Depuis le 19 janvier, c’est Bastien Grégoire qui entraîne la N3F du Pays de Grasse. Laurent Baudet dirige en ce moment la sélection nationale du Népal. Rencontre avec un intérimaire particulier.
Bastien, comment t’es-tu retrouvé à remplacer temporairement Laurent Baudet à la tête de N3F de Grasse ?
On se connaît très bien avec Laurent. Il a pensé à moi pour cet intérim car on a des convictions handballistiques assez proches. De mon côté, étant disponible et en transition dans le coin, il n’y avait pas de raison de refuser d’aider. Je suis rentré d’Amérique Centrale fin décembre où je coachais les équipes nationales du Salvador.
Arriver en milieu de saison est toujours particulier, surtout lorsque c’est temporaire et que les résultats sont bons… Généralement il y a du changement sur le banc lorsque le bateau chavire…
Concrètement, ce n’est pas évident mais je suis très bien épaulé par le club ainsi que le staff de l’équipe qui travaille étroitement avec Laurent. Quand on débarque pour un mois on ne chamboule rien. Indépendamment du classement, on s’appui au maximum sur les gens en place tout en essayant d’apporter au collectif.
Tu as pris tes fonctions le 19 janvier mais tu as joué ton premier match le 6 février seulement…
J’étais présent en tribune lors de la défaite à Plan de Cuques (36-34 le 16 janvier ; ndlr). Ça m’a permis de me donner une idée du niveau de jeu de l’équipe ainsi que ses différentes facettes de manière à organiser les contenus de travail des quatre semaines suivantes : toujours en étroite relation avec la planification du coach Laurent Baudet.
Dans ce contexte, comment se sont passés les premiers jours ?
J’ai été très bien accueilli par le groupe : aucun problème majeur d’adaptation. On s’est mis au travail tout de suite en privilégiant le travail physique en prévision de la suite du championnat qui va être longue pour toutes les équipes. L’esprit du groupe est très bon. Les filles sont très volontaires et travailleuses indépendamment du fait que ce n’est pas toujours évident d’avoir tout le monde à l’entrainement : travail, étude et famille, des problèmes récurrents à ce niveau de jeu.
Contexte également très particulier puisque tu reçois le 6 février Port de Bouc pour un match capital à la montée en Nationale 2. L’esprit ?
On avait forcement à cœur de faire un résultat contre les premières. On a prévu certaines choses à l’entrainement qui ont fonctionné le jour du match et on l’a bien entamé (5-3 ; 5e) avant de manquer de réussite aux tirs ce qui a permis à nos adversaires de rentrer dans la partie et de créer un premier écart (6-10 ; 16e). On a réagi pour tourner à la mi-temps à quatre buts (14-18 ; 30e).
Malheureusement tout ne va pas se passer comme prévu par la suite…
Le début de seconde période est catastrophique de notre côté. En six minutes on se retrouve à neuf longueurs (15-24 ; 36e). Pertes de balles très bien exploitées en contre-attaque par nos adversaires. A ce moment-là on aurait pu s’effondrer mais les filles ont montré de grandes ressources mentales en n’acceptant pas la situation et en se rebellant. Malheureusement les forces perdues dans notre remontée, pour recoller à 33-33 à une minute de la fin, nous ont manqué pour faire basculer le score à notre avantage (Défaite 33-34 ; ndlr). Beaucoup de frustration à la fin du match.
Ce samedi à 21h00, place à un déplacement à Clermont Salagou, équipe de milieu de tableau. Il faut gagner pour ne pas laisser le groupe de tête ?
C’est une équipe très difficile à bouger chez elle. Cela va être un déplacement « commando ». Dernier match avant une nouvelle trêve de trois semaines. Renouer avec la victoire va être important pour rester dans le groupe de tête et pour préparer la suite de ce championnat encore très indécis.
(Crédit photo : Pays de Grasse Handball ASPTT)
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