Philippe Agostini, après sept ans sur le banc du Menton Basket Club en Nationale 3, n’a pas été reconduit par le Bureau. En exclusivité pour notre média, il s’exprime avec émotion.
Philippe, toi qui est arrivé sur le banc de Menton à l’été 2013, tu ne le seras plus à la rentrée…
En effet. Le Président Robert Zuttion m’a appelé pour m’en informer. Je sentais que c’était difficile pour lui. On a beaucoup d’affection l’un pour l’autre, il m’a vu travailler, il m’a vu ne jamais rien lâcher. Lui il sait ! C’est une décision de Bureau. On ne m’a pas donné de raison ! Je pense qu’il y a eu une certaine usure ou autre… Je ne veux pas polémiquer. Le métier est comme ça ! Je sais que j’ai des amis à Menton et c’est l’essentiel !
Voilà un mois que nous sommes confinés et que la saison est terminée. Tu voyais l’avenir à Menton ?
Je cherchais des recrues. J’avais quelques idées. Quelques contacts. Avec les garçons on se disait surtout de se tenir en forme au début ne sachant pas si la saison allait reprendre ou pas. Finalement, la FFBB a tout arrêté. Mais, oui, je me sentais bien à Menton. On ne reste pas sept ans dans un club sans nouer des amitiés indélébiles. Je savais que tout devenait de plus en plus difficile : le recrutement et un championnat de plus en plus relevé depuis deux ou trois ans avec des équipes de plus en plus athlétiques qui s’entraînent bien plus que nous.
Le bilan de cette dernière saison ?
Un début compliqué avec de courtes défaites qui ont touché le groupe moralement. Puis à l’entame des matchs retours, on a compris qu’il ne manquait pas grand chose et que tout n’était pas à jeter ! Pendant la trêve les garçons ont bossé dur pour faire la meilleure reprise possible athlétiquement d’abord, techniquement ensuite ! On a rallongé les temps d’attaque où l’on avait tendance à shooter trop vite, on appris à être plus patient et à renverser le jeu, notre jeu était plus cohérent. Mais je n’ai joué que deux matchs au complet. Trop de blessures. Lake et Mosca qui ne font que un tiers de la saison. Ortega s’est blessé en début de saison, Mathieu Lefevre également etc… Malgré tout cela nous étions plus rigoureux et plus altruistes.
Ton bilan à Menton où tu n’as jamais pu monter en Nationale 2 ?
Nous avons terminé quatre fois sur le podium mais, à chaque fois, le leader était hors de portée, que ce soit Aix, le SMUC, le Cannet ou encore Hyeres / Toulon avec des moyens très supérieurs aux nôtre. Et si nous n’étions pas sur le podium, nous n’en étions jamais loin avec des top 5. C’est de la compétition, on veut toujours plus !
Depuis la saison dernière, on sentait que quelque chose était en train de tourner…
Il me semblait que le MBC arrivait à un tournant avec une équipe vieillissante. Il fallait juste savoir si ce virage allait être pris avec moi ou sans moi. Maintenant on le sait ! J’espère avoir apporté quelque chose au club, pas autant que j’aurai voulu ! Sur certaines choses, je n’avais pas de prise, c’était plus compliqué.
Des mots amicaux ?
Je remercie vivement Eric Crocioni (Ancien Président ; ndlr) qui est venu me chercher en 2013 ainsi que sa femme Annick qui m’aura tenu les statistiques avec Julien pendant ces sept années. Merci à Robert qui en plus d’être un bon Président est une très belle personne avec des valeurs exceptionnelles. Merci à tous les dirigeants qui étaient proches de moi et qui ont travaillé avec moi. Je pense à Jean-Marie, à Roger, à Marc, à Julien, à Denis sans oublier les petites mains qui permettent à un club de fonctionner !
Tu es à la recherche d’un nouveau challenge ?
Le coaching est une passion. C’est de la recherche, c’est du management humain, de l’expérience, du contact avec le terrain et la construction d’un groupe et d’individus. C’est passionnant ! Alors, oui, je suis ouvert à toute autre aventure.
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