Le secteur féminin du BTP Nice continue de briller. Leaders en N3F et PNF les jaunes et noirs ne chôment pas. Zoom sur la réserve avec son entraîneur Murielle Bailet : invaincue.
7 sur 7. Le championnat est très loin d’être terminé car un total de 20 journées est à disputer. Mais la PNF du Bâtiment Nice, réserve d’une Nationale 3 elle-même leader de son championnat, est clairement à son aise.
Oscillant entre ambition, réalisme et expérience, Murielle Bailet, entraîneur de la PNF, livre son sentiment sur l’avenir. « A la vue des résultats de la Nationale 3 et de ma PNF, on peut penser à une double montée. Mais l’année dernière aussi on pouvait y prétendre ! Donc on verra bien… La politique mise en place avec notre Président Frédéric Meynard sur le secteur féminin porte ses fruits. Nous avons beaucoup de joueuses formées au club qui évoluent dans les deux équipes avec le maillot jaune et noir. Ce qui n’est pas le cas dans de nombreux clubs. J’avoue qu’il y a longtemps que je ne prenais pas autant de plaisir à entraîner une équipe. Quant à la fin du championnat… Qui vivra verra », narre t-elle à www.magsport06.fr.
Son dernier match de l’année, une victoire sans appel contre Grasse, 34-16, aura été à l’image du tout début de saison. « J’avais donné les mêmes consignes aux filles : rigueur, envie et plaisir sans aucune rivalité supplémentaire que le respect dû aux adversaires. » La force de son groupe c’est sa largesse, sa connaissance du club et sa diversité. Dix neuf joueuses, des cadres, des filles qui jouaient encore en Nationale 3 l’année dernière mais qui, pour des raisons personnelles, ont préféré repartir en PNF de par le confort notamment des deux entraînements hebdomadaires. Mais également des jeunes issues de la formation du club, des historiques et une joueuse venue de l’extérieur bien connue du département : Sarah Mathieu. Tout cela entre 17 et 35 ans ce qui offre un véritable panel à Murielle Bailet. Sans oublier le confort de compter sur trois gardiennes.
Beaucoup plus de matchs à jouer en 2020
« C’est avant tout une équipe de copines qui veulent se faire plaisir ensemble en jouant au handball. Sa force c’est son envie de jouer ensemble, de gagner et son niveau de handball. Mais on peut progresser dans notre rigueur à la finition. Notre rigueur tout court. Le fait de gagner des matchs avec 20 buts d’écart est une première pour moi. Les filles ont progressé dans leur envie et se font un petit challenge. Mais ça n’arrive pas très souvent car le niveau de la moitié des équipes de PNF est très bon. »
Il faut aussi souligner qu’entre 2014 et 2017, plusieurs années de suite, la PNF du club, à l’époque l’équipe première, sous la conduite de Murielle Bailet, a collectionné les places de deuxièmes et donc une montée en Nationale 3 qui au final est arrivée grâce à une refonte des championnats. Et de ce groupe de l’époque, plusieurs filles sont toujours là. Alors, quand on parle de titre de champion à l’entraîneur… « Nous prenons les matchs les uns après les autres avec pour seul objectif : se faire plaisir ensemble. Pour l’instant ça fonctionne plutôt bien ! Voir les filles à ce niveau n’est pas une surprise car elles sont sérieuses. Malgré tout, notre objectif de début de saison n’était pas la montée. Maintenant les joueuses se prennent à leur propre jeu et aimeraient finir premières. De mon côté, je deviens superstitieuse… Pour avoir déchanté plusieurs fois en terminant deuxième… J’attends la fin de saison. »
Et ce n’est pas pour tout de suite : dernier week-end de mai. De plus, si seulement sept journées ont pour le moment été jouées, pas moins de treize matchs seront à jouer en 2020 et c’est là qu’il faudra savoir enchaîner et que la force collective du groupe niçois devrait lui permettre de voir venir. « Le championnat est actuellement très aéré et va se densifier à partir de mars. Mon grand nombre de joueuses peut effectivement être un atout. » Reprise du championnat le 18 janvier à Saint-Maximin, actuellement cinquième. Tout en jetant un coup d’œil aux résultats de sa grande sœur en N3F, la Pré-Nationale va continuer de tracer sa route…
(Crédit photo : Virginie Duranton)
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