Grâce à deux victoires pour terminer l’année civile, Cannes est bien remontée en Pré-Nationale Féminine. Stéphanie André, la coach, dresse un premier bilan complet.
Quatre victoires pour six défaites. Malgré les apparences, Stéphanie André est en train de réussir son pari : redorer le blason de la PNF de Cannes. Les Cannoises ont vécu une saison catastrophe avec à leur tête Carine Andreani qui aujourd’hui a trouvé son bonheur sur le banc de l’ERM de Villeneuve-Loubet. Mais avec les aléas d’une saison, des réglements et des évenements estivaux, Cannes n’est pas descendu au niveau Départemental.
Le groupe vient de terminer son année civile par deux victoires qui vont lui permettre d’avoir une pression en moins sur le dos à la reprise de janvier. Un mois charnière après lequel on y verra beaucoup plus clair avec quatre journées entre le 9 et le 31 janvier. Même si aujourd’hui le bilan est bien meilleur, le 5 décembre au soir, après un revers de quatre points à Roquebrune-sur-Argens, la situation était mauvaise. Juste après ce match et donc avant les succès contre Cagnes-sur-Mer et le Cavigal Nice, les mots de la coach sonnaient d’une façon prémonitoire. « Je sais qu’il y a eu des réactions dans le vestiaire. Il est clair que lorsque on mène de quinze points et que nous dominons notre sujet largement, nous n’avons pas le droit de perdre. Le moral a dû en prendre un coup mais je commence à connaître mon groupe et je sais qu’il va réagir. » Cela a en effet été le cas.
« Au top niveau »
Le 8 décembre, Cannes va donc s’imposer de six points à Ranguin contre Cagnes-sur-Mer. Une victoire à six points comme on peut l’entendre en conférence de presse en Ligue 1. « Nous avons dominé tout le match jusqu’à mener de dix-huit points. Mais comme d’habitude on se relâche, on joue trop vite et on se fait peur. » Alors qu’il reste soixante secondes à disputer, seuls deux points séparent les deux équipes. Mais un dernier panier à trois points va mettre Cannes à l’abri, même si les sueurs froides étaient encore là… Cinq jours plus tard, face à une équipe ambitieuse de haut de tableau, le Cavigal Nice, Cannes va cette fois réaliser un match plein pour s’imposer 60-44. La coach retient la hargne, le combat et le mental pour cette fois ne pas se faire peur. « Les filles ont été au top niveau sur ce match. »
Cannes se débrouille donc plutôt bien dans cette nouvelle formule avec un championnat unique de quatorze équipes. Mais attention, on est encore loin de la mi-saison puisqu’il faut encore disputer trois matchs pour conclure la phase aller. Pour ces premiers mois, Stéphanie André retient deux matchs références. Le premier, le 17 octobre, au HTV, avec un succès 43-51. « Nous gagnons en jouant un très bon basket. » Puis, quinze jours plus tard, la réception du champion PNF Côte d’Azur en titre, Saint-Laurent, avec une défaite 45-50. « Pour moi c’est la grosse équipe de ce championnat. Nous perdons en proposant un bon basket et une très bonne combativité. »
Pour continuer à s’améliorer Cannes va devoir travailler le jeu avec ses intérieures. « Il nous faut travailler d’avantage aux entraînements dans cette relation extérieure / intérieure. Il me faut plus de points de mes grandes mais ça commence à ressembler à quelque chose. » Le CBO devra également éviter un maximum les déchets inutiles comme les lancers francs. Ce secteur défaillant a notamment été la raison, en grande partie, des défaites contre Toulon / La Valette et Roquebrune-sur-Argens. Mais la coach peut également compter sur un effectif presque toujours au complet. Si, comme tous les groupes, il faut composer avec des bobos ici et là, aucune grosse blessure n’est à déplorer.
« Un réel plaisir »
Ce groupe, qui a finalement très peu évolué cette année, est en constante progression et devrait, comme face au Cavigal Nice qu’il a battu, ou face à Saint-Laurent qu’il a accroché, en surprendre plus d’un en 2016. « Depuis la première fois que j’ai vu mon groupe, il a énormément évolué et progresséNous réalisons de bons matchs malgré les défaites. Mes filles sont hypers motivées : de véritables guerrières. Il leur manque juste de la confiance. Elles commencent à réaliser des choses qu’elles ne faisaient pas au départ notamment défendre en individuel. » Toujours à fond aux entraînements, les fille ne trichent pas. « J’ai de forts caractères. Même aux entraînements il y a de la compétition et c’est grâce à cette motivation et cette envie qu’elles progresseront rapidement. Je reprocherai un manque de concentration parfois mais sinon c’est un réel plaisir de bosser avec elles. »
Il y a, de toutes évidences, des équipes en plus grosses difficultés que Cannes cette année. Le maintien est plus que jouable. Mais, comme déjà évoqué, le groupe a presque toujours été au complet. Si une ou deux cadres venaient un jour à manquer, comment l’effectif réagira t-il ? « On a perdu des matchs de peu et nos adversaires directs viendront à la maison pour le match retour. » Comme Monaco, le HTV ou encore Roquebrune-sur-Argens. « Les filles ont beaucoup d’envie et une compétitivité qui nous ferons gagner les matchs décisifs. La confiance va arriver et à partir de ce jour là on se maintiendra. Moi je reste persuadée qu’on va se maintenir. Toute la confiance que j’ai envers mon groupe fait qu’il comprend et accepte qu’il possède de bonnes joueuses. La saison dernière est terminée : on n’en parle plus. » Mais encore une fois, il n’est pas interdit de dire que 60% du maintien de Cannes se jouera le 9 janvier à Six-Fours et le 24 janvier avec la réception de l’Eveil de Nice. A l’année prochaine…
(Crédit photo : CBO)
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