Elliot Benchetrit est le nouveau n°1 Français au classement ITF Junior. Le nouveau classement vient de tomber et grâce à son succès de la semaine dernière sur un Grade 1 au Maroc, il devient 33e mondial Junior et justifie sa place parmi les meilleurs joueurs français.
Un excellent tournoi qui aurait pu ne pas avoir lieu, tout du moins pas aussi tôt. Le jeudi 21 avril dernier juste après sa défaite en huitième de finale du simple à Beaulieu-sur-Mer, un autre Grade 1, le Niçois a vu son entraîneur, depuis deux ans, Jean-Michel Pequery, lui annoncer qu’il souhaitait arrêter leur collaboration. Didier Benchetrit, père d’Elliot, qui suit de très près la carrière de son fils, témoigne pour www.magsport06.fr. « C’est vrai qu’en ce début d’année, il y avait beaucoup de déplacements et de la fatigue et Jean-Michel avait d’autres projets personnels qui étaient de plus en plus incompatibles. Peut-être que nous étions trop exigeants aussi. Mais au bout de deux ans, le bilan est très bon. Elliot a acquis, et nous aussi, des outils qui font que cela n’impacte pas ses résultats. »
En effet, Elliot Benchetrit, juste après l’annonce du départ de Pequery, s’est remobilisé pour atteindre la finale du double à Beaulieu-sur-Mer. Sur ce dernier Grade 1 au Maroc, il a atteint la demi-finale en double et a surtout décroché le plus grand titre de sa jeune carrière en simple en sauvant trois balles de matchs : 150 points pour le classement ITF. « Elliot a atteint une certaine maturité qui lui permet d’être capable de gérer cette situation. Nous, on sait qu’il a été énormément affecté et finalement il a réussi à gérer ça. Elliot avait perdu à Beaulieu contre un garçon du top 20 finaliste du tournoi (Le Canadien Sigouin ; ndlr). C’est normal que cela crée de la frustration, chacun le perçoit et le ressent comme il le souhaite. Mais ce qui est sûr, c’est que ce n’était pas très simple pour Jean-Michel. Il y avait les déplacements en avions et il avait pas mal de travail à coté avec d’autres joueurs, du coaching mental. Et puis, physiquement, il s’était blessé, c’était difficile d’assumer les entraînements d’Elliot. Il fallait trouver des solutions avec lui. Maintenant, c’est sans lui. »
L’organisation du Niçois est aujourd’hui simple, il essaye de s’entraîner avec certaines personnes qu’il apprécie. « En même temps, il attend les décisions de la Fédé pour Roland Garros, savoir s’il devra passer par les qualifications où s’il aura une wild-card en tableau : son classement actuel n’étant pas pris en compte. Je sais que la Fédé fera ses choix avec une certaine logique. Son nouveau classement doit lui permettre d’avoir sa place. » Avant cela, pour se préparer il jouera, comme au Maroc, un Grade 1 mais cette fois en Belgique. Puis Roland Garros. Puis… Le BAC S ! La suite ? Wimbledon et une tournée aux USA pour préparer l’US Open et après… C’est encore loin.
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