Grandissime favori à la montée en Pro B, Monaco a mis quelques semaines avant de trouver son rythme de croisière. Philippe Beorchia ne doute pas de son groupe mais ne sous-estime personne.
Il y parfois des erreurs de casting, même lorsqu’on construit un groupe qui doit monter en Pro B. Tout le monde attendait au tournant la NM1 de l’AS Monaco qui, fort d’un gros recrutement et de matchs amicaux victorieux contre des équipes de Pro B, devait tout écraser dès les premiers quarts temps de la saison. Erreur. Monaco, dès la première journée, tombe à Quimper (84-83), puis va s’imposer d’un point à domicile contre La Rochelle avant de s’incliner à nouveau à Sorgues (67-60). Le monde du basket français, hébété, se tourne vers le Rocher pour comprendre. Une réaction est attendue.
Jugé trop court physiquement, Dusan Kecman est écarté du groupe, remplacé par Milutin Aleksic. Michaël Mokongo est lui aussi intégré à l’équipe à la mi-octobre. A partir de là, Monaco va enchaîner douze victoires consécutives, série en cours, pour s’installer sur le trône de leader avec une victoire d’avance sur Angers et Vichy. Monaco est-il son principal adversaire ? « Non », répond sans hésiter Philippe Beorchia, l’entraîneur adjoint de Savo Vusevic, « tout le monde peut nous inquiéter. Mais en analysant l’excellente mentalité de notre groupe, nous ne sommes pas notre propre danger. On prend match après match, il ne faut pas s’enflammer. Toutes les séries sont vouées à tomber un jour. On espère que ça sera le plus tard possible. Mais rien n’est encore acquis. Il nous reste deux matchs à jouer avant d’arriver à la mi-saison. Le championnat est très long. »
« Après Vichy et Bordeaux on y verra plus clair »
Avant de reprendre le championnat ce samedi, justement à Vichy, Monaco a joué en milieu de semaine un match amical contre la Pro B de Hyères-Toulon : 86 à 71 en faveur de la Roca Team. « Pour mettre quinze points à une formation de Pro B, le moins que l’on puisse dire c’est que les garçons ont fait du bon boulot. C’était un match de reprise après une semaine de travail où la vitesse et le jeu rapide ont été mis en avant car cette spécificité sera importante contre Vichy. Nous avons également travaillé des défenses adaptées car Vichy possède une défense très agressive et tout terrain. Alors, si on met du rythme, on pourra fatiguer cette équipe. On peut progresser dans tous les secteurs. »
Beorchia évoque également une autre spécificité que l’ASM doit gérer : « Rien que le nom, Monaco, ça fait rêver. Ça motive nos adversaires qui n’abordent pas un match de la même façon face à nous. Notre principal danger c’est l’adversaire et pas nous même. Nous devons gagner Vichy ce week-end, puis Bordeaux la semaine suivante. Après ces deux matchs, on y verra plus clair. Il nous faut ces deux victoires pour bien terminer la première phase de la saison et ainsi combler nos deux jokers concédés contre Quimper et Sorgues. » Après quinze journées, avec 82,2 points marqués en moyenne par match, Monaco possède la meilleure attaque du championnat. Mais Beorchia le martèle, « la saison est encore très longue. »
(crédit photo : AS Monaco Basket)
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