Trois clubs du bassin grassois se regroupent pour créer le Pays de Grasse Handball ASPTT. Un seul Président à sa tête, Frédéric Garbert, qui peint les lignes directrices de son club.
Président, pourquoi était-ce le moment de créer ce nouveau club ?
Historiquement, voilà maintenant trois saisons que l’OMJAC Peymienade et l’ASPTT Grasse travaillent ensemble au niveau des ententes pour les équipes de jeunes, la formation d’arbitre etc… On se connaît. On a besoin des uns et des autres. Ce travail nous a permis cette année d’avoir une équipe en -14 et en -16 au niveau régionale mais aussi des équipes en départementale. Nous avions déjà les -18 à ce niveau régionale par le passé.
Un élément accélérateur ?
Fin 2014, l’OMJAC nous a indiqué qu’il allait s’arrêter à la fin de la saison sportive. Alors, début 2015, nous avons commencé à travailler plus en profondeur sur le club qui voit en ce moment le jour. Il y a eu des réunions, des rencontres avec les parents etc… On travaille donc beaucoup depuis quatre mois et l’AG du 18 mai a été l’aboutissement de tout cela car il faut déposer un dossier auprès de la Fédé avant le 1er juin.
Les bases sont donc déjà en place ?
On ne part dans l’inconnu, on se connaît déjà. Entre les -12 et les -16 beaucoup de stages ont été organisés en commun. Il y a peu de temps, la section féminine (ASPTT Grasse Mouans-Sartoux ; ndlr) a souhaité se rapprocher de nous. Mais la réflexion avait déjà été abordée. Ainsi, dans le cadre du nouveau club, la section féminine va être intégrée et nous allons pouvoir offrir une offre de handball la plus large possible : une vraie cohérence dans la logique du territoire. La logique est aussi de mutualiser les moyens techniques, financiers etc…
Le nombre de licenciés ?
Nous allons compter entre 350 et 400 licenciés avec entre 220 et 250 jeunes.
Le Bureau ?
Il est composé de vingt et un membres. Avec Yannick Petit, secrétaire général, nous allons nous appuyer sur des personnes historiques des clubs, mais aussi sur du sang neuf. Ainsi, nous aurons aussi des visions nouvelles : c’est important.
La proximité reste au cœur du sujet ?
Dans chacun des territoires du club, les -12 et les jeunes de l’école de handball seront orientés vers le gymnase le plus proche du domicile des parents pour éviter les déplacements etc… Nous allons aiguiller tout le monde mais les parents auront aussi la liberté de choisir. Tout sera orchestré par une équipe de coachs et d’animateurs qui travaillera ensemble. Pour ce qui est des -14 et des -16, ce sera plus centralisé avec moins de gymnase. Je souligne aussi que, dans ce regroupement, la municipalité de Mouans-Sartoux conserve un créneau d’entraînement pour la Nationale 3 Féminine et un match sur deux à domicile sera joué là bas lors de la saison prochaine.
Votre équipe senior masculine s’est difficilement maintenue en ERM cette année. Que faut-il attendre d’elle dans le futur ?
Avec déjà cette première saison en Régionale pour nos -14 et -16 ans, sans oublier les -18, nous mettons l’accent sur les jeunes : c’est l’état d’esprit du projet du club. La formation. L’encadrement par des gens compétents. Ainsi, c’est un minimum de voir l’équipe senior, qui était très jeune cette année, évoluer en Excellence Régionale Masculine. Ce groupe, nous l’avons amené là où il est aujourd’hui, il a progressé et nous allons encore le bonifier sur deux ou trois saisons pour jouer la montée en Pré-Nationale. Nous ne voulons par aller trop vite, on verra plus tard pour la Nationale 3, selon l’effectif que l’on aura. Déjà, dès la saison prochaine, on visera le top 5 d’ERM. Ensuite on verra. Le groupe est très jeune, il faut voir comment il va progresser.
Avec peut-être la barre des 500 licenciés d’ici quelques années, il faudra de la place pour tout le monde ?
En effet. J’y tiens beaucoup, oui nous allons travailler avec l’équipe senior à monter et à rester en Régionale, au minium, avec les jeunes, mais tout le monde pourra jouer à son niveau au club. Nous ne sommes pas un club élitiste. Chacun aura une équipe pour son niveau, c’est très important.
Il y a peu, l’ASPTT Grasse Mouans-Sartoux et sa Nationale 3 Féminine vous ont rejoint. Quelles ambitions avec cette équipe ?
Le premier sera de stabiliser ce niveau et de bien repartir la saison prochaine. Cette saison a été difficile avec un groupe restreint. Le maintien n’a jamais été vraiment un souci, mais malheureusement, l’équipe n’a jamais joué au complet (Ce qui n’a pas permis de sauver la réserve qui descend en Départementale ; ndlr) Le groupe doit d’abord se stabiliser. Pour ce qui est de la montée, qui a été raté de peu il y a un an, on verra au moment venu.
Durant l’AG, nous avons noté la présence des politiques tels que les maires de Grasse et de Peymeinade…
Jérôme Viaud, maire de Grasse, est jeune : 37 ans. Son adjoint au sport est un sportif aguerri. Cette doublette est vraiment dynamique, joyeuse et cela se retrouve dans le sport. Jérôme Viaud, même lorsqu’il n’était qu’un élu au conseil général, a toujours été présent et nous a toujours soutenu, mais encore plus aujourd’hui. Le maire de Peymeinade (Gérard Delhomez ; ndlr) était également présent. Ce sont des actes forts pour nous. Ils ont le même discours de vouloir regrouper les clubs pour un bassin au sens large. Ils partagent la même vision de se servir du sport comme vecteur pour la jeunesse. Nous, on sera plutôt soutenu par les communes, sans être un club d’intérêt inter-communal, car la communauté d’agglomération doit encore définir sa position par rapport au monde sportif. A moyen terme, voici notre logique.
(Crédit photo : Jérémy Saverino)
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