Sur le terrain, Roquebrune a battu hier Monaco (67-68) durant la 7e journée de NF2. Mais le staff monégasque a déposé une réclamation. Match à rejouer ? Explications.
Sur le papier, hier soir, Roquebrune est allée gagner à Monaco sur le score 67-68 à l’occasion de la septième journée de NF2. Quasiment au complet, seule Sarah Bohy était diminuée avec une douleur à la cuisse, Roquebrune a fait face à une solide équipe monégasque. Toujours privée de Chloé Espinosa, l’ASMBB a mené tout au long du match, avant de se faire souffler la victoire dans les dernières dernières minutes. Il reste trente et une secondes à jouer, Jean-Pierre Perez, l’entraîneur monégasque, réclame un temps mort. « Roquebrune a le ballon en main. Le score est de 67-68 pour les locales. Je demande à mes filles de ne surtout pas les laisser shooter à trois points car si ça rentre, le match est plié. On défend très bien. Du côté de Roquebrune personne ne parvient à shooter. Marylène Guerra, la capitaine roquebunoise, a le ballon en main et la sirène de possession retenti. » Une mésentente va alors se produire entre les arbitres et la table de marque. Les sept secondes s’écoulent à toute vitesse, le temps mort monégasque n’aura jamais lieu. Fin du match.
A qui la possession ?
Mais du côté du RCMB, la version diverge : « Dans la dernière seconde du temps de 24 secondes, Marylène perd le ballon. Il y a faute sur elle, elle perd le ballon… Je ne sais plus. Peu importe. Le ballon est dans les mains de Monaco à la fin des 24 secondes de possession », décrit l’entraîneur champion de France NF2 Cyril Lecocq. Il va plus loin : « Il y a ensuite eu des discussions. Un vrai concours de circonstances. Mais s’il avait vraiment un doute, l’arbitre, après la fin du match, aurait pu remettre tout le monde sur le terrain pour jouer les dernières secondes. Là nous allons peut-être rejouer quarante minutes pour une histoire de quatre secondes. C’est dommage. La rencontre concerne Roquebrune et Monaco (les deux gymnases sont séparés de quatre kilomètres ndlr). C’est plus simple pour trouver une date afin de rejouer le match. » L’entraîneur monégasque Jean-Pierre Perez est confiant : « L’arbitre a reconnu son erreur. Les feuilles de match ont été transmises à la fédération. Il va y avoir des réunions. On attend… »
« Le RCM possède un cinq majeur de NF1 »
Si les deux entraîneurs semblent ne pas être sur la même longueur d’onde au sujet de la fin de match, il n’a pas été nécessaire d’insister pour les voir louer la performance de leur adversaire : « Roquebrune a un cinq majeur digne de la NF1. Cette équipe n’a rien à faire en NF2. Elles ne sont pas championnes de France pour rien. C’est bien triste et décevant de les voir toujours en quatrième division aujourd’hui », explique Perez. « Nous sommes tombés sur une très bonne équipe de Monaco qui a été devant au score durant tout le match », ajoute Lecocq. Car en effet, sur le plan purement sportif, c’est Monaco qui a mené les débats : « Nous avons pourtant raté des paniers faciles dans le deuxième quart temps. On claque seulement trois paniers sur onze tentatives à deux points durant cette période. Si nous avions eu plus de réussite, le match aurait été plié », regrette Perez. « Nous avons mal débuté en attaque. Par contre nous avons bien défendu dans le dernier quart-temps », explique Lecocq.
Monaco s’implante en NF2
Si le score est entériné, l’entraîneur monégasque est satisfait même s’il y a « toujours des regrets. Mais sur l’ensemble du match, mes joueuses ont eu un comportement exemplaire. Nous sommes en progrès. Nous avons bien travaillé sur le système de jeu de Roquebrune et ça se joue sur un coup de dés. Il reste 32 secondes, Jezabel Richard a deux lancer francs devant elle. Sous les hués du public de Roquebrune, elle les rate. La suite vous la connaissez. On perd d’un point. Malgré tout, nous avons prouvé, qu’en étant promu, nous avions notre place dans ce championnat et qui plus est en haut de tableau. » De son côté, en attendant le résultat de la réclamation monégasque, Roquebrune doit assurer ses arrières. Dès mercredi, en match en retard de la troisième journée du championnat, Roquebrune reçoit la réserve du Cavigal Nice Basket 06. Le groupe sera au complet, mais Sarah Bohy, toujours en délicatesse à la cuisse, devrait être ménagée par Lecocq, tout comme cela a été le cas contre Monaco où l’ailière n’a joué que les cinq dernières minutes. Pour sa guérison, comme pour l’officialisation au nouveau du résultat de vendredi soir : patience.
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