A 29 ans, Yohan Crespin se dirige vers la région lyonnaise pour des raisons professionnelles. Il quitte sa Côte d’Azur accompagné de valises pleines de souvenirs et de bienveillance.
Ses maillots de handball maralpin, ils les a précieusement avec lui. Yohan Crespin vient de quitter sa Côte d’Azur natale, à 29 ans, pour Lyon. Changement de vie, opportunité professionnelle, l’envie de changer d’air. « C’est un choix mûrement réfléchi », confirme t-il à www.magsport06.fr. « Il y a un an je voulais déjà partir en Amérique du Sud mais la Covid en a décidé autrement. Mais pour des raisons personnelles, aussi, je me suis décidé à franchir le pas. J’ai cherché un nouveau travail (Dessinateur en menuiserie aluminium ; ndlr) et j’ai trouvé une bonne société sur Lyon. C’était le moment d’ouvrir une nouvelle page. » La Côte d’Azur n’en est pas à des années lumières : 4h30. Raisonnable pour assumer au mieux son futur rôle : celui de tonton.
En attendant, son départ crée de sacrées vagues sur le littoral. Sur les réseaux sociaux, entre son message et celui de sa sœur, Lisa, plus de 200 likes et une centaine de commentaires, tous remplis d’encouragements et de messages d’espoir. « C’est super touchant de voir que tant de personnes m’ont laissé des messages, ça m’a mis un petit coup de blues quand même. Les sudistes, prenez soin de vous et encore merci pour les messages que j’ai reçu, vous êtes tops. On verra mais si le soleil me manque trop, je ne suis pas si loin que ça pour venir de temps en temps profiter des copains, de la famille et de la plage. »
Le secteur ouest du département va le regretter. ses couleurs qu’il a portées, du 3M, de Mandelieu, de Cannes ou encore d’Antibes, là où il a connu son apogée sportive, cumulant les apparitions en Nationale 2. « Jamais je n’aurai pensé pouvoir jouer à ce niveau. Cette saison-là j’ai appris énormément de choses et je suis tombé dans une équipe de fous, c’était riche sur tous les points. Je retiens aussi cette saison particulière de 2019-2020 où nous sommes remonté en Pré-Nationale avec Cannes-Mandelieu sans avoir pu aller au bout du chemin. J’ai souvenir aussi d’une saison en PNM à Mandelieu : avec une vraie bande de copains. Ce n’était pas gagné en début de saison mais nous avions réussi de belles choses ensemble. »
Il lui restera malgré tout ce sentiment d’inachevé en terre maralpine depuis le début de la crise sanitaire. « Au début c’était dur à encaisser car outre le sport c’est toutes nos vies qui ont été chamboulées. Le hand a vraiment manqué. Cette saison c’était différent car au final on a fait un seul match donc je n’ai pas vraiment eu l’impression d’avoir commencé quelque chose. » De plus, Cresdpin a intégré cette année le staff de la D2F de Cannes-Mandelieu. ce qui lui a permis de conserver un contact quotidien avec le handball et les gymnases. « Je regrette de ne pas pouvoir finir la saison avec les filles mais d’un point de vue de joueur je n’ai pas de regret ni de frustration. Il faut que les gymnases rouvrent absolument, le hand ne se joue pas sur du goudron en extérieur. »
Seuls les bons souvenirs l’entourent malgré tout et s’il ne devait retenir qu’un nom, Roger Badalassi sort du lot. « Il m’a épaulé dans le handball et dans ma vie personnelle. Je n’ai jamais vraiment pu l’en remercier. Il était là quand j’ai commencé l’arbitrage. Il m’a soutenu quand j’étais joueur, dans mes choix de vie. Un homme en or. Autrement, je ne peux remercier tout le monde, mais tous mes amis sont issus du handball et j’en ai dans plusieurs clubs. Le handball, pour moi, est une vraie famille. Mes entraîneurs m’ont fait avancer tout au long de mon chemin et ce sont eux qui m’ont donné envie d’entraîner. »
Le handball ne sera jamais loin en terres lyonnaises. Crespin s’est déjà renseigné sur les clubs qui vont l’entourer. Un notamment dans la ville où il va désormais résider. « Je vais aller faire un essai une fois que l’on pourra rejouer et essayer de voir s’il est possible de s’impliquer dans la vie du club comme je le faisais à Mandelieu et à Cannes avec les jeunes. J’ai vraiment hâte de retrouver un quotidien le plus normal possible. C’est dur pour les sportifs mais également pour les passionnés ou les supporters qui adorent voir jouer leurs enfants ou leurs amis dans n’importe quel sport. » Bon vent Yohan.
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