je ne gagne pas à Cagnes ou à Roland, oui ça sera plus long. 

Joueras-tu encore des tournois Juniors cette saison ?

En faite j’ai perdu des points en Junior récemment car je joue davantage de tournois seniors. Je vais jouer Roland Garros mais Wimbledon je ne sais pas encore. Au même moment il y a deux 100.000$ français. Pour l’US Open, si une Junior est dans le Top 350 à la WTA, elle entre dans le tableau Junior directement, quelques soient ses points Junior. Alors si je me fais sortir tôt à Wimbledon… Tout va dépendre de Roland Garros aussi. Mais le but final c’est surtout de monter chez les pros.

Avec un objectif précis à court terme ?

A la fin de la saison je voudrais être entre la 300e et la 350e place à la WTA. Ça serait déjà bien. Après ça dépend des opportunités que je vais avoir. Par exemple, quand je suis wild-card pour le tableau principal, jouer au premier tour une qualifiée ou la tête de série n°1 ce n’est pas du tout pareil. Ça ne veut pas dire que je ne peux pas gagner, mais ça sera plus dur.

Ce dimanche tu jouais un match par équipes avec le Nice LTC, comment utilises-tu ces rencontres ?

Ce n’est pas un objectif principal mais c’est important de gagner. Avec ces matchs je peux mettre mon jeu en place. Avant Cagnes-sur-Mer je peux prendre mes repères, c’est un peu les mêmes conditions, sans trop de pression. J’aime bien l’ambiance aussi, retrouver les filles c’est sympa. Il y a cinq rencontres dans l’année de ce type mais je ne sais pas si je peux toutes les jouer. Ça dépend. Si en tournoi je suis en finale le week-end où alors si je joue les qualifications, je ne peux pas être présente.

« Pierre comprend ce dont j’ai besoin »

Parles nous de ton entraîneur, Pierre Bouteyre ?

Il m’entraîne depuis maintenant trois ans. Au début, quand j’avais 14 ans, je voulais souvent finir le point trop vite et je jouais beaucoup à plat. Pierre m’a appris à plus construire, à plus lifter, pour voir un peu plus de sécurité. Pendant un match il est assez calme. Moi j’ai tendance à m’énerver sur le court. Il essaye donc d’être à l’inverse de mon comportement. C’est parfois difficile pour lui mais il essaye d’être plutôt calme. On se complète bien. Il m’apporte du calme, il sait bien me parler pour me donner de la sérénité. Il comprend ce dont j’ai besoin.

Avant de te coacher, Pierre a fait grandir Alizé Cornet. C’est une référence pour toi ?

Pierre a déjà beaucoup d’expérience sur le circuit par rapport à sa carrière de coach d’Alizé. C’est super car ainsi il a plus de recul avec moi. Si je veux suivre Alizé ? C’est très dur car elle est hyper précoce (11e mondiale à 19 ans ; ndlr). Il ne faut pas que je me compare à elle. Ce n’est pas un bon exemple dans le sens où si je calque ma carrière sur elle, je vais toujours avoir du retard. Et puis aujourd’hui c’est plus difficile quand on est jeune d’être tout en haut. Il suffit de regarder le nombre de filles qui ont moins de 20 ans et qui sont dans le Top 100. Il y a en a beaucoup moins qu’avant.

L’équipe de France de FedCup a retrouvé sa place dans le Groupe Mondial…

Elle y a sa place. Et puis elle est jeune en plus. C’est bien d’avoir Garcia, Mladenovic et même Alizé Cornet. On pense qu’elle a trente ans car elle est là depuis longtemps, mais elle est née en 1990. 

(Crédit photo : Magsport06)



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