Sixième défaite consécutive pour la N3F de Cagnes-sur-Mer. Le nouveau coach Fabrice Blonbou, en poste depuis bientôt un mois, évoque une situation qui va devoir vite évoluer. Neuvièmes, les Cagnoises n’ont que deux points d’avance sur Grasse, onzième.
Les débuts de Fabrice Blonbou sont décidément bien compliqués avec la N3F de Cagnes-sur-Mer. Après une défaite inaugurale le 4 mars face à l’Étoile / Beauvalon quarante-huit heures après avoir pris les commandes du groupe, l’USC a chuté lourdement à Clermont-Salagou sur la marque de 36-25 comme à l’aller où le score était de 26-37.
Pourtant comme face à Beauvalon où la marque était de 13-13 à la pause, Cagnes sera dans le coup dans un début de match défensif : 6-4 pour Clermont à la 11e minute de jeu. « Le début est assez équilibré même si on sent cet équilibre fragile vu que nous sommes à la peine en attaque car trop prévisibles », raconte Fabrice Blonbou à www.magsport06.fr. Par la suite et malgré de nombreux arrêts de sa gardienne, Manfiotto, qui a la lourde tâche de faire oublier Sonia Bonche, le score va gonfler jusqu’à 18-10 à la mi-temps et 34-21 à la 54e. « Dès que nous rencontrons une difficulté nous nous effritons très rapidement, plus rapidement que je ne l’aurais imaginé. Nous sommes actuellement incapables de gérer les temps faibles et nous n’avons aucune maîtrise de notre jeu ce qui entraîne des éclats relativement contenus en fin de mi-temps par la gardienne. La seconde période sera à l’image de la première. »
Ainsi, bien qu’il soit impossible de comparer les deux situations, six mois d’écart entre les deux matchs, un coach différent à Cagnes mais aussi un effectif différent puisque Bonche, enceinte, n’est plus là, tout comme Victoire Kondjingo-Thomas, qui était deuxième meilleure scoreuse du championnat au moment où elle a pris la décision de quitter le groupe au moment du changement d’entraîneur, onze buts séparent encore les deux formations. Le style de jeu de Clermont-Salagou ne conviendrait pas à Cagnes ? « Peut-être… Je ne sais pas. Je ne connais pas encore les caractéristiques de cette jeune équipe de Cagnes, donc je ne sais pas vraiment si ce jeu ne nous convient pas… Je pencherais quand même pour un aspect plus psychologique faible de notre côté, puisque sans remettre en question la qualité handballistique de nos joueuses, n’importe qui nous aurait battu samedi vu la gestion de nos soixante minutes. »
Et les filles du Président Pierre Faure vont devoir rebondir vite, très vite. Car désormais, jusqu’au deux dernières journées du championnat où Cagnes devra jouer les actuelles premières et deuxièmes du championnat, Bourg de Péage et Mazan, il faut désormais affronter toutes les autres équipes de la seconde partie de tableau, dans l’ordre temporel Marseille, Ajaccio, Hyères, Grasse, Bouillargues et enfin La Crau. Autant dire que l’USC, pour éviter de tout jouer sur les deux dernières rencontres, a presque l’obligation de réaliser un sans faute face à ses adversaires directes. Blonbou en a conscience. « Disons que effectivement Clermont-Salagou peut apparaître comme un adversaire pour se « chauffer » avant d’affronter les rivaux pour le maintien. Si on se veut positif, il vaut mieux perdre celui-çi que les prochains, toutefois, maintenant il va falloir démontrer qu’on est capable de battre Marseille et consorts, sinon tous ces discours sont bien peu utiles. Si on gagne nos matchs, nous n’avons pas besoin de regarder les résultats des autres. C’est sûr que si on perd contre Marseille par exemple, il faudra aller chercher des points contre les équipes du haut de tableau. »
Et c’est avec un effectif réduit et très jeune que l’ex-entraîneur de Cannes et d’Antibes va devoir trouver la clé. Et au vu de la feuille de match de la rencontre contre Clermont-Salagou, on s’aperçoit que Chloé Campillo a shooté 25 fois soit 50% des tirs de son équipe. Bien que très jeune elle aussi, le jeu semble avoir tourné autour d’elle. Question légitime, les équipières encore plus jeune que Campillo ne l’est elle-même, 18 ans, ont-elles le coffre mental pour prendre leurs responsabilités lors de moments critiques ? « Chloé a alterné le bon et le moins bon, c’est à dire qu’elle a pris des fois ses responsabilités et des fois elle a fait n’importe quoi dans ses choix… Il faut que les partenaires prennent de majeures responsabilités afin qu’une fille comme Chloé n’ait plus que les bons choix à faire plutôt que surjouer et prendre des shoots dans des situations improbables. Ceci dit, le handball ne se résume pas qu’à l’attaque, certes on ne mesure que ceci grâce aux feuilles de matchs, mais quand je parle de mauvaise gestion des temps faibles, la défense est également concernée, voire même principalement concernée… »
Le temps presse. Plus que jamais, la traditionnelle formule footballistique « un match à six points » va prendre tout son sens pendant deux mois pour les locataires de Colette Besson. « Nous allons maintenant travailler pour être plus performant et ceci avec plus de continuité samedi prochain contre Marseille. »
(Crédit photo : Magsport06)
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