Entraîneur général de l’Union Sportive Sophia Basket, Guillaume Uner est un homme heureux. Son projet prend du volume avec des résultats concrets chez les jeunes notamment.
Guillaune, revenons au commencement, que faisais-tu avant d’arriver à Sophia ?
Je venais de finir un cycle formation au GSEM avec qui nous avions eu de supers résultats en U17 et U20. Je souhaitais me rapprocher de mon domicile car quinze ans sur le haut niveau m’avaient usé. Mais en même temps je voulais un projet où je me retrouverais dans les valeurs à transmettre.
Le projet parfait s’est donc présenté à toi ?
Lors d’une discussion avec mon ami Franck Vigliecca qui était l’entraîneur général de l’époque, nous sommes venus à parler de la Pré-Nationale Masculine du club. A cette époque tout était en reconstruction après un passé plus ou moins compliqué. Les équipes de jeunes étaient en D4 ou D3, l’école de mini-basket balbutiait et il n’y avait pas vraiment de projet de formation. De fil en aiguille, je me suis retrouvé à donner un coup de main et à coacher la PNM avec une année compliquée mais un maintien miraculeux. À l’issue de la saison Franck a arrêté et m’a proposé le poste de directeur technique. J’avais en face de moi des dirigeants et des bénévoles véritablement ouverts à l’échange et aux changements qui nous ont permis de tout revoir et redessiner.
Aujourd’hui ?
Deux ans et demi après on peut voir que le travail effectué porte ses fruits notamment sur la formation où on commence à voir des jeunes joueurs évoluer à un niveau très intéressant avec à la clef des présélections en U12 et U13 que ce soit chez les filles ou les garçons. Une satisfaction bien sûr, mais surtout la confirmation qu’en mettant de bons éducateurs sur les catégories de jeunes, on ne peut qu’avoir des résultats. Il n’y a pas de secret lorsque tu as Annik Lesteven (BE1 ex-Antibes), Yoann Debras (BE1 préparateur physique des Sharks), Moussa Badiane (ex pro des Sharks) ou encore Ali Salam (ex Antibes et Golfe-Juan) qui sont parties prenantes du projet ça ne peut que fonctionner. Je remercie aussi les travailleurs de l’ombre que sont Serge Sonda le Président, Alain Le Beguec et Florence Bourdeau qui œuvrent tous les jours au bon fonctionnement du club.
L’alimentation des équipes seniors en interne sera assurée ?
Cette année, toutes nos équipes de jeunes ont joué le titre dans leur championnat respectif, cerise sur le gâteau avec la qualification pour la Poule Haute en U15 PACA. Des résultats et des participations aux différents championnats Ligue l’année prochaine qui ne peuvent que valider les choix effectués. Il est encore tôt pour savoir quels effets cela aura sur les seniors, mais le projet est tracé. Élever le niveau global du club afin de voir venir les jeunes taper à la porte de l’équipe première. C’est forcément en élevant quantitativement et qualitativement le niveau d’exigence et de performance de nos équipes qu’on y arrivera. On essaye en tout cas de mettre tous les cadres et outils possibles à disposition des joueurs. Faire de l’élitisme tout en gardant l’esprit famille du club, c’est un sacré challenge quand même .
L’avenir ?
On touche un point sensible sur nos limites actuelles qui sont structurelles. Malgré le fait d’avoir supprimé des équipes seniors pour pouvoir proposer des conditions optimum pour nos jeunes, le nombre de licenciés explose. Nous ne sommes pas loin des 230 licenciés avec 20% d’augmentation des effectifs par an et surtout un nombre restreint de créneau d’entraînement. Notre école de mini-basket tournant à plein régime avec 70 enfants vont nous obliger à faire encore d’autres choix à l’avenir.
Inquiet de ce que nous vivons ?
Le contexte actuel est particulier et dur pour les associations en général. Sportivement et financièrement ce n’est pas anodin, mais il faut relativiser car ça reste secondaire par rapport à tout le reste. On arrivera toujours à trouver des solutions notamment grâce à l’état d’esprit des bénévoles, des joueurs et des dirigeants du club. Compte-tenu de l’actualité, nous restons des privilégiés. J’en profite pour avoir une pensée pour le club de Cagnes-sur-Mer qui a été durement touché, ainsi qu’aux handibasketteurs des Hornets du Cannet qui eux aussi n’ont pas été épargnés.
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