Pour une nouvelle saison sur le circuit, peut-être sa dernière, Benjamin Balleret débute en Asie. Une année placée sous le signe du plaisir dont l’épilogue n’est pas encore connue.
A bientôt 33 ans, pour la première fois dans nos colonnes, Benjamin Balleret pense à l’après-carrière. En 2016, la campagne de Coupe Davis, qui débute pour Monaco en Lettonie lors du premier week-end de mars, sera « peut-être ma dernière sur le circuit », souffle t-il à www.magsport06.fr. Raison de plus, lorsqu’on connaît tout le dévouement du joueur pour ses couleurs, d’en faire en 2016 « l’objectif n°1 de ma saison. Je veux arriver prêt pour cette rencontre. » Ainsi, Balleret ne jouera que sur dur jusqu’à mars pour se préparer au mieux. Il est d’ailleurs actuellement en Thaïlande pour jouer les qualifications d’un challenger, sur dur, à Bangkok. Face à la Lettonie beaucoup de choses dépendront de la présence, ou non, de Gulbis, qui avait fait mal à Monaco il y a trois ans sur le Rocher. « Ce n’est jamais évident de jouer ces rencontres de Coupe Davis à l’extérieur, sur surface très rapide. Gulbis sera là, ou pas, on verra. Mais dans les deux cas, je pense que l’on peut s’imposer. On se doit de gagner le double et deux simples, peu importe lesquels. »
Autres points qui va également décider de la suite de sa carrière : son classement ATP et sa motivation. En effet, son classement actuel, 489e, lui permet à certaines occasions de disputer les qualifications des challengers ou alors d’être tête de série en futures. Sauf que voilà, lors des deux premiers mois de l’année, Balleret aura 57 des 79 points en sa possession à défendre. En cas de chute, il devra retourner en future sans être tête de série. « Je ferai un point sur la suite à donner ou pas à ma carrière à la fin de notre campagne de Coupe Davis, en prenant compte nos résultats, mon classement et ma motivation. » Au plus tôt, Monaco en aura terminé avec cette compétition mi-juillet, au plus tard, mi-septembre, si elle joue les play-offs pour monter en deuxième division, ce qui pourrait être une réelle motivation. « Pour 2016, souhaitez moi de prendre du plaisir sur le terrain et de partager de belles émotions ».
En effet, le plaisir, il ne l’a pas forcément connu l’année dernière. Après une tournée en Floride très fructueuse en janvier où il a gagné deux 10.000$ et atteint la finale d’un troisième et les demi-finales d’un quatrième, tout en gagnant les quatre doubles avec Arneodo, la suite a été moins glorieuse. « J’ai eu une seconde partie de saison compliquée c’est vrai. J’ai eu un gros passage à vide après le Masters de Monte-Carlo. Après un début de saison où j’ai joué beaucoup de matchs, je n’ai pas réussi à trouver une assez bonne motivation après le Masters et je ne suis pas parvenu à me fixer d’objectif à court terme. » Et puis, en juillet, est arrivé le match de barrage en Coupe Davis, à Monaco, face au Maroc. Trois jours sous une chaleur étouffante. Sauf que pendant la semaine de préparation, Balleret va contracter une entorse à la cheville. « Ce week-end m’a coûté une énergie énorme physique et mental. La chaleur et aussi le fait de jouer avec cette entorse que j’ai ensuite traîné jusqu’à la fin de l’année quasiment. Mais cette victoire en valait largement le coût. »
Pour ce qui est des points à défendre en janvier, sa marge de manœuvre s’est réduite car son rang ne lui a pas permis d’entrer en qualification, tout comme son co-équipier Hugo Nys, lors du premier challenger à Bangkok. La raison ? Le niveau très élevé avec la présence de beaucoup de joueurs qui préparent l’Open d’Australie. Mais pour le deuxième tournoi, dont la composition des qualifications tombera ce vendredi à 15 heures HF, cela devrait passer. A lui de faire le nécessaire pour enchaîner en ce début d’année. Mais pour cette saison 2016, Balleret semble d’avantage dans un pur état d’esprit de plaisir. Pour la suite ? « Ce sera une réflexion globale. Peu importe les points à défendre. Je ferai un point sur mes six premiers mois. » Advienne que pourra. Sa saison sera également rythmée, dans quelques mois, par sa saison sur terre battue et sa participation annuelle au Masters 1000 de Monte-Carlo avec l’ambition de profiter de chaque balle.
(Crédit photo : Magsport06)
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