Pour son troisième match de la saison, la N3M de Cagnes a décroché un premier succès en terre monégasque et prouve que tout est possible dans ce contexte si particulier.
Pierre de Marchi, ton équipe, qui ne s’entraîne plus dans des conditions normales depuis trois semaines, est allée décrocher un succès dans le money time, 82-83, en terre monégasque. Les clés de ce succès ?
Je savais Monaco affaiblit dans son secteur intérieur. La menace offensive monégasque provenait donc essentiellement des arrières. Leur faiblesse défensive se trouvait dans le jeu intérieur. Nous avons suivi tant bien que mal le plan de jeu établit, néanmoins après, les choses ne se passent jamais comme prévues et nous avons tout de même pris la foudre des arrières monégasques. Mais comme d’habitude tout se joue toujours dans les dernières minutes d’un match et sans l’abnégation sans faille de mes dix joueurs la victoire n’aurait pas été possible. C’est un match qui fut gagné avec le coeur et les tripes de mes hommes; juste pour cela ils ont mon plus profond respect.
En tires tu une certaine fierté alors que ton adversaire n’est pas soumis aux mêmes restrictions ?
Pas du tout. Monaco avait déjà pris 30 points (59-87 ; ndlr) à domicile le match précédent contre Menton. Cela dénotait déjà une faiblesse Monégasque. Je ne remets aucunement en question la qualité de Menton, néanmoins que l’ex-leader de la Poule A se fasse étriller de la sorte par son voisin n’était pas logique. Monaco était handicapé par plusieurs absences. Mais jouer une bête blessée n’est pas forcément de bonne augure. Monaco devait se refaire contre nous et mes joueurs étaient prévenus. De ce fait, au delà du résultat, ce dont je suis le plus fier encore une fois, c’est du mental adopté par mes hommes lors de ces quarante minutes. Le match fut rugueux et âprement disputé et ils ont su garder de la glace dans les veines jusqu’aux ultimes secondes.
Ton état d’esprit alors que l’arrêté préfectoral a été reconduit, au minimum, jusqu’au 2 novembre inclus ?
Nous allons continuer de travailler à l’entraînement à la bougie – j’exagère à peine car nous utilisons deux projecteurs – et au parapluie et même quand nous pourrons récupérer la salle nous continuerons dehors. Je ne changerais pas une méthode qui gagne. Evidemment je précise que c’est une boutade ; certains de mes joueurs seraient capables d’y croire à la lecture ces lignes (rires). Physiquement nous adaptons avec Sébastien (Coanus ; adjoint) les contenus en fonction du revêtement afin d’éviter au maximum les blessures articulaires et musculaires.
Tu sembles prendres tout ça avec du recul ?
Psychologiquement mes hommes ne sont pas du genre à s’apitoyer sur quoi que ce soit. Le virus est toujours présent, des règles sont mises en place, nous les respectons, nous travaillons et nous jouons notre championnat. Point barre. Il ne faut pas oublier où, pour la plupart, nous avons passé des journées à user les semelles de nos baskets : sur des playgrounds. Même si cela n’est pas toujours évident pour des préparations de matchs, cela reste une condition particulière néanmoins très loin d’être inconnue.
(Crédit photo : Prenateam)
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