Personne n’est dupe. Si en football la magie de la Coupe de France est inoxydable avec les exploits des amateurs contre les professionnels, elle est quasiment inexistante en handball. « Dans ce sport c’est le meilleur qui gagne. Même les clubs de Nationale 1 savent qu’aller loin est quasiment impossible », déclare Gilles Sanchez, l’entraîneur de la N3 de l’Olympique Antibes Juan-les-Pins. Pour le compte du premier tour, son équipe va accueillir la N2 du HB3M (Mougins – Mouans-Sartoux – Mandelieu) : « C’est une bonne occasion de monter en intensité », analyse l’Antibois. « Nous sommes satisfaits de recevoir, c’est toujours agréable de jouer ce type de derby en Coupe de France. Mais on sait très bien qu’il sera difficile de gagner. Le HB3M s’est renforcé cet été ». Pour Laurent Baudet, coach du HB3M, l’identité de l’adversaire n’a que peu d’importances : « L’objectif de la saison est le championnat. Il s’annonce très relevé. Jouer une N1, une N2 ou une N3 ne change rien. C’est une mise en place en situation réelle avant le début du championnat ». Ce match sera le seul derby des Alpes-Maritimes. Côté Niçois, la N1 du Cavigal sera exempt et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle : « J’aurais préféré avoir un match de travail pour peaufiner les derniers détails avant la reprise du championnat », déplore le coach Claude Mirtillo, qui rebondit aussitôt, « d’un autre côté nous aurions pu, comme Fréjus, jouer en Corse à Corte, avec un petit déplacement à 4500 euros. Alors après tout… », on se console comme on peut à Pasteur.
« La meilleure façon de s’évaluer »
Toujours sur la capitale azuréenne, l’AS BTP Nice, club de N3, va recevoir l’équipe de Chateauneuf (N2). « Jouer à domicile nous évite un déplacement supplémentaire en Provence », entonne, dans la lignée de Mirtillo, Raphaël Gallice, le technicien de l’AS BTP. « Depuis quatre ans j’utilise ce premier tour de Coupe comme un dernier match de réglage. Cela nous permet de voir si nous sommes dans les clous avant la reprise du championnat. Les joueurs savent qu’il est important de se comporter comme si c’était un match de championnat. C’est la meilleure façon de s’évaluer ». On continue ce tour du département avec l‘AS Monaco qui monte en Nationale 2 mais qui ne connaît toujours pas son coach officiel pour la saison prochaine. « Recevoir la N1 de La Seyne Var va nous permettre de nous tester au niveau du jeu mais aussi de l’organisation d’un tel match pour voir si chacun est au point. Il n’y aura pas forcément d’objectif de résultat, simplement de valider la préparation », prévient Xavier Mangematin, le manager général. Enfin, la N1 de l’ES Villeneuve-Loubet va se déplacer dans la salle d’une N3 : l’Elite Masculine Gardeene Valettoise. « Comme tous les matchs de handball, il va débuter à 0-0 et nous y allons avec beaucoup d’humilité », prévient le coach Sylvain Frésu. Ce dernier se satisfait de ne pas tomber sur le même sort que le Cavigal, c’est à dire de ne pas jouer. « Cette année, il n’y aura plus que douze équipes en N1 contre quatorze l’année dernière. Cela fait donc quatre matchs en moins et pouvoir jouer en Coupe de France est une bonne chose ». Mais Frésu ne se fait que peu d’illusions sur la suite de la compétition : « L’an passé, après les deux premiers tours, il ne restait plus que deux clubs de N1. On sait qu’on ne gagnera pas la compétition. Et puis, nous savons qu’avec notre modeste salle, on ne pourra pas organiser de match de gala car elle ne sera plus homologuée au fur et à mesure de la compétition ». Les matchs auront lieu les 14 et 15 septembre prochains.
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