Tout juste deux ans après sa montée en Nationale 2, Antibes peut monter en Nationale 1. Fabrice Blonbou et ses filles ont mis toutes les chances de leur côté. Il faut conclure. Il reste une journée à disputer.
Parties il y a encore quinze jours pour lutter à conserver leur place de barragistes pour monter en Nationale 1, les filles d’Antibes viennent, avec brio, de renverser la situation. Il y a dix jours, elles ont reçu le leader du moment, Nîmes. Deux points séparaient les deux équipes avec un goal-average particulier largement en la faveur des Gardoises qui s’étaient imposées 34-23 à l’aller. Ainsi, pour passer devant au classement, Antibes devaient gagner avec un écart de douze longueurs.
Si les observateurs, dont www.magsport06.fr, voyaient les filles de Blonbou avoir toutes les cartes en main pour gagner, personne n’avait prévu ce qui allait arriver, pensant que, se sentant en difficulté, Nîmes allait, sans sortir des limites, tout faire pour que le chrono tourne. Résultat ? 35-22. Antibes retrouve sa place de leader. « Que dire ? C’est un match que l’on pourrait jouer cent fois et on ne le gagnerait peut-être qu’une fois avec un tel écart », avoue Fabrice Blonbou à www.magsport06.fr. « On a réussi ce qu’on avait derrière la tête. On avait très bien préparé le match psychologiquement et tout s’est déroulé comme prévu de ce point de vue là. »
L’expérience a parlé
« J’ai beaucoup insisté sur le fait de ne pas se tromper d’objectif, que le principal était de les battre et que si les circonstances se présentaient, j’aurais géré le cours du match. » Le score est de 17-9 à la mi-temps et le technicien va marteler à ses filles de penser un minimum au score. Bien appuyé par sa gardienne et capitaine Sonia Bonche, Antibes va rapidement faire douter Nîmes. « On est resté un petit moment à +10 en perdant le fil de notre jeu en laissant l’aspect émotionnel prendre le pas alors je leur ai dit d’oublier le score et de se reconcentrer sur notre travail de destruction défensive. L’équipe de Nîmes est très talentueuse mais jeune et n’a jamais su gérer le déroulement du match, du coup l’addition s’est corsée inexorablement. »
Un résultat exceptionnel qui permet donc à Antibes d’être à nouveau maître de son destin. Dans ces moments là, le plus dur est souvent de confirmer. Samedi dernier, dans sa salle pleine à craquer et emmené par les huit buts de Pauline Chassaing, Antibes va battre Bron, équipe de milieu de tableau, sur la marque de 30-22. « Nous avons été crispés tout au long du match nous laissant dépassés par l’enjeu face à une équipe complètement libérée suite à l’obtention de son maintien le week-end précédent. Même si le score est identique sur les deux mi-temps (15-11), la seconde aura été de meilleure qualité face à un adversaire vaillant, bien meilleur qu’à l’aller, qui a bien tenté de nous imposer encore une fois l’épreuve de force physique. Mais cette fois nous avons eu beaucoup de répondant et comme contre Nîmes nous nous sommes imposés dans tous les secteurs du jeu au final. »
Le clou du spectable
Un succès qui assure à Antibes, au pire, la deuxième place et donc la possibilité de disputer un barrage pour monter en troisième division. Mais plus que jamais, il serait terriblement frustrant de louper le titre, qui plus est après avoir décroché un résultat venu de nul part contre Nîmes. Il reste une heure aux Antiboises et notamment à Sonia Bonche qui a fait le pari de relancer sa carrière en Nationale 2, pour décrocher son objectif, « notre Graal » comme le qualifie Blonbou. Rendez-vous pris samedi, à 20h00 à Pérignat-lès-Sarliève, pour y affronter le Clermont CO Handball. Troisièmes et auteures d’une très belle saison, les Puydômoises ne peuvent plus aller chercher la deuxième place et donc le barrage. Elles joueront toujours en Nationale 2 la saison prochaine.
Leur motivation sera t-elle à son zénith face à Antibes ? Elles vous diront que oui, mais, inconsciemment, dans la tête, ça sera peut-être autre chose. « Nous devrons répéter nos dernières performances contre Clermont pour valider définitivement notre montée et surtout se servir de cette dernière expérience contre Bron qui a vu notre équipe connaitre la peur face à un objectif », rappelle Blonbou. Encore en Nationale 3 il y a deux ans, Antibes est à soixante minutes du grand saut et peut occuper une place de choix derrière Nice qui est en LFH et Cannes, pensionnaire de D2F. « Il nous reste une heure pour écrire l’histoire. »
(Crédit photo : Ln Villard)
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