Le week-end dernier, la course aux play-offs en Nationale 2 a été relancée. Vainqueur à Sète, le CFC de Nice a encore toutes ses chances. Maintenant il faut battre Montpellier ce dimanche. Le coach Laurent Cauet prend la parole.
Laurent, dimanche, tu jouais ta dernière carte pour rester en course aux play-offs de N2M. Il fallait gagner à Sète, c’est chose faîte en cinq sets et malgré une défaillance dans la troisième manche, la satisfaction est au rendez-vous ?
Compte tenu de la physionomie de la rencontre et de la valeur de l’adversaire je pense que c’est une bonne performance de prendre deux points là-bas. Nous étions bien appliqués sur le premier set que nous avons maitrisé (20-25). Au deuxième set à 20-20 nous encaissons un ace et nous avons un peu explosé ensuite, disons qu’il a eu un peu d’agacement de perdre le deuxième set (25-22) et l’équipe s’est totalement désunie sur le troisième (25-12). Nous avons souffert en réception et nous n’avions plus les solutions sur le plan offensif. Heureusement ce collectif a aussi des ressources, du tempérament, on a retrouvé une bonne qualité de service et nous étions bien au block-défense (19-25). Nous avons su imposer notre jeu sur cette fin de match et aller chercher ce résultat à l’envie (12-15).
Après un départ compliqué, du notamment dû à la grande évolution du groupe durant l’été, le bilan sur les six derniers matchs est de cinq victoires pour une seule défaite. La progression est évidente ? Il a fallu un peu de temps ?
Oui depuis novembre le collectif a retrouvé une dynamique de victoires, sur les matches retours nous prenons onze points sur quinze. Seul Marseille fait mieux avec douze points. Il aura fallu un peu de temps, on paie juste notre mauvais mois d’octobre avec quatre défaites de suite. Il y a eu plusieurs paramètres qui sont venus perturber notre mois d’octobre : les nouveaux se sont bien intégrés mais n’ont pas tout de suite eu le meilleur rendement, Corentin Suc notre passeur s’est blessé et a été trois semaines sans pouvoir jouer et puis il faut aussi dire que le fait de ne pas monter en Elite n’a pas aidé certains joueurs qui ont eu du mal à se remotiver en début de saison (Nice est en effet purement et simplement le champion de France en titre de Nationale 2 mais a souhaité rester en quatrième division ; ndlr). Enfin on a parfois manqué du brin de réussite comme face à Sète au match aller où on mène 24-22 et on perd 24-26 au 3eme set, à Montpellier le premier set, nous perdons 29-27 en ayant eu trois balles de set. Ces situations là depuis novembre on les gagne. J’ajoute que l’an dernier nous avions été épargnés par les longues blessures, là c’est Thomas Meunier qui est blessé depuis début décembre et que nous récupérerons sans doute en février. Heureusement le groupe est assez étoffé et nous avons plusieurs solutions c’est aussi ce qui nous permet d’avancer.
La prochaine journée va être capitale car tu reçois Montpellier et dans le même temps, Sète et Marseille vont s’affronter. Le groupe est prêt pour prendre sa revanche sur Montpellier ?
Nous avons décidé après nos débuts loupés de prendre les matches les uns après les autres, comme des matches de coupe à élimination directe. Tout le monde au sein du groupe sait qu’une victoire face à Montpellier est impérative et qu’il faudra aussi soigner le set-average, l’emporter 3-0 ou 3-1 pour maximiser les chances de finir quatrième ou troisième de la poule. Montpellier c’est une très grosse équipe : de bons centraux, un passeur qui a eu un peu de temps de jeu en Ligue A cette saison, un pointu qui est en équipe de France Junior, 207 cm, un gabarit hors norme pour la Nationale 2, lui aussi joue un peu en pro. Mais ils ont aussi des points faibles, le duel service-réception sera une des clés de cette rencontre. Je pense en tout cas que nous sommes prêts, le match à Sète nous a remis dans le rythme des matches officiels. Cette semaine nous avons fait de bonnes séances collectives. Nous espérons que les Niçois et les amateurs de volley viendront voir cette belle affiche de Nationale 2 : coup d’envoi ce dimanche à 15 heures à Palmeira.
Après Montpellier, tu termines par Toulon qui ne compte aucun point et qui n’a gagné que trois sets depuis le début de saison. Avec tout le respect à avoir pour les Varois, c’est un petit confort ? Tout est encore possible mais il faut battre Montpellier ?
Nous n’allons pas brûler les étapes. D’abord performer et gagner dimanche face à Montpellier. Mais oui tout est toujours possible. Même quand nous étions assez bas fin octobre j’avais dit aux joueurs que nous allions rebondir, il fallait juste s’accrocher jusqu’au bout, que la qualif ce n’était pas forcément de finir premier de la poule mais que la troisième et la quatrième place seraient jouables jusqu’à la toute dernière journée. Après on est dans une poule très homogène. L’an dernier nous avons fini premier de phase régulière avec 28 points et quatre défaites et il fallait 25 points pour être en play-offs. Là nous sommes à cinq défaites et 20 points : il reste six points en jeu. La qualification se fera sans doute à 26 points. C’est ça le sport : ça se joue souvent à pas grand-chose, à nous de faire pencher la balance du bon côté.
(Crédit photo : NVB)
Voir plus d'articles de la même catégorie