Après dix-huit mois passé sur le banc de l’ETM du Cros-de-Cagnes, Raphaël Gallice prend la direction de l’équipe fanion en Pré-Nationale et se veut déjà très ambitieux.
A la fin de l’automne 2018, Raphaël Gallice, alors en poste sur le banc de la Nationale 2 Féminine d’Antibes, pris du recul. Quelques semaines plus tard, il débarqua sur celui d’une formation alors en auto-gestion, histoire de ne pas rester sans rien faire, de garder un pied bien implanté dans le milieu : l’odeur du terrain.
Le voilà embarqué dans une sacré histoire en Excellence Territoire, à driver la réserve du Cros-de-Cagnes. Un début de saison jonché de défaites avec un nombre de joueurs très limité, juste de quoi remplir le terrain. Dix-mois plus tard, après un avoir maintenu cette équipe la première année il termine dans le ventre mou la seconde avec une bonne marge d’avance sur la zone rouge. « En guise de bilan de ces deux dernières saisons, je peux commencer en disant que je ne suis pas fait pour le handball féminin (rires). Toutes mes félicitations à ceux qui arrivent à gérer un groupe de filles. Plus sérieusement, je pense que mon bilan au Cros est satisfaisant. Quand je suis arrivé, il y avait un groupe de six ou sept garçons : aucune victoire. Et puis des joueurs sont revenus. On est même monté à seize gars à l’entraînement. Il fallait de la stabilité dans ce groupe et que les mecs prennent du plaisir. Je pense que l’objectif a été atteint la-dessus », confie le technicien à www.magsport06.fr.
Devenant même exigeant. L’appétit vient en mangeant. « Cette saison je pense qu’on aurait pu faire mieux. On perd à Saint-Maximin alors qu’on mène tout le match. On concède le nul face à Antibes alors qu’à un quart d’heure de la fin, on doit mener de cinq longueurs. Un autre nul contre Grasse en ne jouant qu’une mi-temps etc… Rien que là, il nous manque quatre points : nous aurions été plus près de la première partie de tableau. Bêtement. On a manqué de régularité pour mieux figurer même si nous sommes une réserve. » Comme tous les entraîneurs, il est habité par ce goût d’inachevé, une saison arrêtée, huit journées avant la fin. De plus, si le confinement nationale a débuté le 17 mars dernier, l’équipe du Cros a disputé son dernier match le… 15 février ! Une éternité déjà. « De une on s’arrête très tôt. De deux sur un match à La Seyne où on déjoue totalement. Vraiment dommage de s’arrêter ainsi. C’est comme ça… La sécurité avant tout. »
Le voici donc aujourd’hui promu à la tête de l’équipe fanion qui évolue juste au dessus en Pré-Nationale. Un nouveau défi où il me manquera pas de repères. Il connaît les murs, les dirigeants, les joueurs, le club dans son ensemble, s’étant même investi aux côtés des U15 cette saison : une expérience enrichissante.
Les incollables de ce championnat PNM savent qu’au milieu des années 2010, l’ESCC est passé plusieurs fois très proche d’un objectif clairement affiché : monter en Nationale 3. Le cycle étant passé, le club est temporairement rentré dans le rang avec à sa tête Karim Labidi qui a ne disposait plus d’un groupe à la qualité similaire mais suffisante pour bien exister dans ce championnat. « C’est un bon groupe. Il est capable de jouer les premiers rôles. Il manque un ou deux joueurs étant des leaders techniques. Quelqu’un qui apportera son expérience, capable de réguler le jeu et avec qui je ferai le lien pendant le match. Ainsi, je ne pars pas du tout sur un chamboulement du groupe mais simplement apporter cette petite touche en plus. » Et ses ambitions donc avec ce groupe ? « Qui n’est pas ambitieux ? L’équipe a joué les premiers rôles il y a quatre ou cinq ans. Même la saison dernière, elle a très bien figuré. La Nationale 3 ? On en parle. C’est dans un coin de nos têtes… »
Voir plus d'articles de la même catégorie