Pour sa deuxième année en Nationale 1, dont une partie du groupe arrive en fin de cycle, Antibes n’attend qu’une chose, pouvoir reprendre pour avant tout s’éclater et faire progresser le club.
Les Titans de la Nationale 1 d’Antibes sont à nouveau à l’arrêt depuis le début du confinement. Alors qu’il y a quelques semaines, ce qui a permis pendant une quinzaine de jours au groupe de s’entraîner à Saint-Claude, le Ministère des Sports avait communiqué sur le fait que la Nationale 1 était incluse au sport de haut niveau, permettant donc d’obtenir une dérogation pour s’entraîner en salle, tout cela a été retoqué il y a peu.
En effet, sur le site internet du club de la Présidente Françoise Petrov, l’entraîneur Olivier Inghilleri explique que, désormais, un décret autorise une division à s’entraîner lorsque les championnats sont composés à 50% de joueurs professionnels ou ayant un contrat assimilé, comme les jeunes en Pôle ou en Centre de Formation. Mais, sur les environs 800 joueurs de Nationale 1 en France, à peine 117 seraient dans ce cas : loin donc des 400 requis. « On se retrouve au point de départ. Sauf que là, on est en confinement, on a donc plus le droit de se réunir au Fort Carré par exemple. Et pour l’équipe, pour tout le monde, c’est bien ce manque de visibilité qui est compliqué à vivre et à appréhender. Au mieux, mais je n’y crois pas trop, on pourra reprendre l’entraînement le 2 décembre. Mais il faut bien se dire que plus on mettra du temps à retrouver la salle, plus la période de reprise ressemblera à une préparation estivale. J’ai du mal à imaginer un retour à la compétition avant février. » La situation est d’autant plus complexe qu’une reprise pourrait se faire au beau milieu de l’hiver, ce qui est bien entendu complètement différent pour les organismes qu’au printemps ou en été.
Mais pour le coach Antibois, tout n’est pas noir et il estime que les instances de son sport ont pris de l’avance pour réfléchir à l’organisation d’une fin de saison. « Je pense que nous sommes le sport qui a le plus et le mieux réfléchi à l’organisation de la saison. En début de saison, a été mis en place ce système de deux phases de deux poules de six avec des rapprochements géographiques. On en a déjà joué deux, du coup, je pense que jouer les huit autres sera vraiment faisable. Pour attribuer les montées et les descentes, il ne manquera qu’à mettre en place d’éventuels barrages. Nous verrons. Mais les bases ont déjà été posées cet été je pense. » Il faudra malgré tout gérer de grandes disparités. Dans la Poule du Sud-Est, Martigues a déjà joué cinq fois ! Antibes et Villeneuve-Loubet à seulement deux reprises. « Pour ceux qui n’auront que quelques matchs à jouer, avoir une rencontre à jouer une fois par mois risque d’être bien long. Nous, on aura l’avantage d’avoir peu joué et donc d’avoir du rythme en 2021. Il y a des Poules où certaines équipes n’ont joué qu’une fois. »
Pour avancer au mieux dans la saison, un système de test PCR demandé avant chaque rencontre, pourrait être mis en place. Ce sont des hypothèses à confirmer ou à infirmer. « Quoi qu’il en soit, ce serait bien de jouer. Même si c’est à huis clos. Ce n’est un secret pour personne, au moins trois voir quatre de nos joueurs devraient s’arrêter en fin de saison. Certains auraient même dû arrêter l’été dernier, mais frustrés par l’arrêt de la saison en mars, ils ont décidé de ne pas conclure leur carrière là dessus. Malheureusement pour eux, ça semble pire cette année. Je le redis, pour tout le monde, le plus difficile, c’est l’absence totale de visibilité. Dans un premier temps, il faut sortir du confinement, ce qui ne nous donnera pas forcément le droit de retrouver la salle. Nous verrons… » Pour se consoler et rester positif, Antibes, qui vit sa deuxième année en Nationale 1, a montré, en deux matchs, bien plus de garanti qu’il y a un an où après sept défaites de suite en championnat, le groupe avait relévé la tête pour être hors de la zone rouge au moment de l’arrêt de la saison.
(Crédit photo : René Vinci)
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