Promue en Elite Nationale au terme d’une folle évolution, l’équipe féminine de Pascal Drouot a déjà prouvé qu’elle y avait sa place et n’est pas encore hors-course pour les play-offs.
Qu’il semble loin le temps où Pascal Drouot s’est installé sur le banc l’équipe féminine de Saint-Laurent du Var. C’était à la mi-mars 2014 alors que la formation était en… Pré-Nationale ! A cette époque, le VBSL n’avait jamais connu, garçons et filles confondus, le niveau Nationale ! Quatre ans plus tard, si les garçons – drivés également par Drouot – sont solidement installés en N3M, les filles viennent d’accéder à l’Elite Nationale, deuxième division derrière la Ligue A.
Que de changements pour tout un club et sportivement, le calendrier n’a pas été avare de difficultés pour les Laurentines : Terville et Istres qui ont une tête de plus que toutes les autres équipes. Invaincues, ces deux formations s’affrontent le 17 novembre dans un match au sommet. Et en ouverture il a fallu affronter Bordeaux. 0 zéro point et 1 set gagné. « Il est évident que démarrer sa saison par les trois prétendants aux play-offs dont deux à la montée en Ligue A n’est pas idéal. Malgré tout chacun de ces matchs a amené son lot d’enseignements de cette division, inconnue pour bon nombre d’entre nous », expertise Pascal Drouot pour www.magsport06.fr. De plus, les petits bobos sont là mais le groupe du VBSL « a de la ressource ».
Alors, après avoir vu – et subit – ce qui se fait de mieux dans la division et donc touché du doigt le niveau de la Ligue A avec certains adversaires, les points sont vite arrivés dès que le niveau a baissé d’un cran : 3-0 contre Mauguio, 3-2 face à la IFVB et enfin 3-1 à Romans-sur-Isère. Ce dernier match a pourtant mal commencé avec la perte de la première manche. « Nous voulions dès l’entame de match faire valoir notre place au classement et proposer le jeu d’une équipe en confiance : ce que nous avons bien fait. Et malgré un écart conséquent nous n’arrivons pas à tourner sur une position qui nous coûte le set et nous plonge dans le doute. » Et le match aurait pu encore plus mal tourner. Dans le deuxième, Saint-Laurent, à l’image de la fin du premier set, se fait dominer et ne parvient pas à inverser la tendance. Arrive une valse au service où une joueuse permet d’enchaîner six points consécutivement. « Le doute a alors changé de camp, le contenu de notre coté n’a plus rien à voir et nous parvenons à égaliser puis enchaînons avec les deux suivants avec un peu plus de contrôle. »
Trois points très importants car, si Saint-Laurent, comme le voudrait peut-être la logique, ne passe pas en play-offs, les unités glanés seront conservés en play-downs. Avec déjà huit au compteur, on peut presque déjà dire que le VBSL ne devrait pas avoir trop de souci à se faire pour son maintien. « La claque reçue à Terville Florange a été bénéfique car une forte remise en question individuelle et collective s’en est suivie. Nous sommes sur une belle série de victoires et nous avons un bilan à l’équilibre. Voilà pour la partie visible. Ce qui ne l’est pas mais est encore plus important, c’est le changement d’attitude et d’exigence du groupe lors des entraînements. Aux joueuses et à nous – le staff – de poursuivre les efforts et de voir jusqu’où ce groupe peut aller dans le contenu car nous pouvons encore nous améliorer dans tous les secteurs de jeu. »
Le 17 novembre prochain, c’est tout Joseph Pagnol qui encouragera ses filles pour s’imposer face à Harnes, match charnière pour la suite de la saison, le dernier de la phase aller. En cas de victoire, l’équipe de Pascal Drouot fera coup double pour son maintien : rester en course pour les play-offs et à la fois engranger des points pour les play-downs. « Harnes, c’est fort ! Un prétendant aux places de play-offs ! Mais sait on jamais, avec cette dynamique positive et à domicile… Pourquoi pas réaliser un petit exploit. » Le wek-end suivant, sans pression, il faudra à nouveau recevoir, cette fois Bordeaux. « Ce match sera proposé dans le cadre d’un événement bien plus important : le Téléthon. La recette des « entrées » leur sera reversée. Une nouvelle belle soirée en perspective. » Après ces matchs, Saint-Laurent saura si le « rêve » de jouer les play-offs peut se réaliser.
En attendant, samedi, Monaco, qui jouait en Elite la saison passée et aujourd’hui – de son plein grè – en Nationale 2, reçoit Saint-Laurent pour le premier tour de la coupe de France amateur. Une belle opposition en perspective et même si à choisir Drouot préfère gagner Harnes, il ne lésinera pas sur le sérieux contre Monaco, histoire de ne pas casser la dynamique positive. De là à imiter Mougins, vainqueur dans un passée récent de cette compétition et qui vient de monter en Ligue A ? « Cette comparaison est flatteuse. Mais nous n’avons pas l’ambition de gagner la coupe de France. J’imagine mal une équipe non présente en play-offs la gagner… » Qui a dit que Saint-Laurent ne serait pas en play-offs ? Le VBSL n’en serait pas à un exploit près.
(Crédot photo : Grosolia.St)
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