Après avoir fait une croix un temps sur le niveau Nationale, les filles de Cagnes, aujourd’hui leaders de PNF, avec Laurent Gastaut sur le banc, sont de retour avec ambition.
Au terme de la saison 2012-2013, anéantie par les blessures, l’équipe première féminine de Cagnes-sur-Mer, déjà entraînée par Gastaut, termine dernière de Nationale 2 et tombe ainsi en Nationale 3. Un an plus tard, malgré un maintien très confortable avec à sa tête Raoul Balensi, le club, faute de joueuses, décide de se retirer de ce niveau. Au même moment, Laurent Gastaut, sur le banc de la réserve en Régionale, termine champion avec vingt-deux victoires et aucune défaite. Le club profite donc de cette promotion pour que la réserve devienne l’équipe première. Vous suivez ? Gastaut avec ce groupe est donc monté en PNF devenant donc du même coup l’équipe une avec la disparation de la Nationale 3. La section senior se reconstruit en sachant que quoi qu’il advienne lors de la saison 2014-2015 l’équipe ne pourra pas monter la première année en Nationale 3 comme l’interdit le règlement lorsqu’on se désengage volontairement d’une division. Mais elle va travailler, elle va grandir sans pression, terminant dans le ventre mou du championnat avec un bilan équilibré de dix victoires pour dix défaites en remportant malgré tout davantage de sets qu’elle n’en a concédé.
Mais cette année, la musique est différente. Cagnes-sur-Mer peut à nouveau monter en Nationale 3 si elle en obtient le droit sportivement et les résultats sont au rendez-vous des ambitions : onze matchs, dix victoires pour une seule défaite. L’unique revers a d’ailleurs été concédé lors de la toute première journée. Et encore, ce ne fut pas un match à blanc pour les Cagnoises qui s’étaient inclinées à domicile 3 à 2, empochant donc un point. « Après discussions avec le club et les joueuses, l’objectif pour les deux prochaines saisons 15-16 et 16-17 est d’accéder à la Nationale 3. Si la montée est programmée sur deux ans c’est parce que le groupe a subi des changements à des postes clés, à la passe notamment. L’arrivée de Mahé Mauriat, jeune passeuse entrée au Pôle de Boulouris cette année, est très prometteuse mais elle ne s’entraîne avec le groupe qu’une fois par semaine », explique Gastaut à www.magsport06.fr. « Ensuite nous avons intégré Jennifer Rebuffel, réceptionneuse / attaquante. Après un break de presque deux ans, Félicie Pignol s’investit à plein temps cette saison et Audrey Lorenzi revient d’un heureux événement. »
A la mi-saison et juste avant, le 17 janvier, d’effectuer un déplacement à Fayence qui pourrait presque plier le championnat en cas de résultat positif pour Cagnes-sur-Mer, Gastaut reste très prudent. « Malgré la première place, nous restons très vigilants étant donné le niveau homogène de la Pré-Nationale et le nombre de matches retour à l’extérieur qui nous attend : sept. D’ailleurs, nous démarrons par un match compliqué à Fayence, sans esprit de revanche mais avec la ferme intention de confirmer notre statut. » Après quelques semaines de repos pour souffler, bien méritée estime le coach, il est vrai qu’enchaîner onze matches, en Pré-Nationale, entre le 26 septembre et le 12 décembre, ce n’est pas rien. Mais le coach a remis solidement la machine en retour en ce début du mois de janvier avec un entraînement supplémentaire et un match amical « afin de retrouver au plus vite notre force collective. » En effet, même s’il ne l’évoque pas directement, Gastaut sait pertinemment, comme déjà évoqué plus haut, qu’un résultat positif à Fayence offrirait une marge de manœuvre plus qu’intéressante à son groupe dans l’optique d’une qualification pour le Tournoi de Qualification au Championnat Nationale. Il faut donc être prêt tout de suite.
« Le projet pour ce groupe est de s’installer durablement en Nationale 3 pour proposer aux jeunes du club et des environs un projet de formation ambitieux et l’accès à un niveau de jeu performant. » Car en effet, avec Mougins en Elite Nationale qui cherchera aussi à vite voir sa réserve remonter en Pré-Nationale, mais aussi Monaco, aujourd’hui en Nationale 2, mais très ambitieux, sans oublier les N2F de Cannes, du Cannet-Rocheville et de Saint-Laurent, mais aussi Antibes, club de Nationale 3, qui commence à rêver à l’échelon supérieur et enfin le Nice Volley-Ball, aujourd’hui en PNF, mais qui n’est pas contre le fait de revenir au minimum en Nationale 3, il y a de quoi faire… « Malgré la concurrence voisine très vive, Cagnes-sur-Mer mérite de posséder des équipes filles et garçons au niveau Nationale (Le garçons sont en Nationale 2 ; ndlr) grâce à des dirigeants motivés et un encadrement sportif de qualité. Le club cherche à développer les potentialités de chaque joueur dans un cadre collectif où la vie de groupe est importante. L’ambition du club est de redevenir une des places fortes du volley-ball régional. » C’est, pour le moment, bien parti.
(Crédit photo : USCVB)
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