Pour sa première année d’existence, la CTC Antibes – Golfe-Juan est passée proche de monter en Nationale 3. Carlo Vullin, qui reste sur le banc, regarde l’avenir avec ambition.
Carlo, leader à quatre journées du terme de la saison, la Team Golfe ne termine que troisième suite à trois défaites. Que s’était-il passé ?
Nous sommes tombés sur Mandelieu – Le Cannet et Saint-Laurent, deux très fortes équipes. Pourtant, nous les avions battu à l’aller, mais en réalisant des matchs pleins. Nous avions tenu notre rang face à des équipes qui nous sont un poil supérieures. Alors, on s’était dit que c’était jouable.
Mais la défaite contre Saint-Laurent va faire mal…
On prend un coup derrière la tête. Derrière, trêve de trois semaines, sans matchs. C’était compliqué à gérer, on a pas pu rebondir tout de suite. Et puis, on enchaîne contre Mandelieu – La Cannet. Moi, je n’étais pas là pendant la semaine, un autre coach a pris le relais. Avant ce match, une fille est tombée enceinte. Du coup, de la rotation en moins. Physiquement, on a lâché prise dans le quatrième quart temps. C’était trop dur.
Une troisième défaite contre Nice va sceller le sort de l’équipe…
La défaite du Cavigal était très frustrante. Il y a eu une décompression car, en plus d’avoir perdu, on a aussi perdu le goal-average particulier. La veille du match contre Nice, Mandelieu – La Cannet s’était sorti, en gagnant, de son match piège à Toulon. Inconsciemment, les filles ont compris que c’était fini et que nous allions terminer troisièmes. Cavigal nous a pris comme il fallait. A l’inverse, nous avons été très maladroits.
Monter en Nationale 3 était-il le but annoncé en début de saison ?
L’objectif s’est construit au fur et à mesure. C’est une nouvelle équipe, la première saison de la CTC Antibes – Golfe-Juan. Deux joueuses sont arrivées. Je me doutais que c’était cohérent, mais j’ai été étonné de gagner les neuf premiers matchs, sans perdre. Une surprise. Encore une fois, je savais que c’était cohérent mais pas aussi tôt dans la saison. Ce nouveau groupe a vite montré satisfaction, alors on s’est dit que la montée était jouable. A la base, on voulait monter dans deux ans, mais si cela avait été possible cette année, on y serait aller. Malgré l’echec en fin de saison, j’ai pu voir les limites du groupe et les motivations de chacune aux entraînements. On ne peut pas se la jouer tranquille quand ont dispute le haut de tableau. Il faut de l’investissement et tenir le choc.
Qu’as-tu pensé du niveau du championnat ?
Il y a certains matchs qu’on aurait pu ne pas jouer dans le sens où certaines équipes comme Cannes et Solliès – Farlèdes étaient vraiment en dessous. A l’aller on gagne 79-26 contre Solliès et au retour 85-38 face à Cannes. Personne n’a pris de plaisir. Mais je peux dire aussi que la saison a été très longue. Trop longue. Quand tu arrives en fin de saison, les filles n’ont plus envie de jouer. On a joué notre dernier match le 30 mai ! Du jamais vu pour moi. Je n’ai jamais fait ça. Axel Trifogli (Coach de l’ERF de Mandelieu – Le Cannet ; ndlr) et moi même avons terminé notre saison avec la Nationale 2 de Golfe-Juan le 26 avril. Mais il a fallu encore se coltiner un mois d’entraînement, dur, sous la chaleur. C’était vraiment trop long.
Un problème de formule ?
La saison dernière, les play-offs n’avaient regroupés que les deux meilleurs des deux groupes. Un match à quatre pour monter en NF3. Cette année, on s’est retrouvé à huit, avec les quatre meilleurs de chaque groupe. A peine les play-offs commencés, plusieurs équipes n’avaient déjà plus rien à jouer et étaient vraiment inférieures comme Draguignan (8 matchs de play-offs et 8 défaites ; ndlr). On les a joué lors de la dernière journée, on gagne 32-69, en se rendant compte que visiblement cela faisait longtemps qu’elles ne s’entraînaient plus. Ce n’était pas amusant… Encore une fois, la saison a été beaucoup trop longue.
Malgré tout la satisfaction est présente au terme de cette saison ?
Elle reste belle. Initialement, on visait les premières places, sans réel classement en tête. Mais au regard des différents effectifs, je savais que le top 3 était jouable. Objectif atteint, même si on aurait préféré être plus haut. Mais ça reflète notre niveau, on est pas loin de deux premiers.
Tu seras toujours coach la saison prochaine, où en es-tu pour la composition de ton futur groupe ?
C’est compliqué de se prononcer. Notre dernier match s’est joué le 30 mai et, très tard dans la saison, on ne savait pas si on allait monter ou pas. Alors, c’est difficile de composer un effectif prévisionnel. Nous sommes déjà à la mi-juin. Mais, dès le lendemain du dernier match, on s’est remis au travail pour composer l’effectif. C’est embêtant à gérer. Mais des filles reviennent de grossesses, une autre qui s’est fait les croisés en début de saison va revenir aussi. Du coup, mes recrues sont des joueuses qui étaient déjà chez moi par le passé. Il faut faire le point aussi sur les filles qui s’en vont pour les études : les juniors notamment. J’espère avoir un groupe un peu plus épais pour compenser les indisponibilités. C’était un peu trop léger en fin de saison.
L’objectif sera de…
Faire mieux. Donc deuxième ou premier. Mais jouer la montée c’est certain. On est passé si proche cette année. Cette première saison avec la Coopération Territoriale va nous servir d’expérience. Cet échec en fin de saison n’est pas la fin d’une histoire. Ce n’est que le début. On sait ce qu’on a à faire. Chez les jeunes, on commence à bien se structurer en plaçant des coachs là où il faut. A nous de jouer au dessus dans le futur.
(Crédit photo : CTC Antibes – Golfe-Juan)
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