Auteur d’une saison exceptionnelle, le Nice Hockey Cote d’Azur est en finale de Division 1. Face à Anglet, les Aigles ne penseront pas à la Ligue Magnus mais seront concentrés sur un objectif : soulever le trophée.
Quart de finalistes en 2014, demi-finalistes en 2015, voici les Aigles de Nice finalistes des play-offs de Division 1, le deuxième échelon national derrière la Ligue Magnus. Atteindre ce niveau de compétition était l’objectif minimal demandé par les dirigeants. « Nous sommes satisfaits d’avoir atteint les objectifs que notre Président nous avait fixé c’est à dire faire mieux que la saison précédente et donc jouer la finale », narre Pascal Margerit, co-entraîneur de l’équipe avec Stanislav Sutor, à www.magsport06.fr. Mais en compétiteur le technicien voit plus haut. « Maintenant les joueurs et les coaches ne le voient pas de cette façon. Nous sommes des compétiteurs et on joue ce championnat pour le gagner et seul le titre nous donnerait une énorme satisfaction. »
Après avoir facilement écarté Nantes en quart de finale, le champion de la phase régulière – 20 victoires pour 6 défaites – a sorti Neuilly-sur-Marne la semaine dernière : 2-1 en Saine-Saint-Denis puis 3-2 à Nice. Un match retour à armes égales où la prison a très peu été occupée. « On a basé notre match retour de Neuilly sur la récupération et la concentration pour palier à un éventuel relâchement et être frais pour éviter de rejouer un match ce dimanche. Mission accomplie. Le match fut physique avec une équipe de Neuilly venue vendre chèrement sa peau mais l’arbitrage fut un vrai arbitrage de play-offs où l’arbitre n’a sifflé que les grosses fautes et laissé les deux équipes jouer leur jeu au maximum. »
« Nous ne pensons pas à la montée »
Terminer premier de la phase régulière était déjà une énorme satisfaction où Nice a toujours bien géré ses temps faibles. Sur six défaites, trois l’ont été après prolongations. Nice a presque toujours avancé, profitant des quelques points laissés en route en fin de saison par Cholet et… Anglet, l’adversaire de Nice en finale. Voici donc pour Nice tout l’intérêt de terminer premier. Le groupe a affronté le huitième, Nantes, puis le cinquième Neuilly et ainsi évité de jouer avant la finale une autre équipe du haut de tableau. « Terminer premier nous donne l’avantage du terrain sur tous les tours mais si nous perdons un match lors des deux premiers à domicile (En finale ; ndlr) nous perdons également l’avantage du terrain. Ça reste un tout petit avantage dont on ne va pas se priver mais le plus gros du travail sera à faire sur la glace. Chez nous où à l’extérieur nous seront prêts et avons hâte d’en découdre. »
Alors, forcément, on pense à la montée en Ligue Magnus. Mais ce n’est pas le cas du groupe. « A l’heure actuelle nous ne pensons pas à la montée : trop d’incertitudes financières et sportives. Chaque chose en son temps. Le titre est notre seule préoccupation. » En effet, une montée en Ligue Magnus coûte très cher et sportivement, remporter la Division 1 ne suffit pas cette année. Derrière il faudra gagner un barrage face au douzième de Ligue Magnus.
Cette finale pour Nice est un retour quatre ans en arrière après avoir perdu à ce stade en 2012 contre Mulhouse, qui cette année a terminé quatrième de la phase régulière à deux petits points de Nice et éliminé en quart par Neuilly. « Il n’y a pas de traumatisme de la finale perdue face à Mulhouse. C’est une autre aventure, très excitante avec deux équipes biens différentes. De plus me concernant je n’étais pas là. On aura simplement à cœur d’être à notre meilleur niveau pour ne pas avoir de regret car il n’y a rien de pire que de rater les grands rendez-vous. Jusqu’ici l’équipe a montré qu’elle ne tremblait pas, on va jouer ces matches comme les autres sans peur au ventre. » Un marathon. Si en quart et demie deux victoires sont nécessaires pour passer, il en faut trois pour décrocher le titre.
« Travailler dans la continuité »
Mais ce groupe semble armé : mature. Depuis plusieurs saisons, chaque été, Sutor et Margerit modifient de moins en moins leur effectif pour réduire le plus possible leurs doutes et il semble bien que cette formule soit la bonne. « C’est vrai que depuis trois ans, Stan et moi, nous nous attachons à travailler dans la continuité. Quand nous apprécions un joueur qui travaille et qui est à l’écoute avec un potentiel intéressant, nous préférons essayer de le faire évoluer plutôt que de chercher un hypothétique joueur meilleur. Les joueurs connaissent notre fonctionnement et nous gagnons du temps. Tout le monde s’y retrouve, c’est à mon sens la base de la construction d’une équipe… »
Le calendrier est simple. Les 18 et 19 mars, Nice recevra deux fois à Jean-Bouin. Puis, match retour à Anglet le 22 mars. Si aucune des deux équipes n’a bouclé l’affaire en trois matchs, un quatrième round aura lieu dès le lendemain, le 23 mars, toujours à Anglet. Enfin, si les deux formations en sont à deux partout, la belle aura lieu le 26 mars à Nice. On en frissonne déjà. Chacun signerait des deux mains pour un titre décroché à Anglet lors du match trois ou quatre, mais imaginez une seconde la super finale à Jean-Bouin…
(Crédit photo : NHCA)
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