Grand favori à la montée en Nationale 3, le Cros de Cagnes a subi une grosse désillusion en s’inclinant d’un but chez le nouveau leader, Sanary après avoir pourtant gagné à l’aller 35-22. Ivan Pellegry s’est longuement confié à www.magsport06.fr.
Battu il y a un an par Draguignan, le Cros de Cagnes a perdu une grande partie de la bataille vers la montée en Nationale 3 en tombant d’abord à La Crau 27-22 le 19 mars puis, lors du match au sommet, à Sanary, 28-27 le 26 mars en match en retard. Ivan Pellegry, qui façonne depuis plusieurs saisons son effectif pour monter en Nationale 3, s’est exprimé au sujet de ce moment compliqué à passer.
Ivan, quel est ton état d’esprit à la sortie de cette double défaite et donc de la perte de la place de leader qui promet la montée ?
Difficile de faire une analyse car la déception est présente. Comme les années précédentes on se retrouve dans une situation difficile à peu près à la même période alors que jusque-là nous avons fait un bon parcours, on peut se poser la question effectivement de savoir ce qui s’est passé durant ces deux derniers week-ends, il faut je pense analyser le championnat dans son ensemble.
Comment a évolué le groupe et comment s’est-il préparé avant ces matchs charnières ?
La reprise a été bien négociée. Nous ne nous sommes pas arrêtés trop longtemps et nous avons pu bien figurer en coupe de France, mais à la reprise nous sommes apparus comme l’équipe à vaincre à tout prix et du coup chaque match est devenu un combat et dans le combat l’expérience fait foi, c’est un peu notre défaut. On manque d’expérience : mon équipe est très jeune et peu de mes garçons ont déjà joué au niveau supérieur. Ensuite tous les matchs joués depuis les matchs retours sont contre des équipes de haut de tableau.
Déroulement ?
Tout d’abord (Le 28 février ; ndlr) La Seyne – réserve de N2 – contre qui on a été mené tout le long et on est revenu dans les quinze dernières minutes. On gagne de trois buts. Ensuite (Le 5 mars ; ndlr) Villeneuve-Loubet – réserve de N3 – même physionomie on gagne d’un but. Puis (Le 12 mars ; ndlr) Hyères où on s’est refait une santé en les battants largement. Puis La Crau – réserve N2 – où l’on pèche par notre maladresse : trente immanquables. Chaque équipe veut épingler le leader et c’est normal. C’est dans ces moments où l’on ne doit pas douter et être bien physiquement et mentalement. Seulement voilà quand le doute s’installe… Après la défaite de La Crau nous avons eu à cœur de réparer nos erreurs et de bien préparer le rendez-vous du samedi avec un bon entrainement le lundi puis un match amical contre la Nationale 3 du Bâtiment Nice. Défaite certes mais on a du se réorganiser en raison de l’absence notre demi-centre Nicolas Faure blessé lors du match de La Crau.
Et Sanary… Match équilibré jusqu’à la 32e où le score est de 12-12. A la 44e : 23-15. Pour au final échouer à un but 28-27. Que s’est-il passé pendant le premier quart d’heure de la seconde mi-temps ?
Nous avons bien géré notre match, motivé et bien préparé physiquement mais malgré tout avec dans l’esprit la défaite de La Crau et l’absence de notre demi-centre titulaire. L’écart de la deuxième mi-temps est dû à un excellent gardien adverse intouchable pendant les quinze premières minutes et des maladresses de notre part. J’ai réorganisé la défense et fait des remplacements gagnants ce qui nous a permis de remonter et de terminer à un but seulement. Sanary est une bonne équipe. Nous étions dans leur gymnase donc ils avaient le public et la motivation de leur côté un peu comme nous lors du premier match. Seulement ils n’ont pas de banc. Ils ont joué avec leur sept majeur tout le match. Espérons donc que la suite des matchs à venir pour eux – ils jouent les équipes du haut de tableau – soient aussi un combat.
Que peut-il se passer désormais ?
Maintenant ce sont eux les leaders et l’équipe à battre et qu’ils fassent un faux pas. Le calcul est simple pour nous. Comme nous n’avons plus la main sur le championnat la seule chose à faire est d’espérer ce faux pas tout en ne perdant aucun match jusqu’à la fin de l’année. Nous sommes déçus certes mais pas abattus. Nous terminerons le championnat en pensant à préparer le prochain.
(Crédit photo : Mélanie Siino)
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