Yann Rinck, Président d’Antibes, est pleinement satisfait de la saison qui vient de s’achever. Entre bilan, espérances et idées, il voit grand pour son club, tout en restant lucide.
Oui, Antibes veut encore grandir. C’est ce qu’affirme Yann Rinck, Président de l’Olympique Antibes JLP. Aujourd’hui en Nationale 2 avec les féminines et en Nationale 3 avec son équipe masculine, Rinck estime que son club n’a pas encore atteint ses limites. « Nous pouvons avoir une NF1 et une NM2. Après ça deviendra trop compliqué à gérer car Antibes est un club rare à ce niveau. Avoir les garçons et les filles en Nationale est de plus en plus rare. » Pour évoluer encore, Antibes a décidé de ne pas bouleverser ses staffs techniques. En effet, Fabrice Blonbou à la tête de la NF2 et Gilles Sanchez pour la NM3, seront toujours les entraîneurs la saison prochaine. « Nous voulons continuer à travailler dans la sérénité. Il y a trois ans, nous avons changé pas mal de choses en instaurant par exemple un vrai esprit de compétition avec de réelles ambitions sportives. Nous avons envie de redonner sa vraie place à Antibes. »
« Nous avions tout à prouver »
Les résultats sportifs ont été au goût du Président. « C’est un très bon bilan. Je rappelle que nos féminines étaient promues en NF2 mais pas sur le plan sportif. » Antibes a en effet profité de certains désistements en quatrième division et de soucis financiers d’autres clubs. La Team Blonbou est donc montée, pour son arrivée en NF2, sur le podium, à la troisième position avec un bilan de seize victoires pour six défaites. Les Antiboises auraient pu faire mieux, ou tout du moins terminer plus proche du duo de tête, mais le groupe a mal digéré la reprise en janvier avec deux défaites à domicile : 28-33 contre Jacou (4e) et 27-33 contre La Garde (2e). Malgré tout, emmené par Kafilou Gomis, cinquième meilleure scoreuse du championnat avec une moyenne de 7,10 buts par match, Antibes a réalisé une saison plus qu’honorable. « Avec ce repêchage l’été dernier nous avions tout à prouver. On a saisi l’opportunité en acceptant de monter, Fabrice Blondou est arrivé avec du sang neuf et nous voulions un maintien confortable. L’équipe a montré de nets progrès tout au long de la saison. J’ai vu des filles se métamorphoser. Un très bon bilan. »
« La Poule 8 NM3 est très compliquée »
Du côté des garçons, si longtemps on a espéré jouer au moins la deuxième place et donc les barrages pour monter en NM2, il a fallu se résoudre à l’évidence, le trio de tête composé de La Crau, Prades le Lez et d’Aix, était trop fort. Conséquence, Antibes termine quatrième à onze points de la deuxième place. Une bonne saison, gâché entre guillemets pour les trois défaites qui l’ont conclu. « C’est un super résultat pour les garçons. La Poule 8 est très compliquée. On le voit avec la réserve de Aix. Le club avait pour objectif clair de monter en Nationale 2 et termine troisième. Dans ce championnat, il ne faut pas faire un faut pas. Nous en avons fait un ou deux, comme à domicile contre Avignon le 15 février. » Antibes perd ce jour là d’un but (19-20) avant dans la foulée de tomber à nouveau contre Aix et La Crau. Terminé pour la montée. « Avignon était le tournant de la saison. On termine quatrième, loin du podium, mais avec de la marge sur le 5e et le 6e. L’année prochaine sera encore très difficile, avec par exemple la réserve du Cavigal qui monte en NM3. Les équipes seront encore fois très fortes. »
« Tout le monde travaille »
Rinck se montre également globalement satisfait de la tenue de ses équipes de jeunes, notamment les -16 ans. « Chez les jeunes, sur certaines catégories d’âge, nous avons quelques carences, mais de nouveaux cycles sont en route, chacun remontent ses manches, sans bruit, on avance. Chez les filles et les garçons, en -16 ans, nous n’avions pas d’équipe en région depuis des années. On retrouve nos places. Il y a des bons entraîneurs partout. Des -12 ans aux seniors tout le monde travaille. La formation est capitale. » Grâce à une entente avec Vallauris, Antibes va pouvoir compter sur une Pré-Nationale Féminine solide et apte à soutenir du mieux possible la NF2 qui voudra jouer encore les premiers rôles et qui cherchera à flirter avec la NF1. « C’est un objectif semi-avoué. On jouera le coup. Je n’aime pas dire qu’on jouera la montée car on peut très vite se planter. Car pour grandir, il faut garder les pieds sur terre. Après l’entente avec Vallauris, nous avons d’autres idées. Nous avons aussi la chance d’avoir un vrai public derrière nous. Lors des Nuit du Hand, on remplit la salle en entrée payante. Avec des idées et un club mixte de haut niveau qui attire le double de sponsors, rien n’est exclu. »
(Crédit photo : OAJLPHB)
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